Balance ton siffleur !
Qu’importe que la période des voeux soit refermée. Par-delà les considérations calendaires, faites par pitié que l’initiative portée par le club à la Caravelle fasse des émules. D’autant plus qu’elle donne à réfléchir à cette espèce invasive, tous stades confondus : j’ai nommé « le siffleur ». Alias le « souilleur de l’Ovalie ». Espèce à la reproduction bien trop rapide.
Samedi, le Stade rochelais avait laissé libre champ à sa commission éthique et arbitrage - qui n’a que peu goûté aux sifflets descendus des tribunes à chaque apparition du manager toulousain Ugo Mola sur les écrans géants, le 30 décembre dernier - pour organiser une première journée du respect et de la solidarité. Une opération de sensibilisation menée aux entrées de Marcel-Deflandre, à la fois ludique et pédagogique, couplée d’un clip diffusé à l’entracte de La Rochelle - Montpellier dans
lequel Antoine Hastoy s’engage en faveur du fair-play. Extrait : « On voit dans les stades plein d’affichages au niveau des écrans pour respecter par exemple le buteur quand il se concentre. La plupart du temps, c’est respecté. Il faut que ça perdure, que ça reste une marque de notre sport. »
Devinez quoi : que n’a-t-on pas entendu pour accompagner la pénalité du bonus défensif manquée par l’ouvreur héraultais Louis Carbonel ? Mais bon sang… Des sifflets ! Certains diront qu’il y a « siffler » et « siffler ». Ce jugement à géométrie variable n’aide pas à contrer ces dérives, exacerbées depuis la Coupe du monde. Chapeau en revanche aux fidèles supporters soucieux de recadrer parfois fermement les indésirables qui piétinent la valeur respect, pilier cardinal de l’Ovalie. À toi qui n’oses pas : balance ton siffleur ! Le rugby te le rendra. R. A.