Midi Olympique

Popelin - Le Brun, les deux font l’affaire

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L’univers dans lequel vivent les buteurs est décidément un monde à part. Un monde dans lequel on est toujours tiraillé entre deux postures : la première est aussi égocentrée que nécessaire. Un buteur se doit de se mettre en avant, de prendre ses responsabi­lités quand il faut le faire, quand les moments sont critiques et les situations sont délicates. Il ne doit pas montrer le moindre signe de faiblesse, sans quoi l’adversaire se jetterait dessus. La seconde est bien plus sensible, autocritiq­ue et collective. Si un buteur ne se sent pas dans un grand jour, il doit avoir le courage de se l’avouer et de le partager à son coéquipier et concurrent dans l’exercice. C’est exactement ce qui s’est passé entre Pierre Popelin et Louis Le Brun. Le premier, sentant qu’il n’était pas dans une grande période, a confié les responsabi­lités du but à son jeune coéquipier, ainsi que sa place en 10. In fine, tout le monde est sorti gagnant de cette passe, initiée par une introspect­ion honnête de Pierre Popelin : « Au vu de mes performanc­es ces derniers temps, c’est une très bonne chose que Louis (Le Brun, NDLR.) ait pris la suite sur ce poste-là. Jouer à l’arrière m’a fait du bien, ça m’a libéré la tête où, depuis quelques semaines, des noeuds commençaie­nt à se former. Le fait d’avoir partagé les responsabi­lités avec lui nous a fait du bien à nous deux et cela s’en est ressenti sur l’équipe. Jusqu’à l’échauffeme­nt, on ne savait pas qui allait buter. Comme je lui ai dit, je ne suis pas dans une période où je suis en confiance. Le fait de lui céder le but est une preuve de maturité et de confiance envers lui. Je lui ai dit que je restais en couverture en cas de coup dur. Mais j’ai fait ce qui était le mieux pour l’équipe et c’était de faire buter Louis qui est en confiance grâce à son match au Racing où il a enquillé. »

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