Midi Olympique

Des gestes si ordinaires

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Un match extraordin­aire peut parfois être ramené à des gestes très ordinaires. Le score final de ce Toulouse-Bayonne est trompeur, l’addition est lourde pour des Basques qui pouvaient encore espérer égaliser à la 74e, il n’y avait que 31 à 26 pour le Stade même si le festival d’Antoine Dupont était déjà bien entamé. Alors, on ne peut s’empêcher de refaire le match du point de vue bayonnais. Ils étaient moins forts que les Toulousain­s, évidemment, moins touchés par la grâce d’un talent exceptionn­el (suivez notre regard). Mais ils ont eu la victoire, le match nul où à tout le moins le bonus défensif à portée de main, comme une plume qui flotte dans l’air et qu’ils n’ont pas su empoigner. Deux gestes leur ont été fatals.

À la reprise, ils se sont retrouvés à quinze contre treize (cartons jaunes à Faasalele et Laulala). Ils n’ont pas su en profiter à l’image du centre d’Eneriko Buliruarua qui crut bon de jouer au pied sur une attaque dans les vingt-deux de l’Aviron. Et le ballon partit directemen­t en touche. Une certaine logique fut bafouée, à quinze contre treize, on peut avoir l’ambition de conserver le ballon pour étirer la défense adverse. Et si l’on joue quand même au pied, autant le faire correcteme­nt. Bayonne paya au prix fort cette bourde (possession toulousain­e efficace en suivant). Plus tard, alors que Bayonne toujours au contact (31-26), obtint une pénalité, puis une touche dans le camp adverse. Et paf ! Lancer pas droit du talonneur Thomas Acquier. À Toulouse, avec un Dupont au firmament, deux gestes manqués peuvent avoir des consé- quences extraordin­aires. J. P.

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