Troisième ligne de mire
CLERMONT L’ASM A TERRASSÉ LYON GRÂCE À UNE PERFORMANCE MAJUSCULE DE SA TROISIÈME LIGNE. UNE RAMPE DE LANCEMENT IDÉALE POUR CONSTRUIRE CE SUCCÈS BONIFIÉ…
I «l y a tellement de choses à dire ! » Lorsque Christophe Urios s’est présenté devant les journalistes, le manager clermontois a énuméré les points positifs et les axes de progression de ses joueurs. Validation du succès à Castres, impact des leaders, poids du public… Le charismatique entraîneur de l’ASM déployait un large sourire sous les lumières hollywoodiennes de la salle de presse clermontoise. Une mine réjouie qui aurait sans doute été bien plus sombre si la troisième ligne jaunarde n’avait pas démoli les rucks et dominé aussi frontalement son opposante lyonnaise. Peceli Yato a marqué deux essais, Marcos Kremer a découpé seize Lyonnais (meilleur plaqueur du match) et Fritz Lee n’a jamais cessé d’avancer ballon en main. Un trio dévastateur contrastant sévèrement avec l’indiscipliné Allen, l’imprécis William ou un Okuya trop peu impactant. « Nos meilleurs joueurs sont à leur meilleur niveau et cela n’a pas toujours été le cas en début de saison. Tomas Lavanini est à un niveau international, Marcos Kremer est impressionnant également… Cela fait plaisir ! Quant à Peceli, s’il ne faisait pas un grand match aujourd’hui cela aurait posé problème. On sait que c’est un grand joueur, et comme toute l’équipe, il progresse », souligne Urios, pas peu fier d’avoir fait revivre le Fidjien et recruté l’Argentin.
TIXERONT EN TOUR DE CONTRÔLE
Derrière ces six gros bras, l’ASM peut également compter sur un profil unique dans son effectif, celui de Killian Tixeront. Entré dès la 48e minute à la place de Yato, l’ancien capitaine des Bleuets n’a pas le moteur de ce dernier ni la puissance du Puma mais son activité en touche fut décisive en fin de partie. Car si le trio infernal a marché sur le premier acte, la deuxième période n’a pas été aussi dominée par Clermont. « Tix » s’est donc chargé de voler trois touches lyonnaises dans des moments charnières, où le Lou était à un fil de priver l’ASM du point de bonus offensif. Hyper actif dans le jeu courant, rappelant davantage Julien Bonnaire que Gerhard Vosloo, l’Auvergnat de naissance a également prouvé qu’il pouvait être plus qu’une alternative à son manager dans les prochains mois. Au milieu de ces quatre profils aussi diversifiés que complémentaires, les supporters clermontois oublieraient presque que le fantasque Pita Gus Sowakula ou le soldat Lucas Dessaigne n’étaient même pas alignés sur la feuille de match clermontoise. Cerise sur le gâteau, le gratteur Alexandre Fischer est tout proche d’un retour, un an après sa grave blessure au genou. Que le plaisir dure…