Présent brillant, avenir en suspens
FÉDÉRALE 1 FÉMININES AVEC UNE SEULE DÉFAITE, LES PONETTES, L’ÉQUIPE FÉMININE CORSE, EST BIEN PARTIE POUR SE QUALIFIER. MAIS AVEC LA RETRAITE ANNONCÉE DE PLUSIEURS JOUEUSES, L’AVENIR EST EN SUSPENS.
L «es Guyanaises de l’équipe n’avaient jamais vu la tour Eiffel », sourit le coach corse, Henri Bonino. Pour leur deuxième saison en Fédérale 1, les Ponettes évoluent dans la poule 1, avec les équipes parisiennes, normandes et bretonnes. Si elles en profitent pour voir du pays, elles ne font pas du tourisme pour autant. À ChillyMazarin, le 21 janvier, elles ont perdu leur premier match de la saison (24-15) et pointe à la deuxième place, derrière le club francilien relégué d’Élite 1. « Nous avons réussi à tirer notre épingle du jeu, se réjouit l’entraîneur. Nous sommes quatre fois en position de marquer. Si nous gagnons, il n’y a rien à dire. »
LA DER DE BONINO
Au repos forcé ce week-end passé, avec la non-venue des Breizh’Barians, les Corses vont préparer avec sérieux la réception du Racing le 18 février. Une victoire permettrait de faire un grand pas vers la qualification, ratée la saison dernière à la suite d’un dernier match houleux à Grane, qui a incité le coach à demander à évoluer dans une autre poule… Sans incidence sur le budget transport. « Auparavant, nous devions partir sur deux jours. Maintenant, quand on joue à 16 heures en région parisienne, nous prenons l’avion à 11 heures. Les joueuses sont contentes de découvrir de nouveaux adversaires. L’état d’esprit est différent. » Le coût plus élevé des billets d’avion est compensé par les économies sur les hôtels, les bus et les repas. Et plusieurs équipes ont pris contact pour prolonger leur séjour en Corse.
Tout n’est pas forcément tout rose pour autant. Si la fin de saison dernière, en queue de poisson, a incité plusieurs joueuses à rempiler, elles devraient tirer leur révérence en fin de saison, tout comme Henri Bonino, sur le banc depuis 2011. Et la relève tarde à arriver. « Nous ne savons pas si nous aurons une équipe l’an prochain, souffle-t-il. C’est compliqué de se renouveler. J’espère que cela va continuer ! » Les bons résultats actuels et la probable qualification pourraient peut-être faire naître des vocations. Après tant de saisons à faire vivre le rugby féminin sur l’île de Beauté, il serait dommage de devoir repartir de zéro…