Midi Olympique

Toulouse et Paris en route vers Bordeaux

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

EN TÊTE DU CLASSEMENT ET AVEC DES MÉTHODES POUR LE MOINS DISPARATES, LE STADE TOUOUSAIN ET LE STADE FRANÇAIS SONT EN TRAIN DE PRENDRE LEURS DISTANCES AVEC LA CONCURRENC­E.

Toulouse et le Stade français ont-ils d’ores et déjà un pied à Bordeaux, où se disputeron­t les prochaines demi-finales du championna­t ? Disons qu’avec dix points d’avance sur le troisième (Bordeaux-Bègles), Soldats roses et champions de France en titre ont nettement accéléré la cadence ces dernières semaines. Du côté de la Ville rose, le manager Ugo Mola surfe sur la belle santé d’un groupe où, en l’absence d’une légion d’internatio­naux français, Paul Graou, Juan Cruz Mallia, Guillaume Cramont ou encore Mathis CastroFerr­eira ont pris le maillot avec appétit, écartant avec une facilité déconcerta­nte les derniers adversaire­s ayant croisé leur route, qu’ils se nomment Castres, Oyonnax ou Clermont. Ici, posons-nous la question : le Stade toulousain, qui récupérera d’ici trois semaines ses Tricolores et le meilleur joueur du monde (Antoine Dupont), est-il simplement injouable cette saison ? Dans notre petit monde, ils sont en tout cas de plus en nombreux à le croire…

KARIM GHEZAL : « NOUS NE SOMMES PAS UNE ÉQUIPE DE DOUBLONS »

Le Stade français, lui, sort d’une épatante série de cinq victoires et, assis sur la meilleure défense du Top 14 et un paquet d’avants tonitruant, est sur le chemin de la rédemption. À tel point que la qualificat­ion directe en demi-finale n’a plus rien, pour lui, d’utopique. N’est-ce pas, Karim Ghezal ? « Moi, nous disait l’entraîneur en chef parisien samedi soir, je ne regarde pas le classement. Je regarde l’enchaîneme­nt et depuis cinq matchs, on fait ça bien (cinq victoires, N.D.L.R.). Derrière, beaucoup de choses psychologi­ques se déclenchen­t. Je pense aussi aux joueurs que j’ai laissés au repos et qui ont envie de rentrer dans le groupe : Ryan Chapuis, Paul AloEmile, Rory Kockott, Pierre-Henry Azagoh… […] Surtout, on veut tous monter que nous ne sommes pas qu’une équipe de doublons. »

Sans être totalement renversant, le club de la capitale est néanmoins très solide sur les fondements de ce jeu et à Paris, beaucoup pensent qu’il suffirait à présent d’une étincelle pour qu’une animation offensive encore au stade embryonnai­re ne prenne enfin une toute autre ampleur. « Pour moi, concluait Ghezal, parler de la défense et du pack du Stade français est réducteur. Une équipe coupée en deux, ça ne marche pas. [...] Depuis le début de la saison, on a gagné douze matchs sur dix-sept. Cela veut dire qu’à douze reprises, on a marqué plus de points que l’adversaire. Les statistiqu­es sur l’attaque ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est que l’on gagne des matchs éliminatoi­res en fin de saison. Un, deux ou trois, on verra bien… » Toujours est-il qu’à l’hiver 2024 et alors qu’on la pensait enterrée depuis près de vingt ans, la guerre froide entre Toulouse et Paris, entre capitale et capitole, est peut-être sur le point de renaître. Dieu soit loué…

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Le Stade français de Paul Gabrillagu­es et Clément Castets est de retour sur le devant de la scène. Photo Icon Sport)

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