Midi Olympique

Collisions et précipitat­ion

- Par David BOURNIQUEL, envoyé spécial david.bourniquel@midi-olympique.fr

CASTRES BALAYÉS PAR DES TOULOUSAIN­S AU-DESSUS DU LOT, LES TARNAIS POURRONT NÉANMOINS REGRETTER LEUR MANQUE D’EFFICACITÉ DANS LA ZONE DE MARQUE.

Le Castres olympique a quitté Toulouse les valises bien pleines, samedi. Une défaite à cinq essais encaissés sans en rendre un seul. Dès la mi-temps, atteinte sur le score de 21 à 3 en faveur des Toulousain­s en supériorit­é numérique après un carton jaune récolté par Baptiste Cope (40e), le match était plié en faveur des Stadistes. Pourtant, les Castrais ont montré de belles intentions durant le premier acte et, avec un peu plus de maîtrise et de sang-froid dans la zone de marque, ils auraient peut-être pu coller au score plus longtemps et au moins faire douter l’ogre du championna­t. Au moins une action positive castraise mérite d’êtres mise en lumière comme un tournant important dans le match : cette longue séquence bien construite dès la 8e minute de jeu où les Tarnais, à force de jeu à une passe, parvenaien­t à s’installer durablemen­t dans les 22 mètres toulousain. Le score était alors de 7 à 0 en faveur des Toulousain­s et les visiteurs disposaien­t d’une vraie première munition pour scorer. Après plusieurs temps de jeu à cinq mètres de la ligne d’enbut des Rouge et Noir, Daniel Brennan était sanctionné d’une pénalité pour un plaquage illicite. L’ailier tarnais Josaia Raisuqe prit alors la décision de jouer vite et parvint à passer la ligne de but. Excès de précipitat­ion. « Quand on sort du cadre et que chacun veut marquer son essai, on perd le ballon, expliquait le demi de mêlée Jérémy Fernandez, auteur d’une belle prestation. C’est de la précipitat­ion. Je préfère ça car c’est un petit détail qui peut se régler facilement. C’est frustrant mais ça se corrige. »

CAP SUR LYON

Les Tarnais ont été dominés dans le combat. « C’était un combat âpre, reprenait Jérémy Fernandez, le corps meurtri après la bataille. C’est dur de gagner un match de rugby quand tu perds toutes les collisions. Contre une équipe comme Toulouse, qui traverse et qui va vite, ça fait une ribambelle d’essais au final. Pourquoi l’équipe a perdu les collisions ? Je ne sais pas, au vrai. Personne ne triche. Tout le monde met de l’envie mais ce qui fait la différence, c’est sans doute la vitesse que l’on met à se replacer. Quand on est en retard sur la phase de ruck, quand on est en retard sur la circulatio­n dans le sens, Toulouse te prend sur le rythme, ils percutent épaule faible, on recule, on subit et on finit par être pénalisés. Il faudrait pouvoir mettre un plaquage dominant pour inverser la tendance et on n’a pas su le faire. » Pour les Castrais place désormais à un nouveau déplacemen­t à Lyon. Pour repartir de l’avant dans un championna­t toujours plus concurrent­iel.

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