Clermont, la tête sous l’eau
CLERMONT TERRIBLEMENT IMPRÉCIS EN TOUCHE ET GLOBALEMENT DOMINÉS DANS LE JEU D’OCCUPATION, LES CLERMONTOIS ONT SOMBRÉ À DEFLANDRE.
Après avoir pris feu, Clermont a pris l’eau. Décidément, les éléments se déchaînent contre le club auvergnat. Entre la défaite concédée au Michelin face à une équipe toulousaine rajeunie (33-37), l’incendie qui a ravagé son centre d’entraînement le week-end dernier et les insultes proférées sur les réseaux sociaux à l’encontre de son ailier international Alivereti Raka, l’ASM a connu une semaine troublée. Un ensemble de facteurs qui auraient toutefois pu provoquer un resserrement de cette équipe. C’est d’ailleurs ce que disait le manager Christophe Urios dans la semaine : « Je trouve que ça nous sort de notre zone de confort. J’entends qu’il faut se déplacer pour la muscu, se mélanger avec les jeunes, on n’a pas de Cybex, on n’a pas de piscine… Moi, je n’avais rien de tout ça à Castres et on a été champions en 2018. Tout cela va nous sortir de notre zone de confort, c’est bien »
Cette zone de confort, les Clermontois n’y sont pas restés longtemps, à Deflandre. Un peu moins d’un quart d’heure, au vrai. Le temps de châtier par deux fois le jeune pilier gauche Louis Penverne sur les deux premières mêlées de la partie. Avant d’encaisser pas moins de quatre essais pour le seul premier acte, tous facilités par une défaillance en touche ainsi qu’une domination dans le jeu au pied d’occupation orchestrée par un Brice Dulin des grands soirs. À la pause, le tableau d’affichage de Deflandre indiquait déjà un sévère 28-3. Et l’arrière clermontois Joris Jurand de constater les dégâts au micro de nos confrères de Canal + : « C’est compliqué, ils ont mis leur jeu en place. Devant, ils sont costauds et c’est difficile de les affronter quand ils sont dans l’avancée. »
BÉRÉZINA EN TOUCHE
Et l’arrière n’avait pas fini de grimacer. Dès la reprise, il se laissait tromper par un rebond après un coup de pied d’Antoine Hastoy et laissait passer ce diable de Brice Dulin qui servait Teddy Thomas pour le cinquième essai rochelais. Mais le cauchemar clermontois n’était pas terminé. Quelques minutes plus tard, le centre Pierre Fouyssac sortait sur blessure, avec le bras droit en écharpe. C’est là que le staff tenta son va-tout en changeant rapidement presque toute la première ligne et la charnière, ainsi que le jeune Théo Giral pour remplacer Fouyssac. Des renforts qui ont redonné un coup de fouet aux Auvergnats, mais en vain. Pourquoi ? Parce que les Clermontois sont restés maladroits, tant dans le jeu - à l’image de ce ballon perdu à cinq mètres de la ligne par Yato à la 67e - que dans les airs, où l’alignement auvergnat n’a jamais réussi à corriger la mire en deuxième mi-temps. Une défaillance qui les avait déjà crucifié contre Toulouse, face à qui ils avaient perdu trois lancers en toute fin de rencontre. La semaine s’annonce studieuse pour les avants de l’ASM…