Biarritz gagne et respire encore
OBLIGÉ DE L’EMPORTER POUR ESPÉRER SE SAUVER SANS PASSER PAR LA CASE BARRAGE, LE BO EST SORTI VAINQUEUR DE SA PREMIÈRE DES NEUF FINALES POUR LE MAINTIEN.
Le stade Aguilera de Biarritz n’est pas l’enceinte la plus chaleureuse de Pro D2. Ses tribunes vieillissantes et les mauvais résultats de l’équipe rendent, parfois, l’ambiance un brin tristounette le vendredi soir. Cependant, cette semaine, les supporters, bien conscients du défi qui attendait les joueurs, avaient appelé à la « mobilisation générale ». Et face à Vannes, le public rouge et blanc fut, à peu de chose près, aussi bruyant que lors des belles après-midi de Top 14. « Les supporters ont soutenu l’équipe tout le match, il y a eu plutôt une bonne dynamique. Avant même l’échauffement, j’ai senti que les mecs étaient concernés. Ça fait du bien », racontait après coup le demi de mêlée Pierre Pagès.
En dominant le RCV grâce au pied de Billy Searle (lire page en 16) et un beau paquet d’avants, le BOPB a remporté son troisième match d’affilée à la maison. Il s’est, surtout, autorisé à toujours rêver d’un maintien sans passer par la case barrage, puisqu’il n’a plus qu’un point de retard sur les équipes situées hors de la zone rouge. « En cas de défaite ce soir face à Vannes, la suite aurait été encore plus dure. Là, on peut encore rêver », a reconnu l’entraîneur des avants du club rouge et blanc, Roger Ripol.
ENFIN UN MATCH PLEIN
À la veille de la rencontre, le troisième ligne biarrot Simon Augry avait appelé à la révolte et demandé à ses partenaires qu’ils se fassent violence « dans l’agressivité et dans le jeu au sol ». L’ancien joueur de Montauban a été écouté, et pour une fois, son équipe, bien que parfois dominée, n’a pas connu de gros trous d’air. « Il y a eu l’état d’esprit, soulignait le numéro 9 Pierre Pagès. Ce n’était pas un joli match, mais on a été dedans pendant 80 minutes. » Les points pris au classement font un bien fou dans la tête des Basques, qui, s’ils négocient bien la réception de Montauban le week-end prochain, sortiront de la zone rouge. « On gagne très bien, mais on n’est pas encore sortis d’affaire. La semaine prochaine sera capitale », rappelait Thomas Hébert après la rencontre. Biarritz a gagné une bataille, mais pas la guerre.