Midi Olympique

Billy Searle, le pied du bonheur

BIARRITZ AUTEUR DE TOUS LES POINTS DE BIARRITZ, L’OUVREUR ANGLAIS A AUSSI ÉTÉ PRÉCIEUX DANS L’OCCUPATION FACE À VANNES, AU COURS D’UNE SECONDE PÉRIODE OÙ SON ÉQUIPE A BIEN JOUÉ AVEC LES ÉLÉMENTS.

- Par Pablo ORDAS

Billy Searle, le numéro 10 du Biarritz olympique, semble monter en puissance ces dernières semaines. Arrivé du Stade toulousain mi-novembre, l’Anglais est vite devenu le choix numéro un du staff rouge et blanc à l’ouverture (il faut dire qu’au poste, ni Perraux, ni Hilsenbeck ne s’étaient imposés jusque-là) et le week-end passé, alors que le BO coulait à Colomiers, les entraîneur­s biarrots avaient décidé de laisser Searle sur le banc jusqu’à la fin du match, pour éviter une blessure inutile. Le message était alors clair. Il faudrait un grand Billy, en pleine forme, pour tenter de battre le leader breton.

Face à Vannes, l’ancien toulousain a dompté les conditions climatique­s difficiles. En seconde période, il a profité du vent qu’il avait dans le dos pour faire reculer la défense bretonne, grâce à sa patte gauche. « Nous avons bien géré la deuxième mi-temps, appréciait l’entraîneur des avants, Roger Ripol, vendredi soir. Billy a su enfermer Vannes et nous emmener dans le camp adverse. »

Au cours d’une rencontre serrée et disputée, les avants rouge et blanc ont réalisé un grand match, dans le sillage d’un Mohamed Haouas auteur de sa meilleure prestation à Aguilera et Billy Searle a confirmé les attentes placées en lui. Au-delà de ses douze points au pied (4/5), on garde en mémoire ces deux superbes 50-22 (65e, 75e), qui ont fait un bien fou au collectif rouge et blanc.

UNE CHARNIÈRE EXPÉRIMENT­ÉE

Le second amènera, d’ailleurs, un ballon porté sur lequel les Basques obtiendron­t la pénalité de la gagne, que Searle passera (12-10, 77e). « Pour nous, ça fait du bien d’avoir des touches comme ça. En plus de ça, sur le jeu au pied, il a été clinique, il a très bien aidé », saluait Thomas Hébert en conférence de presse. « Je l’ai trouvé très bon dans la gestion, et tant mieux, il y a quelques coups de pied qui nous font vraiment du bien. Billy est un très bon joueur », ajoutait Pierre Pagès, qui ne jouait à ses côtés que pour la seconde fois de la saison.

Dès lors, une question arrive naturellem­ent. La charnière PagèsSearl­e sera-t-elle celle qui démarrera, dans les semaines à venir, les matchs qui comptent ? L’histoire nous le dira, mais toujours est-il que face à Vannes, les deux hommes ont plutôt bien géré la rencontre. Pagès, de par son âge (33 ans) et son passé (il a joué à Toulouse et Lyon, en Top 14), possède un vécu que n’ont pas Aurrekoetx­ea et Biscay, alors que Searle, numéro dix d’un bon niveau outre-Manche, sait alterner les différente­s formes de jeu et créer du danger en attaque. Tous deux ont de la bouteille et forment, en définitive, une charnière expériment­ée, ce qui est souvent déterminan­t dans la lutte pour le maintien…

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