À Orsay, le sportif sous le choc
FÉDÉRALE 2 INTERDIT DE PHASE FINALE DE FÉDÉRALE 2 PAR LA FÉDÉRATION, LES JOUEURS ET LE STAFF ONT APPRIS LA NOUVELLE PAR LA PRESSE.
En début de semaine dernière, l’information est tombée de l’interdiction faite au club d’Orsay de participer aux phases finales de Fédérale 2. Son budget présenté la saison dernière a été jugé insincère par le gendarme financier, qui a décidé d’appliquer une sanction sévère sans prononcer non plus la rétrogradation en Fédérale 3. Le club a décidé de faire appel, mais la mesure s’appliquant sur les comptes de l’an dernier, la jurisprudence rend peu probable qu’elle soit levée. Et c’est une petite bombe qui a explosé sur le terrain des Orcéens. Le staff et les joueurs ont appris la nouvelle mardi matin par voie de presse, avant que le président Paul Tremsal la confirme. Alors que l’équipe fanion réalise une excellente saison – une seule défaite avant les matchs de ce week-end – le rêve d’une épopée s’est évanoui.
« TRÈS DUR À VIVRE »
Mardi soir à l’entraînement, sonnés par cette situation aussi soudaine qu’inattendue, certains joueurs en pleurs n’ont pas pris part à la séance. « C’est fou, nous sommes sous le choc », a commenté le manager Joffrey Delacour, qui depuis son arrivée cette année, avait justement oeuvré dans une logique d’économie financière.
À Orsay, le budget dévolu au fonctionnement des seniors orcéens tournait autour des 260 000 euros la saison dernière. Il avait été réduit de 100 000 euros cette année. « Nous avons tout fait pour faire des économies, a expliqué Joffrey Delacour. Nous avons fait tous les déplacements en Ile-de-France avec nos voitures personnelles, jamais un restaurant, pas un stage, rien qui rentre ordinairement dans la vie d’une équipe de Fédérale 2. Nous avions aussi rabaissé les primes des joueurs. La plus forte est de 450 euros, quand je vois ce qui se pratique ailleurs… Et finalement, nous sommes interdits de tout ce pour quoi nous nous sommes battus depuis plusieurs mois, en raison d’un problème financier antérieur à notre ac- tion. Si on nous avait seulement privés de la possibi- lité de monter en Fédérale 1, on aurait pu composer avec. Mais pas de phase finale… C’est très dur à vi- vre. Les joueurs sont dégoûtés. Nous attendons le ré- sultat de l’appel, et de toute façon, il n’est pas ques- tion de lâcher quoi que ce soit. Nous finirons la saison quoiqu’il advienne. Mais nous avons pris un gros coup de massue ». Cette sanction, si elle était con- firmée, relancerait complètement la compétition. Les jeux semblaient déjà faits, dans ce groupe 8 coupé en deux, entre les six premières places qua- lificatives et la deuxième partie de tableau. Dorénavant, la septième place devrait être qualifi- cative. Et tous les poursuivants disposent mainte- nant d’une nouvelle chance.