La preuve par neuf
Avec les cinq essais inscrits sur le synthétique du stade CharlesMathon, Montpellier n’occupe plus la dernière place au classement du nombre d’essais marqués. Mieux même : au registre des équipes les plus performantes au nombre de points inscrits, les Héraultais pointent désormais au onzième rang…et Oyonnax, lanterne rouge du Top 14, se retrouve pour sa part à la septième place. Cette approche analytique donne du relief à la petite phrase du centre héraultais, Auguste Cadot : « Nous devons être encore plus forts, plus précis. Nous n’avons pas joué notre meilleur rugby. Nous encaissons deux essais du fait de nos erreurs. La défense a primé. »
Dans un match débridé, placé sous le signe du jeu, marqué par la réalisation de neuf essais, la réflexion peut paraître paradoxale. Elle colle pourtant à la réalité. Ces neuf essais soulignent bel et bien l’importance prise par les défenses.
Patrice Collazo abonde en ce sens quand à l’évocation d’un bonus offensif auquel son équipe aurait pu prétendre. « On ne peut pas aller chercher un bonus offensif quand on encaisse trentecinq points », assène-t-il.
Cette réalité de la prépondérance des défenses, Oyonnax ne saurait la contester. Depuis le début du championnat, pour deux essais inscrits, l’équipe de l’Ain en a encaissé trois. Ceci explique cela. Face à Montpellier, les différences ont été moins marquées que lors des deux derniers déplacements à Toulouse et à Lyon, mais elles ont suffi à faire pencher la balance du côté héraultais. « Sur certaines actions, ils ont pu marquer
trop facilement », insiste Joe El Abd. Les neuf essais inscrits dans ce duel de bas de tableau ont fait le bonheur des spectateurs... Pas forcément celui des encadrements des deux équipes.