Jaminet, place au terrain
Absent à l’aller à la suite d’un accord oral passé entre les deux clubs, Melvyn Jaminet sera présent pour cette grande affiche du samedi soir. Ce sera la dernière étape pour solder ce transfert retentissant du milieu de la saison. La mutation a fait couler de l’encre, sûrement trop au goût de celui qui se veut discret, voire timide. Il a encaissé, fait fi des critiques, des moqueries, du qu’en-dira-t-on. Le natif d’Hyères a retrouvé sa terre, sa joie de vivre. Il a livré les raisons de son choix dans un entretien touchant, dans notre précédente édition, sous forme de thérapie : « À Toulon, je suis redevenu moi-même. » Un homme heureux, et un joueur désormais en quête de performance. Depuis son arrivée en fanfare sur la rade, l’arrière a été sous le feu des projecteurs. La demi-mesure n’a jamais existé pour l’international français, dont le style rare ne peut faire l’unanimité : il a été vilipendé lors de ses débuts poussifs, il a été monté audessus des cieux à l’image du collectif varois ces dernières semaines. Tout est différent à Toulon. Tout est différent pour Jaminet. Malgré les vents contraires, l’un des Ovni de l’ère Galthié a gardé le cap, retrouvé le chemin de sa progression. Et quant au plaisir du jeu ? Il est « présent », assure l’ancien joueur de HyèresCarqueiranne-La-Crau. Face au Stade, il jure qu’il n’y aura « aucun ressentiment, ni aucune revanche à prendre » et cela sur quiconque. « C’est un choc, et dans tous les chocs, les joueurs veulent briller. » Autorisé à porter les crampons, il sera forcément un des acteurs principaux. Ma. M.