FOCKE-WULF 190A DE ACES HIGH Le warbird facile !
Focke-Wulf 190a de Aces High
Entre l’installation des trains, la réalisation de la décoration et un pilotage parfois exigeant, l’accès à la catégorie des warbirds n’est pas toujours facile. Aces High (marque du groupe américain Extreme Flight) propose ce Focke-Wulf 190a, un modèle livré équipé de son train et très docile en vol. Il est proposé en deux livrées, avec d’origine des effets de patines et de salissures très convaincants.
Dénichée chez Aerobertics (Belgique), cette semimaquette en construction traditionnelle CTP et balsa est uniquement conçue et optimisée autour d’une propulsion électrique. Livrée entièrement décorée et équipée de son train rentrant, il ne lui manquera que la motorisation et l’équipement radio avant de partir en mission.
UN KIT COMPLET ET LÉGER
Dans le carton renforcé, nous trouvons le fuselage, les ailes avec le train rentrant électrique déjà monté, le capot moteur et l’empennage parfaitement immobilisés et protégés individuellement. Les gouvernes sont provisoirement positionnées avec leurs charnières souples en fibre. Bien vu et peu courant, une housse d’ailes de qualité est fournie, évitant l’achat ou une fabrication personnelle. Une clé d’ailes carbone très légère de 12 mm de diamètre et la partie supérieure amovible du fuselage de type lexan peint terminent l’inventaire des pièces principales.
Côté accastillage, tout est fourni : tringleries, chapes, guignols, visserie et sangle velcro. Pour finir, nous trouvons un module électronique chargé de
piloter l es trains à partir d’une voie dédiée, et la roulette directionnelle de queue avec son support en carbone.
La notice n’est pas fournie (sur le kit testé), mais elle est téléchargeable sur le site du fabricant. En anglais, elle commence par un historique du modèle grandeur avant de décrire avec précision le montage illustré par des photos en couleur, pour terminer par indiquer l’ensemble des réglages.
Il restera à ajouter une motorisation électrique, et l’équipement radio constitué de 6 servos et d’un récepteur 8 voies minimum, puisqu’il faudra également commander les volets et les trains. Dans l’idéal, et pour parfaire son look, il faudra ajouter le cône d’hélice spécifique au modèle et trouver un pilote.
On est immédiatement surpris par la décoration sérigraphiée sur entoilage mat, figurant salissures et traces d’usure en plus des lignes de tôle et du camouflage. Le rendu est très bon, même si évidemment cela n’a aucun relief. Deux décorations sont disponibles : le Red Tulip et le Black Eight. J’ai retenu cette dernière avec le capot noir, que je trouve plus « guerrière ».
Seconde bonne surprise quand on soupèse les différents éléments : c’est léger. La conception autour d’une motorisation uniquement électrique permet d’alléger la construction grâce aux contraintes plus faibles. Ainsi, la cabane moteur se trouve simplifiée en l’absence de vibration de l’électrique. La cloison moteur est tout de même doublée d’une couche de fibre de verre pour limiter l’écrasement lors du serrage du support moteur. Le fuselage est entièrement coffré, mais la structure et les renforts sont relativement évidés : le fabricant est inspiré par les voltigeurs. Même sans retrouver de carbone ou de pièces découpées façon dentelle, il y a la matière nécessaire juste là où il faut, et ce souci de gain de poids est inhabituel sur ce style de modèle. Le dessus du fuselage comporte le cockpit qui s’ouvre largement jusqu’au capot moteur, engagé par deux pattes sur l’avant et un loquet sur l’arrière. C’est un bon point pour l’accès à l’ensemble de l’équipement et pour procéder au changement d’accu placé tout à l’avant.
Les formes générales sont bien reproduites, qu’il s’agisse des larges karmans ou du grand arrondi devant la dérive. Le capot moteur est en fibre de verre, avec une peinture et quelques détails bien exécutés.
Avantage pour le transport et le stockage, les ailes sont en deux parties. Elles ne sont que partiellement coffrées et donnent aussi cette sensation de légèreté, malgré les trains i nstallés et l es volets fonctionnels. Les trains rentrants électriques en aluminium sont montés et immédiatement opérationnels. Les jambes sont amorties et paraissent sérieusement conçues, la mécanique ne présentant que peu de jeu d’origine. Les pantalons de train sont en CTP décoré sur l’extérieur avec le même entoilage sérigraphie que les ailes. En revanche, le bois est visible sur la face intérieure, comme dans les compartiments des trains : à améliorer lors du montage. Les roues en mousse très légère ont un diamètre qui autorisera le roulage sur une piste en herbe correctement tondue. Les servos d’ailerons et de volets seront cachés et solidaires de leurs trappes respectives, ce montage discret est bien adapté à une maquette.
QUELQUES SOIRÉES À L’ATELIER
Le montage avancé va permettre de rejoindre les airs après seulement une poignée d’heures de travail. Selon mes habitudes, j’aime réaliser tous les collages avant de me consacrer au montage. Pour me rassurer, j’ai testé la résistance à la colle et à l’alcool (nettoyage de la colle époxy) sur une partie invisible de l’entoilage : la décoration résiste bien à ces produits.
Je commence par les ailes en positionnant les charnières fibre des ailerons, avant imprégnation à la cyano fluide. Les volets sont équipés de charnières plastique à fixer à l’époxy, dont l’axe sera au préalable l ubrifié pour lui éviter d’être bloqué en cas de débordement de colle. Pendant que la colle époxy est sortie, je colle les guignols en fibre (attention, la forme est différente entre les ailerons et les volets).
Je passe sur le fuselage avec la mise en place du volet de dérive, et le collage des charnières fibre à la cyano. Il est temps d’insérer les volets de profondeur (en une seule pièce), dans le logement découpé. Ensuite, le stabilisateur rejoint son emplacement, en affinant avec rigueur son positionnement et son équerrage. La cyano fluide immobilisera cette pièce, en procédant par petits ajouts pour prévenir toute coulure. Les charnières des volets de profondeur sont collées, puis les guignols de profondeur et de dérive sont scellés à l’époxy.
Je reprends les ailes pour visser les quatre servos Hitec HS-255BB (couple de 4,8 kg.cm sous 6V) sur leur trappe, et je fais traverser les câbles munis de leurs rallonges. Il faudra s’aider d’une tringle car il n’y a pas de ficelle passée d’origine pour les tirer. Les servos sont mis au neutre avant de visser les trappes et de préparer les tringleries à base de chapes à rotule. Il sera impossible de visser directement les chapes sur les parties filetées, tant le montage est serré. Un léger coup de foret dans chaque chape sera indispensable, avant de s’aider d’une visseuse électrique. Les trains déjà en place sont démontés pour durcir leurs fixations dans le bois à la cyano et sécuriser tous les vissages dans le métal au frein-filet. Le branchement du module de commande sur un récepteur permet de commander leur sortie, avant de procéder à l’immobilisation des pantalons. En revanche, je n’ai pas trouvé les brides de fixation en aluminium munies de vis pointeau, comme représentées sur la notice. À la place, ces brides sont des pièces en CTP qu’il faudra coller sur les jambes de train (moins pratique). Je profite de ce démontage pour peindre le bois brut des brides, du dos des pantalons et des logements des trains. Je termine les ailes en remplaçant les prises des rallonges de servos et de commande des trains, par des prises 8 broches de marque Emcotec. Le montage sera simplifié sur le terrain, avec une unique prise par aile et plus aucun risque d’inversion ou erreur de branchement.
Retour sur le fuselage pour glisser les tringleries de profondeur et de dérive dans les gaines en place. Elles ne coulissaient pas librement sur mon exemplaire, un rodage et une bonne lubrification régleront le problème. Les chapes seront elles aussi repercées pour recevoir la partie filetée des tringleries. Pendant qu’on est sur l’arrière, la roulette de queue directrice est vissée. Deux servos Hitec HS-225MG (couple de 4,8 kg.cm sous 6V) sont installés et raccordés aux tringleries.
CÔTÉ MOTORISATION
C’est ici un brushless Torque 4016T avec un kV de 500 tr/V et un contrôleur 80A de marque Extreme Flight qui ont été utilisés, respectant la configuration conseillée par la notice. En cas de choix différent,
1 Les servos d’ailes sont discrètement implantés sous les trappes. Toutes les commandes du kit sont à base de chapes à rotule, fiables et sans aucun jeu. 2 Même montage pour les commandes de volets. Sous les ailes, la décoration est autant détaillée que sur le dessus : rivets, lignes de tôles et trappes de visite… 3 Les trains du kit inspirent confiance. Un coup de peinture au dos des pantalons et dans les logements masque le bois brut d’origine. 4 Côté empennage, on retrouve les mêmes commandes par chape. La roulette de queue avec son support en carbone semble issue d’un voltigeur. 5 Les traces d’usure et de salissures sont nombreuses, mais finalement bien dosées. L’entoilage mat est parfaitement appliqué, notamment sur les parties courbes comme ces larges karmans. 6 Par rapport à la finition générale, le cockpit est basique. Un indispensable pilote et un dossier sera ajouté pour animer la verrière. 7 La propulsion est puisée dans le catalogue Extreme Flight, dont le moteur s’adapte parfaitement et sans calage sur sa cloison. Cette dernière est renforcée par une fine plaque d’époxy, comme quelques parties de la structure. 8 La place ne manque pas pour réaliser une installation radio propre et aérée. Le large accès facilite le remplacement de l’accu de propulsion, qui sera inséré le plus en avant possible.