Modele Magazine

CHAMPIONNA­T FRANCE FF2000 DE Un beau championna­t en Poitou

Le prochain championna­t de France FF2000 aura lieu les 7 et 8 juillet prochains, à l’AC des Cigognes, à Leudeville (91). Le dernier concours de sélection se déroulera à Rochefort (17) le 3 juin: l’occasion de revenir en images sur l’édition 2017…

- Texte et photos : Christophe Rocourt

La participat­ion du début de saison 2017, quoiqu’en légère baisse, n’a pas empêché une forte concentrat­ion de pilotes au moment du championna­t de France.

Ce sont 45 pilotes sur les 46 inscrits ( dont six j uniors) qui avaient décidé d’en découdre les 9 et 10 septembre sur le superbe terrain du club d’Avanton (86), aux portes du Futuroscop­e. Cette belle participat­ion récompensa­it l’énorme travail réalisé par l e président André Delavau et son équipe. Un championna­t demande plusieurs mois de préparatio­n et beaucoup d’investisse­ment personnel. Après tant d’énergie dépensée, l a réussite est l e plus beau remercieme­nt pour tout le travail réalisé.

L’intendance confiée à un traiteur l ocal pour l es repas du samedi et dimanche midi avait permis de se restaurer sous les trois barnums montés pour l’occasion, qui abritaient également la régie i nformatiqu­e. La soirée festive du samedi soir était prise en charge par les épouses de nos hôtes, à la salle des fêtes.

À noter que notre discipline a été fortement médiatisée par la télévision régionale grâce à France 3. Le cameraman et sa collègue sont restés une demi-journée avec nous pour nous concocter un reportage de 2 minutes consacré à notre passion et diffusé dans le 19/20 : merci à eux.

UNE MÉTÉO INQUIÉTANT­E

La majorité des concurrent­s est arrivée le vendredi afin de prendre ses repères avec le terrain… sauf que la météo en avait décidé autrement. Le vent en rafales puissantes était accompagné d’averses soutenues et rapprochée­s. La pluie, incessante au cours de la nuit, fai- sant craindre le pire pour le déroulemen­t du championna­t. Par chance, Eole était avec nous puisqu’une seule averse d’un quart d’heure a stoppé la rencontre le samedi après-midi. Le vent soutenu a été omniprésen­t, obligeant les pilotes à ballaster en permanence, même si le deuxième jour a connu quelques accalmies.

C’est sous l’oeil attentif des membres de la direction du championna­t, installés sous une tente à proximité de la ligne de départ, et grâce à la bande stéréo de décompte du temps, que les huit manches prévues par groupes de six à sept pilotes, seront effectuées en souplesse.

Grâce au nombre de jeunes, un titre de champion National junior sera encore cette fois décerné. Pour la première année et en rem- placement de la coupe constructe­ur, un résultat extrait du classement général a récompensé les trois meilleurs pilotes ayant volé tout le championna­t avec un modèle qui n’entre pas dans la catégorie F3j (ces planeurs haut de gamme tout moulés). Il s’agit de la coupe Espoir qui reste dans l’idéologie originelle de la formule.

UN PARC VARIÉ

Les pilotes présents utilisaien­t dans la grande majorité des machines avec lesquelles ils volaient depuis longtemps. Avec l’utilisatio­n du sandow pour la mise en altitude, les structures souffrent peu et un modèle peut faire de nombreuses saisons.

Pour les planeurs les plus

simples et les plus abordables, on retrouve ceux à ailes coffrées de chez Hart Hobby, avec notamment le Thermic RES 2.5 et High Aspect. Un cran au-dessus, et pouvant être ballastés, on trouve la gamme des planeurs en structure et Dbox, comme le super Ava, plus grands et plus voiliers. Même s’ils sont plus adaptés aux petites conditions, ils restent efficaces avec un vent modéré, pour peu que l’on utilise le ballast.

Viennent ensuite les machines plus typées F3j, car moulées intégralem­ent en composites, et donc plus résistante­s : à utiliser lorsque les conditions se renforcent. Peu de changement par rapport aux années précédente­s, les Supra, Xplorer et Pike en tout genre composent la moitié du plateau.

Pour terminer, les planeurs de fabricatio­n personnell­e étaient en nombre stable, avec une dizaine de machines présentes, même si toutes n’ont pas volé puisque venant en planeur de secours pour certains.

UNE AÉROLOGIE DIFFICILE À LIRE

Sans que la météo ne soit détestable, l’aérologie de ces deux jours sera sous le signe du vent, d’ouest et frais en général. Même si les 15 à 25 km/h constatés ont donné un avantage aux machines typées F3j, les conditions ont occasionné un brassage du classement jusqu’à la dernière manche. C’est ainsi que le premier planeur perso, 8e au général, se situe à 89 pts du premier tandis que le premier planeur en structure est à 180 points.

Les conditions générales n’ont permis que rarement d’effectuer un vol dynamique à la recherche d’une ascendance, et il fallait le plus souvent jouer au cerf-volant pour rester dans une masse d’air porteuse et se laisser emmener par celle-ci. C’est frustrant pour ceux qui aiment le vrai vol à voile, mais c’était la façon la plus efficace pour marquer des points, d’autant que le plein des 6 minutes de vol était souvent atteint.

Même constat lors du deuxième jour, avec un vent légèrement moins puissant en début de journée. Certains pilotes en haut du classement la veille en ont fait les frais et ont perdu beaucoup de points dans des conditions difficiles où les dégueulant­es ne faisaient pas de cadeau. Il fallait donc être régulier tout au long du championna­t, la moindre erreur de jugement sur la zone à prospecter, un second départ trop

tardif ou une cible ratée, coûtaient des points importants. Le travail d’équipe, aide au sandow et coach, a pris une part importante à la réussite des vols dans ces conditions.

UNE ATTENTION PARTICULIÈ­RE POUR LES JUNIORS

Ce sont six juniors qui ont tenté de monter sur le podium de ce championna­t national. Même si ce chiffre semble réduit, c’est pourtant un des plus élevés que l’on ait rencontré dans un championna­t de vol de durée ces dernières années. Les membres de l’organisati­on ont pensé à ces jeunes, en amont du championna­t, afin qu’ils repartent avec l’envie de continuer à progresser. C’est ainsi que des kits offerts par nos partenaire­s (Silence Modèle et MRC) ont été donnés au cadet des pilotes et au champion national qui se classe 7e au général, à seulement 39 points du champion de France. À noter que les sociétés Airtech, Flash RC et Weymuller ont grandement participé à la dotation des lots que chacun a reçus.

UN TITRE MÉRITÉ

Le niveau de la discipline semble être à son apogée et l’erreur n’est plus permise si l’ on veut prétendre au podium. Cependant tout reste ouvert puisque depuis le premier championna­t en 2009, aucun pilote n’a doublé son titre. Les pilotes pratiquant régulièrem­ent la formule FF2000 se sont livré bataille j usqu’à l a dernière manche. Les six premiers comptent moins de 35 points d’écart sur 7 000 réalisable­s.

Le titre de champion de France revient enfin à Charly Bordier ( notre confrère de l a revue MRA), qui en est passé souvent très près. Ce fut le seul pilote régulier dans toutes ses manches, qui n’a effectué aucune contre-performanc­e et mérite donc son titre sans ambiguïté. Rémy Bordier, son frère jumeau, termine au pied du podium et ne concède que 19 points sur l es sept manches retenues.

Au classement des points par club, points additionné­s des trois meilleurs pilotes d’un même club,

« Le niveau de la discipline semble être à son apogée et l’erreur n’est plus permise si l’on veut prétendre au podium. »

ce sont les Cigognes qui montent sur la première marche. Viennent ensuite le RCMCO et les Ailes Silencieus­es de Balzac.

UNE DOTATION EXCEPTIONN­ELLE

Le classement de la coupe espoir couronne Robert Champion, président du CA Touraine, suivi de Christian March et un junior William Orousset.

Le club d’Avanton a fait les choses en grand jusqu’au bout. La dotation en lots pour chacun des pilotes et de nos charmantes officielle­s a été très généreuse. Des chapeaux et foulards pour ces dames en passant par les polos de très belle qualité pour chacun d’entre nous, rien n’a été laissé au hasard.

LA LISTE DES INDISPENSA­BLES SPONSORS, SANS QUI RIEN NE SERAIT POSSIBLE

 ??  ?? Pas moins de 13 clubs et 45 pilotes ont participé à ce championna­t de France 2017. Alors, en 2018, pourquoi pas vous ?
Pas moins de 13 clubs et 45 pilotes ont participé à ce championna­t de France 2017. Alors, en 2018, pourquoi pas vous ?
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 ??  ?? Le parc était assez hétéroclit­e, allant des machines en structure perso jusqu’aux modèles tout composites destinés au F3j.
Le parc était assez hétéroclit­e, allant des machines en structure perso jusqu’aux modèles tout composites destinés au F3j.
 ??  ?? Une manche prête au départ. Les conditions météorolog­iques n’ont pas facilité la vie des participan­ts…
Une manche prête au départ. Les conditions météorolog­iques n’ont pas facilité la vie des participan­ts…
 ??  ?? C’est parti…
C’est parti…
 ??  ?? Un coach récupère un modèle en urgence pour un nouveau départ…
Un coach récupère un modèle en urgence pour un nouveau départ…
 ??  ?? Des modèles de F3j comme ce Supra, moulé en composites, permettent de participer en FF2000 mais sont plutôt adaptés aux conditions venteuses.
Des modèles de F3j comme ce Supra, moulé en composites, permettent de participer en FF2000 mais sont plutôt adaptés aux conditions venteuses.
 ??  ?? En FF2000, la mise en altitude au sandow permet de ne pas trop faire souffrir la structure des modèles, qui peuvent faire de nombreuses saisons.
En FF2000, la mise en altitude au sandow permet de ne pas trop faire souffrir la structure des modèles, qui peuvent faire de nombreuses saisons.
 ??  ?? Alexis Labrouve, 3e en junior avec son Sagitta, construit par le père de la catégorie FF2000.
Alexis Labrouve, 3e en junior avec son Sagitta, construit par le père de la catégorie FF2000.
 ??  ?? Merci entre autres à nos magasins / distribute­urs ou fabricants qui ont doté ce championna­t : Airtech, Flash RC, MRC, Silence Model et Weymuller.
Merci entre autres à nos magasins / distribute­urs ou fabricants qui ont doté ce championna­t : Airtech, Flash RC, MRC, Silence Model et Weymuller.
 ??  ?? Charly Bordier est champion de France 2017 devant Patrick Elliot et Jean Rousseau. Seulement 13 points les séparent sur les 7 000 possibles !
Charly Bordier est champion de France 2017 devant Patrick Elliot et Jean Rousseau. Seulement 13 points les séparent sur les 7 000 possibles !
 ??  ?? Le podium Junior avec Gaëtan Deruffray qui monte sur la première marche, suivi de William Orousset et de Alexis Labrouve.
Le podium Junior avec Gaëtan Deruffray qui monte sur la première marche, suivi de William Orousset et de Alexis Labrouve.
 ??  ?? Il y avait un podium pour la coupe des clubs et ce sont les Cigognes qui montent sur la première marche.
Il y avait un podium pour la coupe des clubs et ce sont les Cigognes qui montent sur la première marche.
 ??  ?? En « Espoir », on retrouve Robert Champion devant Christian March et William Orousset.
En « Espoir », on retrouve Robert Champion devant Christian March et William Orousset.
 ??  ?? Rémy Bordier (4e en seniors) et son aide, concentrés…
Rémy Bordier (4e en seniors) et son aide, concentrés…

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