Modele Magazine

POUR VOLER… PARTOUT !

Sous des allures classiques, le Timber est un avion étonnant: il décolle et atterrit très court, peut voler lentement et sur une faible surface grâce à sa maniabilit­é excellente. Cerise sur le gâteau, les flotteurs sont fournis (en plus des grosses roues)

- Texte et photos :Yann Moindrot

Le packaging est très soigné, avec une boîte en polystyrèn­e moulée qui maintient efficaceme­nt les éléments. Attention à ne pas oublier d’éléments l ors du déballage, comme les vis qui sont dans un évidement sur un côté de la boîte… Le modèle est entièremen­t en mousse EPO et le montage est très avancé, avec notamment tous les autocollan­ts déjà posés. On voit que tous les collages sont réalisés avec un mastic silicone blanc.

Les ailes sont en deux parties, avec un profil plat relativeme­nt épais : 13,8 % d’ER. Elles comportent de très larges volets qui sont articulés par des charnières à axe déporté. En se baissant, les volets ouvrent donc une large fente, ce qui améliore leur efficacité. Les servos sont totalement intégrés dans les ailes et sont cachés par une trappe collée. Même la commande passe à l’intérieur, rien n’est donc visible (ou accessible) de l’extérieur. Ces volets peuvent débattre vers le bas de 55°. Les ailerons sont articulés de la même façon et, surprise, ils ont des débattemen­ts importants pour ce type d’avion (+/- 35°). Les charnières sont réalisées avec un jonc de carbone et l’articulati­on est de type « étanche », avec des demi-ronds moulés.

Bien vu, le bas des saumons comporte des petits inserts en plastique pour les protéger. Aux saumons, on trouve également des leds pour les feux de position. Au bord d’attaque, des petits bouts de mousse protègent des fentes où on viendra coller (ou pas) les becs de bord d’attaque. Ils sont réalisés en mousse EPO, avec des supports en plastique.

Au milieu des ailes, des inserts en plastique renforcent la fixation au fuselage.

Le fuselage n’est pas très gros. Un capot vissé à l’avant permet de découvrir le moteur brushless qui semble de bonne qualité. C’est un E-Flite BL10 et il a un kV de 1 300 tr/V. Il est monté sur un couple en tôle d’acier, lui-même vissé sur un bâti moulé en plastique. Ce dernier intègre deux logements pour les phares (leds) à l’avant. Le contrôleur est un 40 A et la prise pour l’accu est de type EC3. L’hélice est une 12 x 4, parfaiteme­nt adaptée pour le vol lent. Elle est déjà montée avec son cône sur le fuselage.

La trappe d’accès à l’accu est située en dessous. Dommage, il faut donc retourner l’avion pour installer l’accu. Cette trappe est assez large et elle est fixée avec un petit verrou à ressort. Une platine en plastique, équipée de deux colliers velcro, maintiendr­a l’accu LiPo 3S 2 200 mAh.

Par l’ouverture des ailes, on accède au récepteur qui est déjà en place (dans la version BNF testée). C’est un Spektrum AR636A qui est doté de la technologi­e AS3X (gyroscope). Il y a deux cordons enY – pour les ailerons et les volets – et un petit module électroniq­ue alimente les leds. Dans cette zone, on trouve également deux servos au format 9 g pour la profondeur et la dérive. Ces servos sont de type analogique.

Le support de train est en plastique et intègre deux pièces en alu qui peuvent tourner pour assurer la « rotation » des jambes lorsqu’elles doivent amortir un impact à l’atterrissa­ge. Au milieu du fuselage, un deuxième support en plastique permet à la fois de faire sortir l’air chaud du fuselage et de faire office de fixation pour les flotteurs. Au-dessus et audessous, on trouve une led rouge clignotant­e. Les ailes sont maintenues au fuselage par des platines en plastique, celle de derrière intégrant des écrous.

À l’arrière, un support en plastique maintiendr­a le stabilisat­eur. La gouverne de dérive est très grande et elle est articulée d’ori-

gine par des charnières souples tissées. Le support de roulette de queue intègre des raccords pour les gouvernail­s marins.

Le stabilisat­eur en deux parties comporte des petits inserts en plastique pour sa fixation et pour la liaison entre les deux gouvernes de profondeur. Ces dernières sont articulées par des charnières souples, comme la dérive (c’est plus durable qu’une articulati­on réalisée avec la mousse).

On trouve un solide tube en carbone pour la clé d’ailes, ainsi qu’un deuxième tube de petit diamètre pour le stabilisat­eur. Le train d’atterrissa­ge est constitué de lames en alu, de plaques en plastique pour le look et d’énormes roues ballons de 105 mm de diamètre. L’amortissem­ent est assuré par des ressorts. Un petit sachet comprend quelques vis. La notice est en français. Point notable et rare, cet avion est également livré avec des flot- teurs. Ils sont réalisés en mousse EPO et sont bien conçus : en dessous, des petits inserts en plastique les protègent lorsque l’avion est posé au sol. Deux plaques en plastique limitent la vague d’étrave qui se forme et qui va généraleme­nt frapper l’hélice. D’autres inser ts en plastique assurent la fixation du train. Ce dernier est constitué de cordes à piano et de tubes en alu, peints en blanc pour le look.

Ces flotteurs sont munis de gouvernail­s marins. Ils peuvent remonter vers l’arrière. C’est très bien pensé car ils seront ainsi protégés quand le modèle est posé au sol.

UN ASSEMBLAGE SANS DIFFICULTÉ

On commence par visser le train. J’ai eu quelques doutes pour savoir quelles vis utiliser car c’est mal repéré dans la notice. Pour les jambes, il faut utiliser les petites vis métriques. On monte ensuite le petit raccord en plastique (il semble fragile mais il tient le coup à l’usage) qui relie les deux ressorts. On fixe les ressorts avec les vis Parker les plus grosses.

On visse ensuite le stabilisat­eur sur le fuselage avec les deux vis Parker les plus petites. Bon point pour le transport et le stockage, le stabilisat­eur reste donc démontage à tout moment et en quelques minutes.

Les becs de bord d’attaque peuvent (ou pas) être montés. Ils diminuent la vitesse minimum mais réduisent aussi le taux de roulis (moins bien, donc, pour la voltige). Pour ma part, comme je voulais un modèle qui vole le plus lentement possible, j’ai fait le choix de les monter. Ils sont collés à la cyano. Attention à bien les positionne­r sur les deux ailes de façon symétrique.

On colle (au choix) les deux autocollan­ts noirs à l’intrados de l’aile droite, ça facilitera la visualisat­ion.

Pour les flotteurs, rien de compliqué. On visse les tubes en alu et les trains en CAP. La notice aurait pu être plus claire, mais on s’en sort sans problème.

Pour monter les flotteurs à la place des roues, ça ne prend que 5 minutes : on dévisse le train, le support plastique à l’arrière du fuselage et on insère les cordes à piano dans les logements en plastique. On revisse le support arrière et à l’avant, on utilise les mêmes vis Parker qui maintenaie­nt les ressorts. On fixe les fils nylon des gouvernail­s marins sur la roulette de queue. Le système est astucieux : un ressort tire chaque gouvernail d’un côté, et le fil nylon tire de l’autre. Les efforts s’annulent et le réglage du neutre est très facile.

Sur mon modèle, les commandes de profondeur et de dérive étaient légèrement dures car les cordes à piano de 1 mm coulissaie­nt mal dans les gaines en plastique. Du coup, les retours au neutre n’étaient pas très bons.

Pour la dérive, j’ai laissé en l’état. Mais pour la profondeur, j’ai mis une corde à piano de 0,8 mm (au lieu de celle de 1 mm). J’ai également ajouté, pour les parties qui ne sont pas guidées (côté sortie de commande et juste après le servo) un morceau de gaine plastique bien rigide afin de limiter les risques de flambage de l a commande.

Je vous conseille d’ajouter un petit morceau de velcro autocollan­t pour vous assurer que l’accu ne pourra pas reculer.

La version BNF ici testée est celle équipée du récepteur Spektrum AR636A (le Timber est également disponible en version PNP, identique à la BNF mais sans le récepteur). Le AR636A intègre un stabilisat­eur / gyroscope électroniq­ue. Il dispose de trois modes de vol, sélectionn­ables via un inter trois positions sur votre radio Spektrum. Le mode 1 voit l e gyroscope désactivé. Le mode 2 est le “compensati­on” : le gyroscope est actif et va contrer l es mouvements i ndésirable­s de l’avion comme les rafales de vent. Le mode 3 est le « verrouilla­ge de cap » : c’est parfait pour un débutant, avec les prises d’angles limitées (aussi bien en roulis qu’en tangage), et le modèle se remet à plat dès qu’on lâche les manches…

Une f ois que l’accu est connecté, il faut attendre que le gyroscope du récepteur s’initialise (ne pas bouger l’avion). Cela ne dure que quelques secondes et, une fois que les servos bougent par à-coups en butée et reviennent au neutre, c’est prêt.

En version terrestre, le poids prêt au vol est de 1 475 g. Avec les flotteurs, on est un peu plus lourd : 1 600 g. Ne vous laissez pas tromper par son allure un peu pataude : cet étonnant Timber fait partie de ces avions qui vous donnent le sourire. Très bien conçu, il est aussi très maniable et amusant à piloter. Un pilote peu expériment­é en prendra les commandes sans problème et un bon pilote s’amusera immanquabl­ement avec sa maniabilit­é et ses capacités à voler dans un petit espace. Les grosses roues permettent de décoller et d’atterrir partout et les flotteurs fournis vous permettron­t de goûter aux plaisirs aquatiques. À la revue, on aime !

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 ??  ?? Les capacités de décollage court de cet avion sont assez stupéfiant­es…
Les capacités de décollage court de cet avion sont assez stupéfiant­es…
 ??  ?? Les flotteurs sont très bien pensés et solides : le Timber encaisse sans sourciller les amerrissag­es « virils » ou sur un flotteur.
Les flotteurs sont très bien pensés et solides : le Timber encaisse sans sourciller les amerrissag­es « virils » ou sur un flotteur.
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L’allure fait immanquabl­ement penser aux Piper J3 modifiés avec des grandes roues, appelées « pneus de brousse ». Les volets ont une très large surface…

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