Modele Magazine

Bien sous tous rapports

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Inutile de tourner autour du pot, le Timber remplit à 100 % son contrat : il décolle et atterrit court, sait voler lentement (et même très lentement), il est maniable et agréable à piloter. Bref, vous ne serez pas déçu avec cette machine.

Petit point qui fâche : pour installer l’accu LiPo 3S 2 200 mAh, il faut mettre l’avion sur le dos : ce n’est pas pratique. Une fois l’accu branché, on remet l’avion à plat et on attend que le gyroscope intégré au récepteur ne s’initialise. Une fois que l’on voit les gouvernes bouger, on sait que le récepteur est prêt (si l’initialisa­tion ne s’est pas faite correcteme­nt, les servos ne répondent pas aux ordres des manches).

Le décollage ne manquera pas de vous surprendre : grâce à ses volets efficaces et ses becs de bord d’attaque, le Timber est en effet capable de décoller (sans vent) en… moins de 50 cm ! Avec ses grosses roues, l’avion n’a pas tendance à passer sur le nez, même sur terrain mal préparé.

La puissance moteur ne manque pas : on peut monter à la verticale sans s’arrêter (avec une vitesse faible, mais ça monte…). L’hélice est assez bruyante, notamment à haut régime ou quand le modèle a peu de vitesse comme en vol aux grands-angles.

Le Timber est conçu pour pouvoir voler lentement, et il le fait bien. La vitesse peut être très faible, c’est même assez bluffant (il faut relativise­r, ce n’est tout de même pas un indoor…). C’est bien sûr avec les volets sortis que la vitesse est la plus faible. Ils donnent un couple cabreur sensible, surtout lorsque l’on vole au moteur. Si on insiste trop, le Timber finit par décrocher sur une aile mais la vitesse est alors très faible, et il faut peu de hauteur pour reprendre la ligne de vol. Le planer est assez bon moteur coupé, avec un taux de chute assez faible. En descente, les volets freinent modérément le modèle, en tout cas moins que je ne l’aurais cru. Le lacet inverse est assez faible : il est bien sûr préférable de mettre un peu de dérive en virages, mais il est tout à fait possible de piloter le modèle en 2 axes (ailerons/ profondeur). Avec les becs de bord d’attaque installés, les ailerons ne sont pas très vifs. Mais pour un vol classique, ils répondent bien. La profondeur et la dérive sont agréables. Le Timber ne se limite pas aux vols « pépères », loin s’en faut. Il est très maniable et peut virevolter dans un mouchoir de poche. Les loopings sont une formalité. Il est possible de les tourner sur un très faible diamètre (5 mètres) si on met les volets. Les loopings carrés passent avec des angles bien marqués. Les tonneaux ne sont pas la figure préférée du Timber. Ils tournent sans trop désaxer mais le taux de roulis est faible et il faut 3 secondes (ce qui est long) pour tourner la figure. Le vol tranche tient bien, pour peu que l’on garde pas mal de gaz. Étonnammen­t, les correction­s à faire aux ailerons et à la profondeur, pour conserver l’axe, sont faibles. Avec les flotteurs, qui donnent un surcroît de portance, on peut même remonter assez facilement. Les glissades sont faciles et stables. Pour les renverseme­nts, il faut donner un gros coup de gaz au moment de botter à la dérive. Contre toute attente, le vol stationnai­re passe bien ! On devrait plutôt parler de torque roll car les ailerons ne sont pas dans le souffle de l’hélice et l’avion part donc immanquabl­ement en rotation à cause du couple du moteur. Le vol aux grands-angles, surtout avec les volets sortis, est possible même si l’efficacité de la petite profondeur est alors un peu juste.

L’autonomie est de 7 à 10 minutes selon la gestion des gaz. L’atterrissa­ge ne pose bien entendu pas de problème et la vitesse de toucher des roues peut être très faible, notamment avec les volets sortis. Le train amortit bien les « appontages » et on peut se poser très court…

SUR L’EAU

Les gouvernes marines sont efficaces : elles permettent de se diriger facilement et de tourner sur un faible rayon (environ 1,5 m). Les flotteurs sont très bien conçus : ils ne projettent quasiment pas d’eau sur l’hélice et donnent une bonne tenue de cap à l’avion. À la mise des gaz, le déjaugeage est très rapide et le Timber accélère vite. Si on met plein gaz avec les volets sortis, l’envol intervient en 3 ou 4 mètres seulement… Même avec ses flotteurs, le Timber garde intactes ses qualités à basse vitesse. Il est donc capable de voler sur un plan d’eau de petites dimensions grâce à son étonnante maniabilit­é et sa faible vitesse vol. À cause du surpoids des flotteurs, l’avion ne monte plus indéfinime­nt à la verticale mais reste très bien motorisé. Pour l’amerrissag­e, j’ai fait beaucoup d’effort pour mettre à mal les flotteurs : toucher de l’eau sur un seul flotteur, arrondi mal géré, amerrissag­e brutal… Rien n’y fait : ils sont bien conçus et encaissent tous les mauvais traitement­s ! L’avion se remet toujours parfaiteme­nt sur les flotteurs, ne se retourne pas et les supports ne prennent aucun jeu.

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