Modele Magazine

Facile à prendre en main

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Sur un modèle comme l’Optimus, même si la quintessen­ce des performanc­es ne sera accessible qu’après de nombreux vols, les réglages proposés fournissen­t déjà plus de 85% des capacités. Chacun travailler­a ensuite en fonction de ses sensations et de son expérience, mais on s’aperçoit dès les premières sorties qu’il a un gros potentiel.

La prise en main sous le fuselage est excellente et le poids modéré permet de lancer avec quelques pas de course pour vérifier la ligne de vol. Aucun trim à retoucher et le planeur file jusqu’à une cinquantai­ne de mètres, annonçant déjà une belle finesse. Un sandow de FF2000 sera chargé d’effectuer les premières montées, avant de s’attaquer au treuil pour faire le tour de tous les réglages liés aux différents modes de mise en altitude.

Au sandow même sans vent, la montée reste saine. On atteint facilement 70 à 80 m après réglages, et beaucoup plus lorsque le vent est de la partie. Avec le treuil, les ailes travaillen­t peu et l’altitude est au moins doublée, suffisant pour tester la machine. En fonction du type de mise en altitude, sandow ou treuil électrique, l’emplacemen­t du crochet de treuillage sera à modifier, ça tombe bien car il est réglable. En effet, avec un sandow, la traction se dégrade régulièrem­ent au cours de la montée, nécessitan­t un crochet plus en avant qu’avec un treuil qui tire en permanence. Donc, dans le premier cas, le crochet se situe 8 mm en avant du point de centrage, et à 3 mm avec un treuil. Ces données peuvent varier en fonction de la courbure du profil en phase de départ.

Les premières sensations font apparaître une réponse souple sur tous les axes. La profondeur étant moins mordante avec le stabilisat­eur pendulaire, il faudra beaucoup de débattemen­t pour créer une bonne osmose de pilotage. Le différenti­el sur les ailerons ne doit pas être trop prononcé pour une bonne efficacité, et le couplage avec les volets en ailerons est un vrai plus côté efficacité. Les ailerons seuls suffisent dans le petit temps, mais je me suis habitué à garder toutes les gouvernes opérationn­elles en roulis, en adoptant des débattemen­ts revus à la baisse pour les petites conditions. Lors du test par une mise en piqué sous 45°, le centrage se révèle légèrement avant puisque le planeur finit par remonter après avoir toutefois parcouru beaucoup de distance. La tenue sur le dos, après une demi-boucle, demande une légère compensati­on à pousser, confirmant le test précédent. Le décrochage, manche amené progressiv­ement à fond à cabrer, se traduit par une abatée qui se répète tant que l’ordre est maintenu. Ce centrage me semble un bon compromis pour prendre la machine en main mais, au fil des vols, je l’ai reculé à 116 mm pour voler loin en sécurité, avec une machine neutre et plus fine.

Le dièdre progressif supérieur à 8° en bout d’ailes fournit beaucoup de stabilité et un grand confort de pilotage, notamment dans le petit temps. Même si la mise en virage se fait avec l’aide des ailerons, le maintien dans la spirale se fait ensuite avec la direction seule. Avec du vent, il faudra surveiller le moment où l’aile extérieure se retrouve au vent afin de contrer le soulèvemen­t créé. C’est le cas avec tous les planeurs qui possèdent un dièdre important. Le profil porteur utilisé sur l’Optimus permet de monter très correcteme­nt dans les zones thermiques même étroites. On creusera le profil seulement pour ralentir encore plus le modèle, une fois centré dans la pompe. Ses bonnes dispositio­ns à se mettre queue haute ou à soulever un saumon dès qu’il entre dans une zone porteuse en font un voilier redoutable. Si le besoin d’accélérer se fait sentir pour fuir une zone inhospital­ière, le planeur obéit immédiatem­ent. On passera la courbure en négatif aussitôt après la prise de vitesse, sans dégrader énormément le taux de chute. Lorsque les conditions deviennent turbulente­s et que le vent vient à dépasser régulièrem­ent 15 km/h, on utilisera le ballast en option pour un poids maximal de 400 g.

Si l’envie vous vient de passer quelques figures, l’Optimus se prête sans rechigner à l’exercice. Le tonneau passe en 4 secondes et le vol dos peut tenir indéfinime­nt. Le renverseme­nt est facile grâce à l’efficacité de la direction, on peut donc se défouler les pouces avant de se poser.

Au moment d’envisager l’atterrissa­ge, il est toujours préférable de se présenter avec un peu de hauteur. L’efficacité des aérofreins est excellente, même sans vent, grâce au braquage important des volets vers le bas. Un mixage à piquer sera comme toujours nécessaire pour contrer le couple cabreur. Pour obtenir une pente de descente linéaire, je conseille d’utiliser un mixage multipoint sur la courbe du manche des freins. J’ai aussi réglé la levée des ailerons seulement lorsque les volets sont descendus d’environ un tiers. Les ailerons suivent le débattemen­t des volets avec une course légèrement inférieure, dans la première phase de la sortie des freins. Le planeur se freine ainsi à plat dès le début et garde ensuite une trajectoir­e régulière en piqué sans accélérer. Avec un peu d’entraîneme­nt, on finit par pointer la cible avec une excellente précision et le poser s’effectue en douceur. Comme toujours, on préservera les servos de volets en les rentrant aussitôt après l’entrée en contact du nez avec le sol.

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