Un vol tout en poésie
AVEC LE MOTEUR THERMIQUE
la faible vitesse d’approche facilite la précision du toucher, qui demandera un peu de finesse de pilotage lors de l’arrondi pour que le modèle ne rebondisse pas : c’est comme pour beaucoup d’avions au train classique, un coup à prendre ! J’ai procédé à un petit rodage du moteur, directement monté sur la cellule. La notice préconise un carburant avec 5 % d’huile pour un rodage qui se limite à vider deux réservoirs au sol avant de le finaliser en vol. Une hélice bois 18x8 équipe le modèle. Le démarrage du moteur nécessite un peu d’attention pour ne pas le noyer avec le starter fermé. Quelques tours d’hélice le font rapidement tousser : c’est le signe qu’il faut enlever le starter. Le moteur démarre ensuite à tous les coups à la main. À chaud, il faut suivre le même procédé. La prise de vitesse est dynamique avec une tendance à embarquer sur la gauche moins prononcée qu’en électrique. Le décollage s’opère en 60 à 70 mètres. Je retrouve sans trop de surprise les qualités de vol découvertes en version électrique. Le bruit du moteur assez peu agréable amène une sensation de puissance artificielle : les évolutions verticales semblent un peu en retrait comparées à la motorisation électrique, sans que cela soit significatif. On peut enchaîner les figures de voltige basiques avec aisance et facilité, il faudra juste ne pas chercher un volume important pour les loopings par exemple. Côté autonomie, l’EVO33 est un véritable chameau car on doit approcher les 20 minutes de vol : c’est sans discussion possible l’avantage d’une motorisation essence par rapport à l’électrique…