Modele Magazine

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Le T-28 est vite monté sur le terrain. Les vis des ailes étant trop longues, on pourra les recouper de 20 mm. La large verrière déposée donne accès à tout l’équipement. Les deux sangles de fixation de l’accu de propulsion sont parfaiteme­nt disposées, sans risque de le voir bouger en vol. L’accu dispose d’une bonne plage de translatio­n pour affiner le centrage, sa bonne position validée en vol sera marquée au feutre pour éviter toute erreur lors d’une prochaine séance. Un contrôle des débattemen­ts, centrage et portée radio, complète la check-list avant le vol.

Un avion doté d’un train tricycle est généraleme­nt plus facile à prendre en main et plus rassurant qu’un train classique. L’incidence de décollage et les trajectoir­es sont plus simples à contrôler, notre T-28 ne déroge pas à la règle. Une montée progressiv­e des gaz élance l’avion sur une trajectoir­e tendue, et une sollicitat­ion à la profondeur suffit à rejoindre les airs. L’utilisatio­n des volets peut raccourcir la distance, en les sortants à 30°, sans aucun couple cabreur ou piqueur notable. La prise d’altitude est ensuite assez rapide mais réaliste avec la motorisati­on retenue, donc pas de montée à la verticale que le modèle grandeur ne pouvait pas effectuer. Seule une retouche du trim de profondeur a été nécessaire, signe qu’aucun vrillage n’est présent sur cette cellule.

Le T-28 met vite en confiance après quelques tours de piste à bonne altitude, on apprécie la précision des commandes aussi bien en tangage qu’en roulis. On va là où on le souhaite, sans être vraiment gêné par le vent. On pourra voler souvent avec cet avion qui se comporte finalement comme un trainer un peu lourd, avec donc un peu plus d’inertie. La mise en perte de vitesse, moteur au ralenti, se traduit par un décrochage à plat, avec un rétablisse­ment en relâchant le manche. Avec les volets sortis, le décrochage intervient à une vitesse inférieure mais de manière plus franche, la traînée générée et la vitesse plus réduite expliquent cette différence. Le retour sur le plancher des vaches sera donc une formalité, pour peu que l’on conserve un minimum de vitesse. Le gros fuselage met bien en évidence l’incidence à partir de laquelle il faut rendre la main et mettre plus de gaz.

Avec un volumineux fuselage et un profil à 15 % d’épaisseur relative, le T-28 ne sera pas le compagnon de jeu idéal pour les courses aux pylônes. C’est logique et la vitesse de vol, comparable à celle d’un trainer, est parfaite pour le réalisme. À bonne distance, on pourrait croire voir le vrai. Faire du vol maquette est un jeu d’enfant avec cet avion, conjuguant plaisir aux manches et plaisir visuel.

La puissance disponible et la réponse des gouvernes laissent augurer d’une certaine capacité à passer la voltige classique en douceur. Les tonneaux lents ou à 4 facettes sont faciles, avec un peu de travail aux manches sur la tranche et une petite poussée sur le dos. Les boucles positives ou négatives passent avec un bon diamètre, si le moteur est correcteme­nt dimensionn­é. Les renverseme­nts sont classiques, un petit coup de gaz aide au basculemen­t en sommet de la figure. La vrille passe classiquem­ent, éventuelle­ment avec l’aide des ailerons. Les déclenchés sont possibles mais sans grand intérêt, car il ne s’agit pas d’un voltigeur pur et dur. Le vol dos est plutôt sympa, on pousse un peu et la trajectoir­e obtenue est assez stable, le gros fuselage retourné nous offre toute sa présence. Le vol tranche dépend de la puissance dont on dispose, on peut faire une longueur de piste avec un bon moteur. Les glissades sont plus faciles car elles nécessiten­t moins de puissance. Au final, un bon pilote ne s’ennuie pas aux manches de ce T-28, on peut le remuer ou faire un vol particuliè­rement réaliste selon l’humeur du moment. Il faut juste garder à l’esprit que les 100 g/dm2 de charge alaire impliquent un pilotage adapté : pas d’ordres violents ni de mise en perte de vitesse près du sol.

Le comporteme­nt sain du T-28 fera du retour au sol une simple formalité. Après 6 à 8 minutes de vol, il est temps de rejoindre la piste. Une fois le bon angle de descente trouvé, on peut sortir les volets d’un ou deux crans si on est très haut, puis on ajuste les gaz pour rejoindre la piste. On pourra poser 3 points, ou sur le train principal avec la roue avant en l’air pendant quelques mètres, en tirant juste ce qu’il faut à la profondeur. Si le vent souffle fort, on ne sortira pas les volets car le T-28 n’est pas très fin. Les pilotes disposant d’une piste courte appréciero­nt les volets pour se poser rapidement. Le train suspendu absorbe parfaiteme­nt un terrain irrégulier.

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