Modele Magazine

Et comment ça vole ?

EN VOL

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l’insuffisan­ce de défense sur cet axe à l’abord d’ascendance­s assez vigoureuse­s mais hachées. Le Easymax se retrouve parfois violemment soulevé sur une aile, et contrer aux ailerons suffit à peine à en garder le contrôle aux basses vitesses. Le court bras de levier arrière le rend aussi sensible à l’abord des « dégueulant­es », avec de brusques changement­s d’assiette. Une fois engagé dans une pompe, la montée est plutôt modeste et, en l’absence de dérive, il est impossible de resserrer le rayon sans prendre trop de roulis. Mais dans ces conditions, il y a tout de même moyen de conserver facilement une certaine altitude pour prolonger le vol. Il est souvent possible de voler un quart d’heure avec seulement 2 minutes de moteur, soit l’équivalent de 6 montées.

Après une bonne prise de vitesse ou au moteur, le tonneau passe en 4 à 5 secondes avec un sérieux soutien à la profondeur lors du passage dos. Les ailerons s’avèrent toujours sousdimens­ionnés dans cet exercice. Je relève à cette occasion le manque de décoration pour bien distinguer l’extrados de l’intrados, mais il sera facile d’ajouter des bandes de peinture pour améliorer la visibilité.

Puisque notre planeur est du type hotliner, il est temps de lui donner du badin pour l’éprouver. Ce type de vol ne durera pas plus de 5 min, en alternant montées et descentes rapides avec des passages à grande vitesse sur le terrain. Au fur et à mesure, j’augmente le taux de chute et les ressources, devant le cynisme des modélistes présents (je vous rappelle que les tronçons de la voilure sont collés bout à bout, sans aucune clé…). On voit les ailes prendre un dièdre conséquent mais elles résistent, tout comme l’assise des ailes jugée plutôt souple lors de la constructi­on. En revanche, la restitutio­n est plutôt moyenne, même s’il est possible d’enchaîner deux boucles après un sérieux piqué. La résistance est vraiment surprenant­e…

Autre épreuve involontai­re cette fois, j’ai dû rejoindre en catastroph­e le terrain et atterrir assez durement après une coupure inexpliqué­e du contrôleur. Aucun dégât à noter, certes la chaude températur­e ambiante a dû jouer, le matériau sera probableme­nt plus fragile par temps froid et l’issue moins heureuse. En dehors de ces conditions, l’atterrissa­ge est simple à gérer, et les ailerons en mode aérofrein sont plutôt efficaces pour limiter l’allonge en l’absence de vent.

Chaque vol est ensuite le prétexte à prendre davantage de vitesse et tirer un peu plus sur la structure. Le Easymax tient le coup, mais je reste prudent dans le transport et le stockage en lui évitant les chocs. J’évite ainsi de le laisser au soleil, par crainte de déformatio­n, mais aussi pour limiter l’effet des UV à long terme sur le matériau. Il faut aussi rester vigilant à l’éventuelle fatigue des collages, même si je n’ai encore effectué aucune retouche. Donc, pour répondre à la question, oui ça vole, et plutôt bien !

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Une fois rassuré sur la solidité de la constructi­on, on peut tenter de voltiger. Sur les ressources importante­s après une bonne prise de badin, on voit clairement les ailes fléchir, mais elles résistent.

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