Modele Magazine

Diablement polyvalent

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l’air porteur. Si la vitesse de vol augmente et que le modèle prend une position queue haute, c’est qu’il traverse une masse d’air à exploiter. Lorsqu’il lève un saumon, il suffit de mettre de l’aileron dans le sens indiqué en s’aidant de la direction. On peut ensuite travailler le rayon juste avec cet axe. Pour garder une vitesse régulière dans la spirale, le volet de direction qui se baisse aura une course plus importante d’un millimètre. Ce réglage se réalise simplement en mettant légèrement plus de course à piquer sur la profondeur. Une fois centré dans la bulle, il reste à creuser légèrement le profil. La spirale demande à garder un minimum de vitesse, mais peut se faire à l’incidence désirée. À plat ou sur le saumon, tous les rayons lui sont permis. En fonction de la vitesse désirée, souvent commandée par l’aérologie, un à deux crans de trim à la profondeur viendront affiner le réglage et resteront en mémoire dans la phase de vol. Le Mantis accuse un léger roulis induit, qui demande un contre aux ailerons de temps à autre. Pour fuir une zone inhospital­ière, il suffit de passer la courbure en négatif. La vitesse de transition permet de couvrir une surface importante sans trop chuter, à la recherche de meilleures conditions.

Les bonnes capacités du planeur à voltiger lui permettent d’être complet. Son comporteme­nt est plus qu’honorable pour se défouler, avec des trajectoir­es tirées au cordeau. Il est possible de voltiger avec le profil en lisse, mais une phase de vol dédiée permettra d’être beaucoup plus efficace. En relevant la courbure, le planeur accélère franchemen­t et restitue le plus gros de l’altitude consommée. Ainsi, les boucles peuvent être d’un grand diamètre, il est possible d’en enchaîner deux ou trois. Le tonneau passe en 3 secondes en désaxant peu, et les figures combinées ne lui résistent pas. Après une prise de badin style F3b, les virages serrés font travailler la voilure modérément au niveau du second dièdre, on peut donc jouer sans arrière-pensée. À ma grande surprise, le renverseme­nt est réalisable grâce à l’excellente efficacité de la direction. Le soutien en vol dos sera léger, et cette position pourra s’éterniser à souhait. La vrille demandera de reculer le centrage de 2 mm, sans que le bon tempéramen­t en vol normal en soit affecté. La figure part alors franchemen­t une fois le planeur bien arrêté. Consommatr­ice d’altitude, il faut compter un tour complet pour la stopper dans l’axe.

Avec l’accu utilisé, l’autonomie permet une bonne dizaine de montées et au moins 45 minutes de vol en plaine dans des conditions neutres. Ensuite, il reste encore une bonne réserve d’électrons pour refaire un passage en cas de besoin. Après une classique PTU, la dernière branche se négociera d’assez loin car le planeur allonge pas mal. Les freins en crocodile sont efficaces et permettent d’amener le planeur au point désiré. Le débattemen­t des volets vers le bas est bien supérieur à la valeur donnée dans la notice, 50 mm contre 30 mm indiqués. Le braquage des ailerons vers le haut ne doit pas aller en butée mécanique lorsqu’on les actionne, pour garder de l’efficacité en roulis. La sortie des freins génère un couple cabreur, qu’un mixage à la profondeur est chargé de contrer. À moins d’un mètre du sol, il reste à doser le soutien à la profondeur pour venir se poser en douceur. Le toucher s’effectue d’une vitesse modérée à faible, en fonction de la force du vent. De l’herbe accueillan­te sera toujours préférable, et il faudra penser à rentrer les volets juste avant le contact, car ils ne sont pas très dégagés du sol et les pignons de servos vous en seront reconnaiss­ants.

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