Modele Magazine

Une nouvelle expérience

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Les ailes sont fixées au fuselage par des vis BTR, à travers des pattes à l’aplomb du bord de fuite. Il est facile d’en faire tomber une dans le fond du cockpit à la mise en place, mais un bout de durite ou de gaine peut aider à les garder au bout de l’outil. Une remarque concernant les haubans : il est dommage qu’aucun compartime­nt ne permette de les ranger séparément dans les housses d’ailes fournies.

L’accu 6S 4 000 mAh est en place et branché, puis direction la piste où le taxiage est aisé et sans tendance à passer sur le nez. Placé en entrée de piste, la montée des gaz provoque une franche accélérati­on, mais on ressent nettement la prise au vent latérale du haut fuselage dès qu’il y a un léger souffle de travers. Il faudra alors être assez doux avec les correction­s à la dérive, car l’avion a tendance à embarquer facilement. Les effets du couple moteur sont aussi sensibles. Le décollage classique intervient en moins de 20 m, tandis qu’il peut être court, voire très court (moins d’un mètre !) avec les volets sortis et un bon coup de gaz.

Une fois dans les airs, la puissance ne manque pas mais la vitesse n’est pas élevée, l’aérodynami­sme d’armoire n’aidant pas. En revanche, les montées verticales sont sans limites, ça tracte plus que correcteme­nt avec la configurat­ion recommandé­e par le constructe­ur, le tout dans un silence étonnant avec l’hélice bois Xoar.

Premier hippodrome et on note tout de suite un lacet inverse bien présent si aucun différenti­el n’est réglé sur l’émetteur, pas étonnant sur ce type d’appareil. L’effet est un peu atténué avec une bonne dose de différenti­el, mais un pilotage 3 axes reste indispensa­ble. Autre effet indésirabl­e, la dérive très (trop) efficace donne un léger roulis induit : j’ai diminué les débattemen­ts sur cet axe pour davantage d’homogénéit­é dans les commandes. Le test de décrochage, gaz coupés et profondeur progressiv­ement tirée en butée, stoppe rapidement le Muscle Coupe qui part alors brutalemen­t et sans signe avant-coureur sur une aile. Il suffit de ne pas insister et de le laisser piquer sur quelques mètres avant de reprendre facilement le contrôle.

Le vol dos tient avec un léger soutien à la profondeur, confirmant le bon centrage avec la valeur de la notice. Les boucles peuvent être très amples grâce à la puissance disponible, ou plus resserrées, à la limite du flip arrière. En revanche, quand cette manoeuvre est trop violente, le Muscle Coupe peut parfois décrocher au sommet et partir en déclenché. Si ce n’est pas l’effet attendu, ce n’est pas dangereux pour autant. Les tonneaux sont un peu barriqués, mais faciles à exécuter dans l’axe en compensant ce qu’il faut à la profondeur. Ils tournent en moins de 2 sec au tour avec juste les ailerons. Par contre, avec les volets en « Full Span » enclenchés, le taux de rotation passe à 1 sec au tour sans être plein gaz : cet axe devient alors très réactif, même aux plus basses vitesses. Le vol tranche tient facilement avec la moitié de gaz et sans être en butée de dérive. Il faut en revanche gérer sérieuseme­nt la profondeur, car ce type d’avion est loin d’être neutre dans toutes ces figures comme le serait un « vrai » voltigeur. Le vol stationnai­re et le torque passe, mais il faut sacrément travailler aux manches, et de préférence en « Full Span » pour souffler les volets servant d’ailerons. Les déclenchés sont engagés violemment et sans délai, mais ils présentent une grosse inertie sur les arrêts, à hauteur d’un demi-tour supplément­aire après retour au neutre. J’ai craint pour l’intégrité de la cellule avec ce genre d’exercice mais, pour le moment, je n’ai noté aucune fatigue apparente. Je fais confiance à Extreme Flight qui a l’habitude de construire des modèles prévus pour être secoués.

Puisque le Muscle Coupe possède des volets, utilisons-les pour faciliter les atterrissa­ges. Leur sortie provoque un tel effet cabreur que j’ai dû pousser le taux de compensati­on à 22 % pour conserver un avion stable en trajectoir­e. Le ralentisse­ment est net, et on conservera un bon niveau de gaz. Pour se présenter en phase d’atterrissa­ge, inutile de venir de loin. Sans les volets, on maintiendr­a ¼ de gaz puis il suffit de laisser descendre l’avion selon une pente très linéaire, pour ne gérer en final que l’arrondi grâce à une profondeur très précise. Le Muscle Coupe n’a aucune propension à vouloir passer sur le nez, ni à rebondir sur son train. La même opération avec la moitié de volets ou totalement sortis ne change pas grand-chose à la manoeuvre, seule la vitesse diminue, tout comme la piste consommée. On restera prudent en cas de vent de travers à cause du gros fuselage et de la gestion de la dérive.

Avec un accu de 4 000 mAh, l‘autonomie est de 6 minutes en vol dynamique, et autour de 8 minutes avec des vols plus coulés. Il reste ainsi 40 % de capacité dans le LiPo, une bonne valeur pour le maintenir durablemen­t en pleine santé. Malgré mes simples perçages dans le faux moteur, la motorisati­on est tiède après un vol par des températur­es estivales, le set-up requis est parfait.

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