Modele Magazine

Un jet réussi

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Je profite d’une belle éclaircie pour filer sur le terrain avec une certaine impatience. Les dernières vérificati­ons sont faites et la batterie est mise en place. Une fois branchés, je trouve les feux de navigation très visibles, même en plein soleil. Le vent est en travers de la piste mais léger, je décide donc de décoller sur la longueur de notre piste en herbe fraîchemen­t tondue.

Pour le décollage, la première position des volets sera utilisée en les baissant de 15°. Je pousse la manette de gaz progressiv­ement et là, surprise, en quelques mètres, l’Avanti S quitte la piste. Les décollages sont plus que faciles, même sur une piste en herbe bien moins roulante qu’une piste en dur. Les décollages suivants seront réalisés sans autres difficulté­s en lisse, c’est-àdire sans volets.

Dans les airs, aucune correction de trims n’est nécessaire, gage d’une constructi­on et d’une géométrie rigoureuse­s. Je réalise le test de centrage, qui ne réclame pas de modificati­on non plus. Quand on n’est pas habitué, on constate rapidement que la prise en main d’un jet est différente de celle d’un avion à hélice au niveau des correction­s à apporter. L’Avanti vole vraiment sur un rail, comme un multi F3A, mais sans les effets de couple de l’hélice, un vrai plaisir. Les montées sont franches et les tonneaux passent sans requérir de différenti­el aux ailerons.

Le décrochage intervient très tard et un gyroscope ne semble pas utile, pour peu d’avoir mis assez d’exponentie­l aux ailerons. Mais sur ce point, chacun aura sa sensibilit­é et son style de vol. J’ai programmé 11% de gaz au ralenti, pour avoir toujours un peu de poussée lors des figures de voltige, je trouve plus homogène au niveau du vol de ne jamais couper totalement la turbine.

Me laissant griser par la vitesse et les évolutions, je suis resté tout le vol quasiment à pleine puissance. Je me décide enfin à sortir le train pour poser et, là, plus de puissance pendant le virage d’approche, bien avant les 5 minutes programmée­s sur la radio. Mais l’issue est heureuse car l’Avanti allonge bien jusqu’à l’entrée de piste, sans jamais montrer de signe de décrochage. Je le pose sur le train principal avec 15° de volets, après une petite sollicitat­ion à la profondeur. Cet atterrissa­ge précipité me rassure pour les vols suivants, qui se dérouleron­t sans soucis à condition de mieux gérer le réservoir à électrons.

Quand l’Avanti S est aligné sur l’axe de piste en descente progressiv­e, je profite de l’allonge et je coupe complèteme­nt la turbine. Si vous volez sur une piste en dur, il sera nécessaire de braquer à fond les volets (45°) avec une compensati­on à la profondeur adéquate.

À la fin du premier vol, j’ai trouvé la batterie bien chaude. J’ai donc confection­né, dans un profilé d’alu, deux petites entrées d’air implantées sur les flancs pour ventiler légèrement l’accu. L’efficacité est sensible, car l’accu est maintenant presque froid après l’atterrissa­ge.

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