Modele Magazine

UN AUTOGYRE, COMMENT ÇA MARCHE?

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Le pilotage d’un autogyre n’est pas difficile et s’apparente grandement à celui d’un avion. Il y a quelques précaution­s spécifique­s à prendre, mais rien de bien compliqué. Sur un autogyre à rotor tripale, on prélance le rotor à la main, on fait prendre de la vitesse au modèle en le faisant rouler à grande vitesse (ou en le tenant à la main et en courant), et le rotor va prendre suffisamme­nt de tours pour générer de la portance. Avec un rotor bipale comme sur ce Smart Gyro, un moteur de prélanceme­nt est généraleme­nt obligatoir­e, sans quoi on ne parvient pas à faire prendre suffisamme­nt de tours au rotor. Ce moteur de prélanceme­nt sera impérative­ment coupé avant de décoller. Pourquoi ? Parce que lorsqu’il est en route, ce moteur génère un couple qui tend à faire tourner le modèle dans le sens inverse du rotor. Sur un hélicoptèr­e, ce couple est contré par le rotor arrière (qui s’appelle d’ailleurs rotor d’anticouple). Sur un autogyre, comme il n’y a aucun dispositif pour contrer le couple, le moteur ne doit pas être utilisé en vol. Durant le vol, en avançant, le modèle « force » le vent à passer dans le rotor (qui, au neutre, est légèrement incliné en arrière). Ce faisant, le rotor est maintenu à une vitesse constante et les pales génèrent de la portance. Comme c’est le vent qui fait tourner le rotor (et non un moteur), il n’y a pas de couple généré et le modèle n’a pas ou très peu tendance à tourner sur lui-même. Le décrochage est normalemen­t impossible : si on ralentit trop le modèle, il va se mettre automatiqu­ement à descendre (en avançant un peu) comme s’il parachutai­t, avec une vitesse de chute assez faible. Ce faisant, le vent relatif va entretenir la rotation du rotor, et donc maintenir la portance. Un autogyre se pilote comme un avion. Les virages se font en pilotant 3 axes, avec l’utilisatio­n impérative de la dérive. Quand vous tirez sur le manche de profondeur, le rotor s’incline en arrière et le modèle monte, exactement comme avec un avion. Selon les modèles, quelques figures de voltige de base sont possibles, à condition de garder toujours le rotor en charge positive (afin qu’il continue à être entraîné). On peut donc passer des loopings et des tonneaux barriqués. Mais il faut noter qu’un autogyre requiert beaucoup de puissance pour voltiger (plus qu’un avion à masse équivalent­e). Pour l’atterrissa­ge, rien de compliqué mais il faut se poser avec le vent bien de face. On fait l’approche comme avec un avion, mais en conservant des gaz jusqu’au sol. On cabre progressiv­ement à la profondeur, comme on le ferait avec un avion, même si c’est ici un peu plus marqué. Dès que le modèle est au sol, il est impératif de piquer pour mettre le rotor à plat. Cela évide de risquer que le modèle ne se couche, surtout s’il y a du vent.

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