Modele Magazine

Il vole… comme un Beaver !

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Attention au décollage sur piste bitumée : un Beaver est comme un Piper, il se pilote. Une mise en puissance progressiv­e, de la direction pour contrer le couple moteur et que l’on relâche peu à peu, et voilà l’oiseau dans son élément. Ce premier vol va confirmer les choix faits pour ce modèle : le centrage retenu est le bon, et le Vé longitudin­al (1°) permet à l’avion de voler sans un cran de trim.

Ce Beaver vole relativeme­nt vite mais il possède une bonne plage de vitesse. Profondeur cabrée à fond et gaz coupés, le décrochage est quasi inexistant, l’avion se contentant de parachuter. Le lacet inverse est peu présent grâce au différenti­el appliqué aux ailerons. J’avais programmé au cas où un mixage aileron/ direction, qui s’est finalement avéré inutile. La sortie des volets freine considérab­lement l’avion, le taux de chute est alors donné par le mixage à piquer programmé à la profondeur.

Confiant dans la solidité de l’appareil, et grâce à la bonne marge de puissance, j’ai entamé quelques figures acrobatiqu­es que notre Beaver accepte sans broncher. Boucles, tonneaux barriqués, renverseme­nts et vol dos sont au programme.

L’atterrissa­ge est un peu sportif, le Beaver ayant tendance à rebondir et à partir d’une aile sur l’autre, un comporteme­nt commun à beaucoup d’ailes hautes. Il faut donc soigner son approche et ne pas atterrir trop vite, bien aidé en cela par les volets. Une fois braqués à fond, ils permettent d’arriver quasiment à l’arrêt s’il y a un peu de vent.

Les vols suivants ont eu pour but de tester les deux options du Beaver, l’emport de charge et le remorquage. Bien que la soute soit située un peu en arrière du centre de gravité, l’emport de charges ne modifie pas le comporteme­nt de l’avion, qui supporte sans problème un centrage légèrement reculé. J’emmène régulièrem­ent deux parachutes de 60 cm de diamètre pour un poids total de 130 g, sans conséquenc­e sur les qualités de vol. Larguer ces deux parachutes à 50 m d’altitude pour qu’ils atterrisse­nt dans une cible est assez jouissif.

Poursuivon­s par le remorquage du Spatz de mon ami, un planeur de 2,50 m qui pèse environ 1,3 kg. La puissance du Beaver est largement suffisante pour tracter ce petit voilier, et le comporteme­nt reste très sain même en mode remorqueur. C’est un vrai bonheur de voir évoluer tout en douceur cet attelage. L’accu permet de réaliser 4 à 5 remorquage­s avant de chuter aux alentours de 30 % de capacité.

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