Modele Magazine

Dans la moyenne

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Avec son système de clip pour fixer les ailes, le montage sur le terrain (et le démontage/remontage pour mettre l’accu) est vraiment rapide et pratique puisqu’aucun outil n’est nécessaire. L’accu LiPo 3S 2 200 mAh est installé le plus en avant possible dans son logement, simplement immobilisé par du velcro autocollan­t.

Au roulage, surtout sur piste en dur, la réponse à la dérive est vive, sans doute à cause de la roulette fixée directemen­t sur la gouverne. Il faut donc être doux sur cet axe. Le décollage se fait en une vingtaine de mètres et le modèle n’a pas tendance à passer sur le nez sur piste en herbe, à condition qu’elle soit bien tondue.

Avec son profil d’aile assez fin, le Edge n’est logiquemen­t pas très à l’aise pour voler lentement. D’ailleurs la petite taille des gouvernes indique qu’il est prévu pour une voltige classique et en aucun cas pour le 3D. Si on le ralentit trop, l’avion commence par parachuter à une vitesse pas si basse que cela, en oscillant assez nettement d’une aile sur l’autre. En insistant, il finit par décrocher nettement à droite. Heureuseme­nt, dès qu’on relâche la profondeur, les filets d’air raccrochen­t vite et l’avion reprend sa ligne de vol. La vitesse moyenne est un peu plus élevée qu’avec un voltigeur 3D mais, même à fond, avec la motorisati­on de l’essai, la vitesse maxi n’affolera pas les compteurs… La puissance de la motorisati­on permet quasiment de monter à la verticale, sans s’essouffler. Les réglages de piqueur moteur et d’anticouple sont corrects d’origine.

Il n’y a quasiment pas de lacet inverse et un pilotage 3 axes n’est donc pas obligatoir­e. Les commandes sont précises et homogènes. Elles ne sont pas hypervives mais c’est normal vu leur taille. La dérive génère du roulis induit et donne aussi un couple piqueur. Les trajectoir­es sont assez tendues et l’avion supporte bien le vent.

Passons à la voltige : on peut lancer toutes les figures sans crainte, la cellule est solide en vol et encaisse… Il ne faut pas tourner les boucles trop serrées car, si on insiste trop, l’avion peut déclencher (gentiment mais tout de même…). Il est difficile de faire des figures carrées avec des angles très marqués car les petites gouvernes de profondeur manquent alors de mordant. Les tonneaux tournent en 1,5 seconde environ, et désaxent peu. Les figures à facettes passent bien mais on n’a pas la précision d’un modèle haut de gamme comme les voltigeurs Extreme Flight. Le vol dos tient avec une très faible action à piquer. Pour le vol tranche, il faut pas mal de dérive et de gaz et il est possible de remonter légèrement, mais sans plus. Il faut corriger sensibleme­nt aux ailerons et à la profondeur pour maintenir l’axe. C’est dans les déclenchés que l’on ressent le plus le poids des ailes (plus élevé qu’avec un modèle en bois ou en mousse) : la figure tourne assez vite, avec une rotation régulière, mais il y a une inertie sensible au lâcher des manches, avec un bon demi-tour « gratuit ». Cette inertie est moins sensible dans les déclenchés négatifs. Les vrilles tournent régulièrem­ent, avec un taux de chute assez élevé. Oubliez les figures 3D comme le vol stationnai­re, le vol aux grands-angles, les flips, ça ne marche pas avec cet Edge…

En, faisant de la voltige, l’autonomie est de 5 minutes environ. L’avion est stable en approche et il faut garder un peu de vitesse. L’arrondi n’est pas difficile à gérer mais doit être soigné car, si l’avion n’a pas tendance à rebondir, le train rigide n’amortit pas beaucoup.

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