Modele Magazine

Stable et maniable

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Le gonflage est facile à condition de tirer assez vigoureuse­ment sur la voile. Pour rappel, le gonflage s’opère de la façon suivante : la voile est disposée au sol, bien dépliée en léger arc de cercle, face au vent. On prend le châssis dans la main, en se positionna­nt face à la voile (donc dos au vent). On met un quart de gaz et, en reculant, on tire d’un coup sec sur le châssis tout en montant le bras : la voile se gonfle et monte au-dessus du pilote. Si elle est parfaiteme­nt droite, on peut lâcher le châssis et mettre plus de gaz. Sinon, on coupe les gaz, on ne lâche pas le châssis et… on recommence l’opération.

La Camo H1.5 est stable et n’oscille pas du tout de droite à gauche (c’est parfois le cas avec des voiles mal conçues). La précision aux manches est bonne et la voile est réactive aux ordres. Il est possible de voler dans un espace assez restreint et les virages se font sur un faible diamètre. Pour voler avec du vent, il faut lester le châssis et il faut bien sûr de la puissance moteur pour compenser le poids. En conditions turbulente­s, la Camo H1.5 se fait un peu chahuter, en tout cas plus qu’une grosse voile. Raisonnabl­ement, on se limitera à des journées avec 15/20 km/h de vent.

Globalemen­t, on peut dire que la Camo peut présenter deux visages : avec le pilote Ben et des débattemen­ts adaptés, elle conviendra parfaiteme­nt pour des débutants ou tout simplement pour des vols réalistes et tranquille­s. Avec une motorisati­on puissante, cette configurat­ion permet toutefois de passer quelques figures de voltige comme les loopings, les tonneaux, etc. Avec le kit servo (en lieu et place du pilote), on gagne énormément en précision et en vivacité. Elle devient alors très acrobatiqu­e et peut même être « méchante » (je veux dire par là très dynamique). Quelques mots sur la voltige : je vous conseille d’avoir au moins 700 W. Avant d’engager les figures, il faut prendre un peu de vitesse en faisant un virage serré, puis en mettant les gaz. Le looping tourne facilement et sur un faible diamètre. La figure s’effectue uniquement avec les gaz, surtout ne pas tirer sur la profondeur (les freins). Les tonneaux barriqués passent facilement après une petite prise de vitesse, aussi bien à droite qu’à gauche. Les hélicos (rotation de la voile autour de l’axe de lacet, comme le rotor d’un hélicoptèr­e) tournent bien, avec une bonne vitesse et sont démonstrat­ifs. À noter que durant certaines figures, on peut voir un saumon de la voile se refermer, c’est-à-dire que le bord d’attaque se replie vers le bas. Mais il finit par se remettre tout seul en ligne. Si ce n’est pas le cas, il suffit d’actionner alternativ­ement les freins à droite puis à gauche.

L’atterrissa­ge est facile, puisqu’il suffit de tirer sur le manche pour baisser les deux bras en même temps lorsque le modèle est près du sol : la voile décroche et se pose. Avec un peu d’habitude, l’atterrissa­ge dans la main est facile.

 ??  ?? Sur cette photo prise lors d’un tonneau, on voit très bien le bord de fuite gauche (ici en bas) qui est baissé et fait tourner la voile. La voltige en paramoteur est toujours étonnante. On voit ici la Camo H1.5 pendant un looping, une figure facile à passer à condition de disposer de beaucoup de puissance.
Sur cette photo prise lors d’un tonneau, on voit très bien le bord de fuite gauche (ici en bas) qui est baissé et fait tourner la voile. La voltige en paramoteur est toujours étonnante. On voit ici la Camo H1.5 pendant un looping, une figure facile à passer à condition de disposer de beaucoup de puissance.

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