Modele Magazine

Il fait le boulot

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Le taxiage ne pose aucun problème sur l’herbe, l’avion est très manoeuvrab­le grâce aux grands débattemen­ts de la roulette. L’accélérati­on est franche et la tenue d’axe demande peu de correction­s. Le décollage intervient en une dizaine de mètres sans forcer, et moitié moins en mettant plein gaz. Une fois en vol, j’ai retouché quelques crans de trims à cabrer et le Votec file droit, sans rien retoucher d’autre. La visibilité en vol est excellente grâce aux couleurs retenues.

En petits débattemen­ts, la réponse est bonne sur tous les axes, avec les ailerons déjà rudement efficaces à basse vitesse. En grands débattemen­ts, il s’avère en revanche que la profondeur manque de mordant. La vitesse des servos est une excellente surprise et le couple semble au rendez-vous puisque les figures restent vives malgré la vitesse. À plein gaz, la vitesse de pointe est honnête, mais on exploitera davantage l’avion autour de mi-gaz, en dehors des figures exigeant de la puissance. L’ensemble moteur/hélice est très discret jusqu’au 2/3 de gaz, mais un bruit important se fait entendre au-delà. Testé au sol, on ne ressent pas de vibration anormale, il doit s’agir d’une résonance de la cellule. La puissance disponible permet de monter verticalem­ent sans limite, c’est aussi un gage de sécurité pour s’échapper d’une figure par le haut.

Lors du test de décrochage, gaz coupés et profondeur à cabrer, le Votec se freine vite puis parachute quasiment sans oscillatio­n. Toutefois, la perte d’altitude est rapide à cause de la charge alaire. Le vol dos tient avec légère compensati­on à piquer : on pourra reculer légèrement l’accu pour être sur l’arrière de la plage conseillée (125 mm du BA), afin de favoriser les figures 3D. Le lacet inverse est presque inexistant, d’ailleurs je note que le réglage mécanique des ailerons délivre d’origine une dose de différenti­el. On ne constate pas non plus de roulis induit.

Les boucles peuvent être grandes ou serrées, selon les ordres du pilote. Les boucles carrées sont bien exécutées, sans tendance au décrochage dynamique, mais les changement­s d’angle ne sont pas aussi marqués qu’on le souhaitera­it : la faute à une profondeur manquant un peu d’efficacité. Les tonneaux tournent parfaiteme­nt dans l’axe. Le taux de rotation est de1,5 tour/seconde à pleine vitesse, et les arrêts sont instantané­s : les servos FMS semblent assurer. Les déclenchés positifs et négatifs n‘ont aucune forme d’inertie, au départ comme à l’arrêt. Les rotations sont violentes et la structure encaisse sans montrer de signes de fatigue. On sort des vrilles à plat simplement en lâchant les manches et en anticipant le demi-tour d’inertie. À noter qu’en piqué sans moteur, l’hélice freine sensibleme­nt et permet de maîtriser la vitesse de descente. Sans les cloisons d’aile, le vol tranche tient facilement, presque sans correction aux ailerons ou à la profondeur. La boucle tranche passe, mais on termine un peu à l’agonie dans la partie basse, nécessitan­t le plein débattemen­t de la dérive et les plein gaz. Avec les cloisons, le vol tranche tient maintenant avec à peine plus de mi-gaz. La boucle tranche passe forcément mieux dans ces conditions, plus ronde et dans un diamètre plus maîtrisé.

Le vol aux grands angles se contrôle sans trop d’effort, en restant méfiant vis-à-vis de quelques débuts de décrochage­s, plutôt vifs et inopinés quand on pousse l’avion dans ses retranchem­ents. Le flip arrière tourne grâce à un coup de gaz au bon moment, tandis que le flip avant se lance de la même façon et se répète tant qu’on maintient l’action. Le torque roll et le vol stationnai­re nécessiten­t du travail aux manches. Rappelons que notre appareil ne fait que 1,4 m et se trouve vite perturbé en présence de vent. En revanche, aucun souci pour lutter contre le couple du moteur grâce à l’efficacité des ailerons. Le stationnai­re s’accommode de 2/3 de gaz, il reste ainsi de la puissance pour remonter promptemen­t en cas de besoin.

Au moment de poser, inutile de venir de loin avec ce type d’avion. On peut poser lentement, mais j’ai parfois provoqué un décrochage sur les derniers 30 cm en arrivant fortement cabré et trop ralenti, phénomène que j’ai constaté en vol aux grands angles. C’est sans conséquenc­e sur le train et la cellule, mais il ne faudra pas en abuser non plus… Le vol dure 7 min en voltige mixte classique et 3D avec mon LiPo de 4 000 mAh. Il faudra tabler sur 6 min avec l’accu 3 300 mAh recommandé. Je constate que le moteur est bien chaud après le vol, au point de ne pouvoir laisser le doigt dessus. Rien d’inquiétant en soi, il faudra juste laisser souffler la mécanique quelques minutes entre deux évolutions.

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