Un charme fou !
J’ai toujours aimé les planeurs anciens avec les ailes en mouettes, l’un des plus fameux étant le Göppingen Gö 3 Minimoa. Mais il y en a d’autres, à l’image de ce magnifique Musger MG 19 proposé par GB-Models.
Ce modèle ARF en structure bois et entoilé en Oracover est disponible en deux coloris : blanc/ bleu comme ici, ou jaune/ rouge. Une version construite mais à entoiler est également commercialisée pour une centaine d’euros de moins.
Avec son envergure de 4 m, c’est une machine assez grosse et, point notable, tout est prévu pour monter une motorisation électrique.
Ce Musger est commercialisé en Autriche par le magasin Hepf Modellbau : https://shop.hepf. com (site Internet disponible en français).
UN PEU D’HISTOIRE
L’Oberlerchner Mg 19 Steinadler est un planeur autrichien conçut par Erwin Muger dans les années 50. Ce planeur est un développement du Musger 9 (conçu en 1938) et a été financé par l’indus- triel autrichien Joseph Oberlerchner.
Ce biplace en tandem tout bois a été construit à 47 exemplaires et il faut noter que seule la version « a » disposait d’une voilure en mouette, les versions « b » et « c » étant dotées d’ailes à dièdre classique. Plusieurs exemplaires volent encore de nos jours.
L’envergure est de 17,6 m pour 298 kg à vide. La vitesse maxi est de 180 km/h en condi- tions calmes, et seulement 130 km/h en air turbulent. Le décrochage intervient à 50 km/h. Le taux de chute minimum est de 0,65 m/s à 62 km/h.
UN KIT SUPERBE
La boîte est imposante (un peu plus de 2 m de long), notamment parce que les ailes sont chacune d’une pièce. Le carton est particulièrement renforcé et très épais, c’est rassurant quand on connaît
le soin qu’apportent les livreurs à nos colis… À l’intérieur, tout est parfaitement calé et protégé.
Au déballage, j’ai été surpris par la taille du modèle : le fuselage est joufflu, les ailes larges et imposantes. Je ne pensais pas que le modèle allait être aussi gros… J’ai été également surpris par la légèreté des éléments. Les ailes sont donc chacune d’une pièce (soit des morceaux de près de 2 m), ce qui ne facili- tera pas le transport vu leur taille et leur forme en ailes de mouette. Elles sont réalisées en structure bois semi-coffrée. Les tétons d’incidence, en alu, sont déjà collés sur les nervures d’emplanture. Des fils sont en place pour tirer les rallonges de servos d’ailerons et d’aérofreins. Le bord de fuite est assez épais (5 mm).
Les ailerons sont articulés par quatre charnières tubulaires (posées mais non collées). L’axe d’articulation est déporté grâce à des supports en ctp. Le bord d’attaque des ailerons possède un demi-rond et le trou pour le guignol est déjà préparé. La zone pour recevoir les aérofreins optionnels est visible sous l’entoilage (en cherchant un peu), le coffrage étant prédécoupé. Le profil de ces ailes n’est pas précisé, mais c’est apparemment (du moins à l’emplanture) un Wortmann FX 60-126. Le fuselage en impose par sa
taille, mais il est très léger. Il est entièrement en structure bois coffrée balsa. Le dos est en polystyrène coffré, comme sur les gros voltigeurs. On remarque immédiatement la bulle en deux parties qui s’ouvre sur l e côté avec des charnières qui sont maintenues fermées grâce à des aimants. L’intérieur est peint en gris (tout est déjà fait en usine).
À l’avant, un couple moteur est en place (avec des écrous à griffes) pour recevoir l e moteur brushless Axi préconisé. Le nez est une pièce rapportée en fibre de verre peinte et il n’est pas percé pour l’axe moteur, au cas où vous souhaitez utiliser ce modèle en planeur pur. Le logement (tube carbone) pour le crochet de remorquage est prévu, tout comme l’ emplacement du servo.
Le système de fixation des ailes est assez i nhabituel : des clés plates en fibre de verre qui seront boulonnées sur un couple central par quatre vis M4. Les trous sont déjà faits et les écrous à griffes en place.
En dessous du fuselage, l e patin à l’avant est en ctp mais comme il est entoilé, il sera fragile. Un peu plus en arrière, on trouve un puits de roue parfaitement renforcé avec des plaques en fibre de verre.
À l’arrière, l’assise du stabilisateur est prête, avec un écrou à griffe pour sa fixation (il sera donc démontable). La partie fixe de la dérive est une pièce rapportée. Elle sera collée sur une clé tubulaire en carbone. Des tubes sont en place pour guider les câbles de dérive.
L’étambot (partie basse sous la dérive) est en ctp entoilé et il faudra donc y mettre un patin de protection si vous volez sur piste en dur.
Le stabilisateur est d’une pièce et a un profil symétrique. Il est fixé sur le fuselage grâce à un téton en alu (déjà collé) et une vis M4 (trou de passage fait en usine). Comme pour les ailerons, l’articulation est confiée à des petites charnières tubulaires en place mais non collées. Le point d’articulation est déporté et le bord d’attaque est en demi-rond. La qualité de découpe du bois et des collages est irréprochable, on est dans le vrai haut de gamme. L’entoilage est superbement posé : parfaitement tendu et collé, sans pli même sur les zones non développables. Du beau travail !
Côté accastillage, on trouve les clés d’ailes des plats de fibre de verre ( 360x25x6 mm). Une solide plaque en fibre de verre devra être collée dans le fuselage, pour assurer la liaison des deux clés d’ailes. La pièce qui vient prolonger la dérive, sur le stabilisateur, est moulée en fibre de verre. Des baguettes de balsa entoilées viendront recouvrir les aérofreins optionnels. Pour aménager le cockpit, on trouve deux sièges en structure bois entoilé, deux tableaux de bord, ainsi qu’un manche à balai.
La commande de profondeur est fournie prête à l’utilisation, c’est une classique baguette de balsa avec une fourche en cap. Enfin, on trouve la roue de 75 mm du train, un crochet de remorquage en alu, des guignols en époxy, des chapes à boule, les câbles pour l a dérive, toute l a visserie au pas métrique, etc. Les éléments sont rangés dans des sachets repérés pour utilisation.
Une grande planche d’autocollants et une notice (en allemand mais avec des nombreuses photos en couleur) terminent cet inventaire. Au final, on est clairement satisfait de notre achat avec un superbe kit très complet.
ÉQUIPEMENT
Ce Musger est prévu pour être motorisé en électrique. On pourra bien sûr le monter en planeur pur, mais le couple moteur déjà installé ne facilitera pas la mise en place du lest de centrage.
Le modèle a ici été monté avec le kit optionnel proposé par Hepf, qui comprend des éléments de qualité : - un gros brushless Axi 4130/16 V2. Ce moteur fait 50 mm de diamètre, pèse 410 g et peut développer près de 1 800 W. Il fonctionne avec des LiPo 5 à 8S. Il a un kv de 385 tr/V, - un contrôleur Jeti Mezon 120 Lite. Il supporte 120 A avec des LiPo 2 à 8 S. C’est largement dimensionné puisque le moteur est prévu pour 61 A maxi… La tension du Bec est réglable de 5 à 8 V et peut atteindre 10 A. Ce contrôleur peut fournir toutes les données de télémétrie (avec une radio Jeti),