PIPER CHEROKEE E- DE FLITE Un avion de tourisme intemporel
Encore une fois, E-flite nous propose, à travers cette semimaquette très détaillée, un modèle réussi et ludique qui devrait plaire au plus grand nombre. Ce Piper Cherokee affiche une taille raisonnable, il est livré tout équipé et le montage est très rapi
Débutons par un t our d’horizon de ce classique avion de tourisme fabriqué par l e constructeur américain Piper Aircraft. Le Piper PA-28 est un avion en tôle à aile basse et train tricycle, destiné au loisir et à l’entraînement. De 1960 à ce jour, plus de 32 000 exemplaires ont été produits, chiffre exceptionnel pour une production aéronautique qui le place au 4e rang mondial en termes d’unités de fabrication. Une puissance de 150 à 235 ch anime les différentes configurations de 2 à 4 places. Au chapitre des particularités, on note une unique porte du côté passager.
UN KIT RICHEMENT ÉQUIPÉ
Ce Cherokee en mousse EPO est disponible en deux versions. La PNP est fournie avec la motorisation (brushless et contrôleur) et les servos installés. La version BNF y ajoute un récepteur AR636 avec fonction stabilisateur électronique appelé AS3x (il faut dans ce cas un émetteur Spektrum). Ce récepteur est livré installé et câblé. Dans tous les cas, l’accu n’est pas fourni.
La jolie boîte est somptueusement décorée d’une multitude de clichés dans différentes phases du vol. Le conditionnement interne protège chaque pièce dans un cocon en polystyrène, qui épouse les formes de toutes les parties du kit. D’ailleurs, pour mieux les séparer, ces dernières sont réparties sur chacune des deux faces de cet emballage. Donc, attention lorsque vous avez ouvert un côté, pensez à en extraire toutes les pièces avant d’ouvrir le second, sous peine d’en faire tomber.
Les ailes étant logées en surface, elles feront l’objet des premières attentions. Moulées en mousse EPO comme le reste du kit, leurs surfaces sont exemptes de picots de moulage et la décoration est déjà réalisée. Les ailerons et volets sont fonctionnels, ces derniers étant équipés de charnières déportées de type maquette, et les ailerons articulés avec des charnières fibre sans axe. Un grand nombre de détails maquette sont représentés et donnent une touche supplémentaire de réalisme, comme les lignes de tôle et les faux rivets. Côté équipement, les feux de position à éclats, d’atterrissage et anticollision sont fonctionnels grâce à des LED intégrées. Les servos Spektrum de taille mini sont fixés dans leur puits déjà fermé par une trappe en plastique, avec les commandes raccordées aux gouvernes. À l’intrados, les supports du train principal sont intégrés au profil et, vers le centre de la nervure d’emplanture, une pièce moulée en nylon fait office de fourreau de clé d’aile. Elle joue aussi le rôle de maintien des prises de connexion qui font saillies, pour épouser directement la partie jumelle sur le fuselage où le contact s’établira de façon automatique. Le stabilisateur monobloc est à incidence intégrale (comme sur le vrai). Un longeron en tube carbone assure sa rigidité et une pièce centrale moulée est chargée de la fixation dans le pied de dérive.
Dès l’ouverture, j’ai été séduit par le fuselage, son physique trapu lui donnera de la présence une fois dans son élément. L’immatriculation et l’ensemble de la décoration sont posés et, comme pour la voilure, les lignes de structure sont reproduites. La seule porte d’accès côté passager, ainsi que le capot moteur et ses fixations, sont simulés. L’aménagement du poste de pilotage apporte un plus, avec un buste de pilote et un tableau de bord. On trouve un large phare d’atterrissage sous l’axe moteur et, en arrière, la roue avant directrice est amortie sur une jambe suspendue type maquette.
Sur les côtés, une platine de raccordement avec les ailes est intégrée dans l’épaisseur du matériau. Sous le fuselage, à michemin du pied de dérive, on note deux ouvertures assez discrètes pour extraire l’air chaud généré par la chaîne de propulsion. En haut de la dérive, le feu à éclat anticollision est présent et opérationnel dès le branchement de l’accu. Le volet de direction est articulé par des charnières fibre, avec le guignol déjà relié à sa commande. Un carénage habille le pied de dérive, mais il est rendu amovible pour accéder à la fixation du stabilisateur.
On accède à l’intérieur en ôtant la verrière moulée en plastique. Elle est maintenue par un téton issu du moulage à l’avant, et un verrou à ressort à l’arrière sur lequel une reproduction d’antenne est fixée. La rigidité du fuselage est assurée par deux longerons en tube carbone, intégrés dans les flancs depuis le support moteur jusqu’à la pointe arrière. À l’avant, le support du tube d’amortisseur de la jambe est pris entre ces deux tubes, de quoi procurer une bonne tolérance à quelques mauvais traitements. Pour orienter ce train, le guignol spécifique équipé de sa commande est relié en duo au palonnier du servo de direction. Plus en arrière se trouve la platine qui supporte l’accu de propulsion, déjà équipé de deux colliers velcro. La dernière platine située à l’entrée du tunnel de fuselage reçoit les servos de direction et de profondeur, les commandes étant bien sûr montées. Le propulseur vissé sur son couple n’est pas accessible, puisque le capot moteur ne s’ouvre pas, c’est potentiellement un problème en cas d’intervention future.
L’accastillage fourni est succinct car il y a peu de travail à réaliser. Il comprend la clé d’ailes en tube carbone de 10 mm de section, l’hélice 12x8 avec son cône, les roues en mousse carénées du train principal, ainsi que la visserie pour la fixation de toutes ces pièces. Une notice de 60 pages en quatre langues (dont le français) termine l’inventaire. Les croquis de montage y appa-
raissent et illustrent parfaitement les réglages et autres données techniques.
Comme indiqué plus haut, ce Piper est équipé d’une motorisation brushless de 1 000 kV couplée à un contrôleur BEC 50 A E-flite, et de six servos Spektrum au format 9 g. L’accu retenu ici sera le plus petit dans la fourchette de capacité préconisée (LiPo 3S de 2 200 à 3 200 mAh).
MONTAGE ET RÉGLAGES
Le montage sera rapide, il suffit de deux heures environ pour obtenir un avion prêt à voler. Il faut visser le stabilisateur qui est d’une seule pièce sur sa platine mobile, après avoir ôté le carénage. L’incidence de ce dernier se règle grâce à un repère très discret moulé en creux sur le fuselage, juste devant le bord d’attaque de cette gouverne. Il reste à monter le train principal sous les ailes et à serrer le support d’hélice sur l’axe moteur. La suite consiste à brancher votre récepteur (dans la version PNP du kit), opération très simple car l’ensemble des connexions sont repérées par une étiquette, et vérifier la symétrie des débattements. Les rallonges seront réunies dans un passe-fils pour les ranger au fond du fuselage. Seul un léger alignement de la roue directrice dans l’axe de la direction sera nécessaire.
Ce n’est pas prévu, mais je conseille de poser du velcro sur la platine de l’accu pour assurer son maintien, en supplément des colliers. Les réglages sur l’émetteur sont compris dans le temps de travail total. On y programmera deux positions pour la sortie des volets de courbure : une baissée à 15 mm pour le décollage, et une de 30 mm pour l’atterrissage. Si votre émetteur vous le permet, je vous conseille de régler un temps de sortie sur l es volets pour plus de réalisme.
Le débattement des gouvernes, obtenu avec le montage d’origine des commandes, correspond à la plus grande amplitude. Pour obtenir l es petits débattements, on utilisera le dual rate sur l ’émetteur. Chacun l es adaptera en fonction de sa sensibilité. Pour ma part, j’ai gardé les plus importants.
Dans l a configuration avec l’accu LiPo 3S 2 200 mAh de 170 g, le centrage est à 120 mm du B.A., au début de la fourchette conseillée qui s’étend à 123 mm.
Au passage sur l a balance, notre magnifique avion accuse un poids de 1 610 g, supérieur de 60 g à celui annoncé. Côté puissance, la consommation constatée à l’ampèremètre est de 35A, soit environ 240 W/kg.
PRÊT POUR UNE BALADE
Ce Piper est un avion à conseiller à la majorité, tant son tempérament est sain. Sa présence en vol donne l’impression d’un modèle plus imposant. Dans la lignée des avions proposés par E-flite, le Cherokee est encore une fois une réussite. L’avion ne rechigne pas à effectuer un peu de voltige, mettant à son actif une certaine polyvalence souvent recherchée par les pilotes. Sa taille permet également un transport sans démontage systématique, ce qui est bien confortable pour les plus pressés…