VINERVA ARF NIGHT DE LINDINGER Pour voler tranquille
Il existe pas mal de motoplaneurs en mousse sur le marché. Proposé par le magasin Lindinger, le Vinerva est vendu à un prix compétitif, et il est même disponible en version « night » pour le vol de nuit… Je me suis laissé tenter par ce dernier…
Avec son envergure de 1,84 m, le Vinerva a des proportions classiques pour l a catégorie. Il pourra être utilisé pour débuter ou pour des vols « zen ». Il existe en trois versions : kit à monter, ARF (monté en usine, avec servos et motorisation installés) ou Night (servos, motorisation et leds pour le vol de nuit installés d’origine).
La boîte est assez volumineuse. À l’ouverture, on découvre des éléments bien protégés dans des housses en plastique à bulles qui pourront être réutilisées pour le stockage et l e transport. Le modèle est entièrement moulé en mousse EPO.
Les ailes ont un profil creux à 9 % d’épaisseur relative. La clé d’aile est guidée directement dans la mousse, sans fourreau. L’ajustement est bien réalisé et il n’y a pas de jeu. Pour immobiliser les ailes, un système de pince en plastique, avec une vis, vient
serrer le bout de la clé d’aile. Un longeron est constitué d’un carré de carbone, mais l a souplesse des ailes reste non négligeable (ce qui n’est pas gênant sur ce type de machine).
À l’intrados, on peut voir que la continuité du profil aurait pu être plus soignée, car il y a des petits « épaulements » dans l a zone du l ongeron et du « couvercle » du fourreau de clé d’aile.
Les ailerons occupent une bonne surface et sont articulés par l a mousse, sans charnière rapportée. Les servos d’ailerons sont au format 8 g, directement collés dans les ailes. Un cache en plastique assure la protection du palonnier de servo. Les commandes et guignols sont en place d’origine. À noter que ces ailerons peuvent être séparés en deux afin de monter des volets d’atterrissage. Je pense que ça ne sert pas à grand-chose sur ce type de machine et, de toute façon, rien n’est fourni pour les monter (pas de servo, de guignol ou de com-
mandes). Le fuselage est assez volumineux en partie avant. La grande bulle est peinte d’origine en noir mat et est maintenue par deux aimants. Elle n’est très bien ajustée sur le fuselage mais, sur ce type de modèle, ça n’a aucune importance. Il y a de la place à l’intérieur pour loger facilement l’accu.
En dessous, une grosse roue protégera le fuselage lors des atterrissages. C’est une délicate attention, mais l’axe de cette roue est simplement collé dans la mousse, sans aucun renfort. Pas sûr que ça tienne en cas de poser un peu dur… D’ailleurs, sur mon kit, l’axe était décollé d’un côté (ou mal collé d’origine). Une goutte de cyano a résolu le problème. Bien vu, il y a une plaque en plastique collée à l’avant, en dessous, également pour protéger le fuselage.
Les servos (basiques au format 8 g) pour la dérive et la profondeur sont fixés en usine à la colle chaude. Les commandes sont en CAP avec, côté gouverne, des chapes de bonne qualité.
Le moteur est un petit brushless 2830 à cage tournante, vissé sur un support en plastique qui est collé dans le nez. Le contrôleur est un Hobbywing 20 A. L’hélice repliable est une 9x5.
Un cordon, intercalé entre le contrôleur et l a prise d’accu, comporte trois prises Bec pour alimenter les bandeaux de leds (qui sont donc directement branchés sur l’ accu de propulsion, sans régulateur de tension ou de dispositif permettant de faire clignoter les leds).
Un bandeau de leds court de l’avant j usqu’à l a queue, où on trouve une petite prise pour raccorder les leds du stabilisateur et de la dérive. Ces derniers seront vissés sur le fuselage et seront donc facilement démontables.
Le stabilisateur est d’une pièce avec des gouvernes reliées par une fourche en U. Le guignol de commande est déjà posé, tout comme l es bandeaux de l eds. Une forme moulée lui permet de venir se caler dans le fuselage. La dérive est du même tonneau, avec en plus une embase en plastique qui s’insère dans le stabilisateur et comporte un écrou. Comme pour l es ailerons, l es gouvernes sont articulées directement par la mousse.
La décoration est réalisée avec des autocollants posés en usine.
La clé d’ailes est un solide tube en carbone. Côté accessoires, il n’y a pas grand-chose puisque tout est livré monté. On trouve l a vis M4 pour fixer la dérive, du velcro autocollant pour fixer l’accu et le récepteur, ainsi qu’un cordon en Y pour raccorder les servos d’ailerons.
La notice est en allemand seulement, c’est dommage. Cela dit, elle comporte de nombreuses photos et il n’y a pas grand-chose à monter…
ASSEMBLAGE
Le montage ne prend que quelques minutes et se fait sans aucun collage.
Pour monter l a dérive sur l e stabilisateur, dans l a version Night, il faut d’abord faire une petite entaille sur ce dernier pour pouvoir passer la pièce d’embase en plastique. Attention au branchement des prises des leds du stabilisateur et de la dérive : il n’y a pas de détrompeur. Respectez bien l es polarités… On commence par rentrer la partie basse de la dérive dans le fuselage, de travers, en forçant un peu. Une fois que la dérive et le stabilisateur sont bien positionnés, on les fixe avec la vis M4. J’ai dû changer la vis fournie pour un modèle 5 mm plus long. Sur mon modèle, la queue du fuselage était légèrement tordue : vu de l ’arrière, l e stabilisateur n’était pas parfaitement parallèle aux ailes. Dans ce cas, il suffit de tordre précautionneusement l’embase du stabilisateur dans l e sens contraire, de maintenir l a position quelques secondes et de vérifier si l’effet est suffisant (recommencer plusieurs fois au besoin). À noter que le fuselage est souple et que, en vol, quand on engage un virage brusque, on peut voir le stabilisateur suivre l’inclinaison des ailes avec un peu de retard… C’est surtout visible de nuit et ça n’a pas vraiment d’incidence pour ce type de modèle. Les chapes de profondeur et de dérive sont connectées sur les guignols et s’en est déjà presque fini.
J’ai changé la prise d’origine de l’accu pour une prise de T-Dean que j’utilise habituellement. Un récepteur 4 voies est suffisant car les deux servos d’ailerons sont montés avec une prise en Y sur une unique voie. Volant avec une radio Multiplex, j’ai utilisé un récepteur RX5 Light.
Le centrage n’est pas indiqué très clairement dans la notice (en tout cas pour quelqu’un qui ne parle pas allemand…), mais il semble qu’il soit préconisé à 55/60 mm du bord d’attaque. C’est trop avant et je vous recommande d’opter pour un point entre 65 et 70 mm du B.A. Pour ce faire, avec un LiPo 3S 1 300 mAh, il m’a fallu mettre 20 g de plomb autocollant dans la queue. La masse finale s’établit à 870 g.
Bon point, le frein du contrôleur est programmé d’origine.
LES LEDS
Tout d’abord, il faut rappeler que le vol de nuit n’est autorisé que sur les sites homologués par la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). L’éclairage du Vinerva est judicieux et efficace : du blanc pour le fuselage, la dérive et la partie centrale des ailes. Du rouge et vert sur presque toute l’envergure des ailes et du stabilisateur.
Les leds consomment 1,15 Ah. Si vous volez de jour, inutile de les brancher, vous gagnerez ainsi quelques secondes d’autonomie moteur.
SYMPA
Ce motoplaneur est plaisant à piloter pour qui cherche un modèle facile à piloter et volant lentement. Cette version Night est parfaitement adaptée pour le vol de nuit. Bref, c’est une machine sans prétention mais qui fait le job !