Polyvalent
C’est avec un réel plaisir que je prends la direction du terrain par une superbe journée afin de tester cet Xcalibur+ dans son élément. L’avion voyage en configuration fuselage, poutres et empennage d’une seule pièce. Il est donc rapidement monté puisqu’il suffit d’enfiler les ailes sur les clés tubulaires, de connecter les servos d’ailerons et de serrer les vis BTR d’extrados (serrage des fourreaux sur les clés). La suite consiste à procéder à un essai de portée radio, tout d’abord en statique, puis réacteur en route à plusieurs régimes. Aucune anomalie n’est détectée, on peut donc s’aligner en bout de piste.
Avec ses roues sur roulement, l’avion est très rouleur et impose d’utiliser les freins pour l’immobiliser en bout de bande. Avec le plein de carburant, il faut une centaine de mètres pour arracher de façon réaliste les 16 kg de la machine. On peut ensuite rapidement réduire les gaz, ce jet s’accommodant parfaitement d’un mi-régime pour voler. En dessous de la moitié des gaz, l’Xcalibur+ donne une impression de lourdeur et d’inertie dans le genre camion, mais il cache bien son jeu. Dès que l’on pousse la motorisation, l’engin accélère nettement et devient bien plus joueur grâce à une bonne finesse. Il est potentiellement rapide, mais sans excès.
Toutes les figures de voltige classiques telles que tonneau, boucle, retournement, immelmann, huit cubain, etc., sont au registre de cet appareil, mais nécessitent un grand volume. La puissance délivrée par la JetCat P120 permet de réaliser de très grands loopings. La faible inertie des ailes se traduit par des arrêts en rotation très nets. En revanche, il peine un peu à tenir le vol tranche. Toujours est-il que cette machine procure un immense plaisir en vol, c’est un modèle idéal pour s’entraîner à la voltige sur jet ou s’exercer à des vols type maquette. De ce fait, il répond 100% à mes attentes.
Aux vitesses lentes, réacteur au ralenti, l’Xcalibur+ finit par décrocher sur une aile, mais à allure très faible. Le centrage recommandé dans la notice ne sera d’ailleurs pas retouché, pas plus que les débattements des commandes bien adaptés à mon style de vol. La sortie du volet central provoque une légère tendance à cabrer, qui sera contrée avec une compensation à piquer de quelques mm.
Avec les 4,5 l de carburant embarqués, l’autonomie atteint largement les 10 minutes alors qu’il reste près d’un litre au cas où plusieurs approches s’avéreraient nécessaires. Enfin, la procédure d’atterrissage est plutôt facile du fait de la finesse et de la relative faible charge alaire. On peut mettre au ralenti assez tôt dans l’approche, la pente de descente étant suffisante pour conserver la vitesse nécessaire. L’arrondi final permet d’asseoir le modèle alors que les trains à jambes tirées encaissent l’impact, tout en limitant au maximum les rebonds. Il ne reste qu’à utiliser les freins pour immobiliser l’appareil, mais ceux-ci se montrent à peine assez mordants. Donc inutile de les graisser au montage comme je l’ai fait pour éviter les plats sur les pneus.