QQ EXTRA 300 V2 NIGHT DE PREMIER AIRCRAFT Pour s’initier au 3D, de jour comme de nuit !
Le QQ Extra 300 est un avion conçu par le champion de voltige argentin Quiqué Somenzini, fabriqué par Premier Aircraft et importé par la marque Robbe/Lindinger. Il a d’ailleurs fait l’objet d’un essai dans Modèle Magazine numéro 791 (août 2017). Cet Extra nous revient aujourd’hui dans sa version 2 et s’annonce comme le même en mieux. Le premier était déjà top, cela promet!
Le kit du QQ Extra 300 est proposé en version standard ou, comme i ci en version night, muni dans ce dernier cas d’un éclairage pour l e vol de nuit. Le modèle est proposé exclusivement en version Super PNP, c’est-à-dire avec ses quatre servos en place, l e moteur et son contrôleur i nstallés, et surtout l’excellent gyroscope Aura 8 à sa place, dans le fuselage.
Par rapport à la première mouture, cette nouvelle version dispose d’un moteur brushless un peu plus puissant (Potenza 10 1 400 kV, au lieu de 1 350 kV), un contrôleur plus gros ( 50 A contre 40 A), de nouveaux servos Potenza DS15 plus légers (DS19 sur l a version 1), un gyroscope Aura 8 avec un soft updaté, des connexions de lumière améliorées et un éclairage plus important avec des leds dans le fuseau.
Le modèle est entièrement en mousse moulée de type EPO, avec un renfort structurel en bois dans le fuselage. Le look de l’appareil est très compact et donne l’impression d’avoir un fuselage très court : c’est partiellement vrai mais ce sentiment est renforcé par la corde monstrueuse des ailes. Ne cherchez pas une repro- duction fidèle de l’Extra 300 grandeur : ici, on est dans l’efficacité, pas dans le détail de la reproduction...
Les ailes (démontables bien sûr) ont un profil épais. Elles sont creuses avec des leds d’éclairage à l’intérieur. Les ailerons occupent tout le bord de fuite. Les commandes sont en place, du servo jusqu’à la gouverne dont l’ancrage dans la mousse est très sérieux. Il sort deux prises de chaque aile : une pour le servo et une pour l’éclairage. Le cheminement de ces fils dans l’aile reste complètement i nvisible. Côté saumon, deux bandes de lumière led restent à coller sur les cloisons d’ailes qui sont à monter.
Le fuselage possède deux trappes : une devant l a bulle pour loger l’accu LiPo 3S 2 200 à 2 600 mAh, et une sous l e fuseau, au niveau des ailes, pour accéder aux servos de profon- deur, de dérive et au gyroscope. Le capot moteur est collé et vissé, le contrôleur est disposé sous la platine de l’accu et connecté d’origine au moteur. La pince porte-hélice, l’hélice 11.5x4.5 et le cône de diamètre 55 mm sont fournis, à monter.
Le train d’atterrissage est une CAP habillée avec des jambes et de capots de roues en plastique. Les roues de 60 mm ainsi que l’ensemble du train sont livrés
assemblés, il ne reste qu’à les fixer au fuselage.
Le stabilisateur est en deux parties qui seront reliées au fuseau sur une clé en carbone de 6 mm. Les deux énormes gouvernes s’emboîtent l’ une dans l’autre grâce à des pièces en plastique, pour au final être commandées par un unique servo. Les chapes des commandes de profondeur et de dérive sortent du fuselage, prêtes à être fixées aux guignols.
L’accastillage est li mité : quelques vis et bandes autocollantes translucides traduisent que le travail à faire pour assembler le modèle va être rapide. La notice en anglais et en allemand va vous guider dans l e montage et l e réglage du modèle. Soit vous parlez une de ces langues, soit vous devrez vous appuyer sur les illustrations et, si nécessaire, sur un traducteur.
UNE POIGNÉE D’HEURES DE MONTAGE
On attaque par le fuseau sur lequel il faut fixer les roues du train principal et la roulette de queue. Sur mon exemplaire, en posant les roues au sol, elles étaient pincées d’une bonne vingtaine de degrés ! J’ai retiré les jambes de train en plastique qui sont juste clipsées sur la CAP afin de détordre le train avec deux bonnes paires de pinces. Je m’y suis repris à deux fois pour remettre les roues à plat sur le sol. Les jambes de train étant remises en place, l’ensemble est glissé dans son logement en plastique et recouvert d’un cache fixé par quatre vis M3. L’immobilisation du train est bonne. La roulette de queue est montée suivant le même principe, directement fixée sous la gouverne de la dérive.
Le stabilisateur se fixe au fuselage de façon originale, sui- vant un principe éprouvé sur d’autres modèles comme le biplan Mamba de la gamme. Les deux plans stabilisateurs s’enquillent sur une clé en carbone et viennent s’encastrer dans une pièce en plastique collée au fuseau, empêchant toute mobilité. Il suffit alors de coller des bandes d’adhésif transparent pour les immobiliser. C’est original, pratique et peut si besoin être démonté (attention à ne pas arracher les stickers avec l’adhésif !). Reste à accrocher les deux guignols de profondeur et de dérive aux chapes en plastique déjà en place, et l’arrière est terminé.
Passons à l’avant du fuselage pour lequel il faut fixer la pince porte-hélice, l’hélice et le cône. Comme vu plus haut, la batterie a son logement dédié juste devant la bulle. La prise en place est une EC3, que j’ai remplacée par des PK 3,5 mm représentant le standard de mes accus 3S. Une sangle est en place d’origine pour immobiliser l’accu.
On enchaîne avec les ailes, dont le seul travail à votre charge est le collage des cloisons d’ailes aux extrémités avec la mise en place d’une bande de leds (autocollant) côté intérieur. Les cloisons ne seront donc plus démontables.
Il ne reste que le branchement de l’électronique avec la connexion des servos, du moteur et des leds sur le gyroscope Aura 8 aux emplacements indiqués dans la notice. Les branchements n’étaient pas en place sur mon exemplaire. Il faut ensuite relier le gyroscope au récepteur, le plus simple étant d’utiliser un port Sbus de votre récepteur, limitant la connexion à un seul fil. Vous pouvez aussi utiliser un récepteur classique (sans système « bus »), mais vous devrez alors raccorder votre récepteur au gyroscope avec des prises de servos mâle/ mâle (non fournies).
Le gyroscope Aura 8 est configuré d’origine avec trois modes de vol accessibles par un interrupteur trois positions (voie 5) : • Le premier mode est avec le gyro désactivé. • Le second, le mode « sport » avec des débattements limités et une assistance du gyro modérée. • Dernier mode : avec les pleins débattements associés à un gain maxi du gyro.
À noter que c’est l’Aura 8 qui intègre directement les mixages pour faire fonctionner les deux ailerons, ainsi que les différents réglages de débattement. On ne doit pas régler de dual rate sur la radio. L’ensemble des paramètres est réglable en branchant le gyroscope sur votre ordinateur (câble USB fourni) et en ouvrant l’application : www.flexinnovations.com /AuraConfigTool
L’accu retenu est un LiPo 3S 2 650 mAh et le poids en ordre de vol est de 1 450 g. La charge alaire de 39 g/dm2 est très faible. Le centrage à 130 mm du B.A. de l’aile nécessite de mettre l’accu au maximum en avant.
Il aura fallu seulement deux heures de travail pour finaliser le montage de l’Extra.
UN VOLTIGEUR 3D IDÉAL
Le QQ Extra 300 V2 est un avion facile avec un vol qui peut être doux (moins violent que le Mamba 10 de la même gamme) et une belle aisance dans les manoeuvres 3D. Le gyroscope Aura 8 contribue à ces caractéristiques qui en font un avion avec un beau scope de vol : à l’aise dans une voltige traditionnelle, il est le modèle idéal pour découvrir la voltige 3D sans se faire peur.
Cette version 2 fait progresser efficacement le modèle en gommant ses deux défauts : une motorisation un peu juste qui est maintenant bien dimensionnée, et un éclairage dans cette version Night qui est devenu très efficace.