Modele Magazine

HYDRAVION À FLEURVILLE Plaisirs aquatiques !

- Texte et photos : Johann Gallet

Le 7 et 8 juillet derniers avait lieu la 3e rencontre hydravions sur le bassin de Fleurville, proche de Mâcon, organisée par le Macm.Avec la présence de nombreux pilotes et modèles, du soleil et de la bonne humeur, cette rencontre se devait d’être une réussite afin de devenir un lieu incontourn­able de l’hydravion en France.

Du petit avion en mousse à la belle maquette championne d’Europe, le panel de représenta­tion était large. C’est donc 28 pilotes et 55 modèles qui ont été présents tout au long du weekend pour profiter du superbe plan d’eau attenant à la Saône.

Il faisait très beau en ce début juillet, malgré un vent du sud axé mais assez soutenu. Les vols débutent en milieu de matinée du samedi. On y retrouve les habitués des rencontres hydravions et pas des moindres : je veux parler entre autres du champion d’Europe 2015, Erik Marin, venu avec deux modèles dont le Bernard H.V-120, champion d’Europe. L’avion perso d’une envergure confortabl­e de 2,5 m est propulsé par un DL 50. La finition maquette est parfaite, comme on est en

droit de l’attendre d’un avion de ce niveau. Les vols sont cadrés, avec de grandes trajectoir­es étirées, dignes d’un F3a. Erick avait aussi apporté un très original Bernard HV 1933. Perso également, son envergure est de 2,2 m et sa masse de 7,5 kg. Sa propulsion est confiée à deux moteurs électrique­s. Si le vol est sans problème, le taxiage est délicat et les clapotis en surface dus au vent n’arrangent rien. Comme pour le Bernard H.V-120, la finition est superbe.

Au chapitre des gros modèles, on a aussi pu admirer le gros Dornier Wal, de Nicolas Bruyant. D’une envergure de 2,9 m et d’une masse de 14 kg, cet original hydravion allemand était lui aussi propulsé par deux moteurs électrique­s. D’une constructi­on complèteme­nt personnell­e, les vols sont très réalistes et les moteurs électrique­s donnent toute la puissance et une autonomie très confortabl­e. Un vol de patrouille sera même organisé avec le vénérable Dornier 18 de Gérard Moque, piloté par Didier Cervera. Cet hydravion allemand de la Seconde Guerre est une « star » du plan d’eau de Fleurville… En effet, il est présent à chaque rencontre et son constructe­ur n’est autre que notre Gégé national, roi de la mécanique, et un as pour trouver des solutions à tous les problèmes des membres du Macm… Mais revenons à l’avion. Avec ces 2,65 m et ses 10 kg, il est mu par une motorisati­on Saito 4 temps et un moteur électrique. Les présentati­ons faites par Didier Cervera (qui connaît très bien l’appareil) sont spectacula­ires et dynamiques. Là encore, le niveau de pilotage est très impression­nant.

Le club de Mâcon, organisate­ur de la rencontre, était bien représenté par une dizaine de ses membres. On pouvait d’ailleurs voir, comme il est de coutume dans le club, l’aboutissem­ent

d’un projet de conception et de constructi­on collectif. Le Super Pétrel est donc né, après une longue et précieuse élaboratio­n sous la direction technique de José Cotterel, un autre touche à tout du club. On peut ainsi constater la grandeur du travail effectué, les différente­s étapes de la conception étant exposées sur une table. Avec son fuselage en fibre et ses ailes en structures, l’hydravion est superbe, même s’il n’est pas très gros avec son envergure de 1,3 m. La motorisati­on électrique moderne propulse allègremen­t les 1,6 kg de la bête. Quatre membres du Modèle Air Club du Mâconnais présentaie­nt leurs modèles avec une fierté non dissimulée, à savoir Jean-François Berger, José Coterel, Jérémy Troigros et Gilles Charvet.

Pas de rencontre hydravion sans un Beaver. Il y en avait en effet de nombreux modèles présentés, du simple avion de 1,5 m en mousse de Benoît Pochard, au plus gros de 2,8 m. Ce dernier, présenté par Jean-Charles Bonnard, avait une présence extraordin­aire aussi bien au sol qu’en vol. Équipé d’un monocylind­re à essence, l es vols sont amples et réalistes, l’inertie et la taille de l’avion l’aidant dans le fort vent. Il faut dire que Jean-Charles connaît bien l e site et y vole régulièrem­ent.

Belle présence également des « voisins » de Bourg-en-Bresse, j’ai nommé le club Bress Mod’ailes avec ses pilotes François Bourdet et Olivier Dhote, qui ont enchaîné les vols avec leur Miss Daisy électrique, un petit avion bourré de charme.

Également présents avec Jean-Louis Coussot et Dominique Wuystleker, le club de Massilly est proche géographiq­uement du plan d’eau. Jean-Louis avait amené deux adorables petits modèles électrique­s, à savoir le Tidewater de Flyzone et le Kingfisher de FMS. Fidèle de la rencontre, Bruno Riegert du Chouette Club s’était quant à lui déplacé avec pas moins de sept appareils… Je peux vous dire que la voiture était bien chargée. Catalina, Macchi M39, Machhi M33, etc. On retiendra surtout le vol de son hélicoptèr­e thermique Hugues 300, équipé de deux flotteurs, très original et rare dans les rencontres hydravions.

Parmi les nombreux autres modèles qui se prêtent bien à l’exercice de l’hydravion, on notera la présence de nombreux Tundra de Hobby King, un avion en mousse à ailes hautes. On notera aussi la présence des modèles de Jean-Pierre Mugnier et de Jean-François Berger, tous deux sociétaire­s du MACM. Celui de Robert Gardey, venu de Thonon, est la dernière évolution de cet avion, avec une plus grande taille et simplement baptisé « Grand Tundra ».

Dans un autre domaine, deux pilotes, compétiteu­rs et champions de la catégorie F3a, nous

ont fait des démonstrat­ions de la catégorie… Joël Riss volait avec son gros multi-électrique Calypso de 1,8 m. Joël est même devenu un spécialist­e de la catégorie et organise des rencontres de voltige F3a. Le second pilote est Bruno Di Domizio. Cet ancien commerçant et profession­nel de l’aéromodéli­sme, aussi champion de F3a, s’était déplacé avec un Smaragd équipé d’un 4 temps Saito, dont il est un grand spécialist­e. Là encore, une grande maîtrise de pilotage cadré et sur des « rails ».

Autre habitué des lieux, Christian Cuisinier nous présentait trois avions dont un Sikorsky S-39, un hydravion original et de petite taille, certes, mais fort bien réalisé. Au vu des conditions venteuses, il ne volera pas. Le second était un Baronet, i ssu d’un kit conçu et commercial­isé par CD Design, d’une envergure de 1,2 m et propulsé électrique­ment. Jean-Claude Recquet était présent avec plusieurs hydravions et on retiendra surtout son superbe Latté perso de 1,87 m, avec un moteur électrique brushless.

Record de nombre de vols pour les deux Baron de Sébastien Mourais et Nicolas Bruyant, s’en donnant à coeur joie pour voler en patrouille. Il faut dire que ces deux avions électrique­s, issus de kits Topmodel, se prêtent très bien à l’exercice. Celui de Nicolas est d’ailleurs équipé d’un faux moteur en étoile, réalisé en impression 3D, juste superbe et réaliste.

Philippe Lebrasseur avait, lui, fait l e déplacemen­t avec pas moins de quatre modèles électrique­s dont un que l ’on croise très peu sur les bords de l’eau. Je veux parler du petit Cap 232 (kit World Model électrique), un voltigeur bien connu mais pas avec des flotteurs !

ET VOUS EN 2019 ?

Ce fut une 3e édition hydravion pleine de réussite pour le Macm. Avec ses quatre jours de vol de pente, divers interclubs et ses membres passionnés, le club est un habitué des rencontres. Si vous êtes disponible­s en juillet 2019, que vous possédez un hydravion, et que vous voulez passer un bon moment, rejoignez cette rencontre pour passer un excellent weekend dans un cadre superbe !

 ??  ?? La belle saison arrive et il est vraiment très agréable de pratiquer l’hydravion. Ce reportage sur l’édition 2018 de la rencontre de Fleurville vous donnera sans doute envie de vous lancer dans la discipline ! Le sauvetage des modèles était comme chaque année effectué en barque et en canoé…
La belle saison arrive et il est vraiment très agréable de pratiquer l’hydravion. Ce reportage sur l’édition 2018 de la rencontre de Fleurville vous donnera sans doute envie de vous lancer dans la discipline ! Le sauvetage des modèles était comme chaque année effectué en barque et en canoé…
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 ??  ?? Le grand Dornier 18 de Gérard Moque, piloté par Didier Cervera : un modèle à la présence unique.
Le grand Dornier 18 de Gérard Moque, piloté par Didier Cervera : un modèle à la présence unique.
 ??  ?? Le King Fisher (kit FMS) de Jean-Louis Coussot : un bel avion en mousse EPO, croisement entre un Beaver et un Cessna. Env. 1,4 m, 1 600 g.
Le King Fisher (kit FMS) de Jean-Louis Coussot : un bel avion en mousse EPO, croisement entre un Beaver et un Cessna. Env. 1,4 m, 1 600 g.
 ??  ?? Ce Macchi M33 est issu d’un kit Kyosho (env. 1,5 m et motorisati­on brushless).
Ce Macchi M33 est issu d’un kit Kyosho (env. 1,5 m et motorisati­on brushless).
 ??  ?? Le Dornier Wall (env. 2.9 m pour 14 kg) de Nicolas Bruyant décolle pour un vol de patrouille avec le Do 18 de Gérard Moque.
Le Dornier Wall (env. 2.9 m pour 14 kg) de Nicolas Bruyant décolle pour un vol de patrouille avec le Do 18 de Gérard Moque.
 ??  ?? Le Beaver de Jean-Charles Bonnard est issu d’un kit Hangar 9. Envergure 2,8 m, motorisati­on essence 50 cc.
Le Beaver de Jean-Charles Bonnard est issu d’un kit Hangar 9. Envergure 2,8 m, motorisati­on essence 50 cc.
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 ??  ?? Le Calypso de Joel Riss : un voltigeur F3a converti à l’hydravion. Env. 1,8 m, motorisati­on brushless et LiPo 10S.
Le Calypso de Joel Riss : un voltigeur F3a converti à l’hydravion. Env. 1,8 m, motorisati­on brushless et LiPo 10S.
 ??  ?? Le Bernard H.V-120 du champion d’Europe 2015, Erick Marin. Une merveille perso de 2,6 m d’envergure, motorisée par un DL 50.
Le Bernard H.V-120 du champion d’Europe 2015, Erick Marin. Une merveille perso de 2,6 m d’envergure, motorisée par un DL 50.
 ??  ?? Plusieurs membres du club de Mâcon ont construit ces Super Petrel : un modèle perso avec fuselage en fibre de verre et ailes structures bois ou polystyrèn­e coffré. Motorisati­on électrique, envergure 1,3 m pour 1 600 g.
Plusieurs membres du club de Mâcon ont construit ces Super Petrel : un modèle perso avec fuselage en fibre de verre et ailes structures bois ou polystyrèn­e coffré. Motorisati­on électrique, envergure 1,3 m pour 1 600 g.
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 ??  ?? Les deux avions de Christian Cuisinier : au premier plan, le Baronnet commercial­isé par CD Design. Au second plan, le Sikorski s39, original et séduisant.
Les deux avions de Christian Cuisinier : au premier plan, le Baronnet commercial­isé par CD Design. Au second plan, le Sikorski s39, original et séduisant.
 ??  ?? Un modèle que l’on rencontre très rarement en hydravion : le Cap 232 de Philippe Lebrasseur (kit World Model).
Un modèle que l’on rencontre très rarement en hydravion : le Cap 232 de Philippe Lebrasseur (kit World Model).
 ??  ?? Une idée originale et innovante pour récupérer les modèles en perdition : le Barj’eau de Remy Arbellot. Premiers essais et premiers réglages à peaufiner…
Une idée originale et innovante pour récupérer les modèles en perdition : le Barj’eau de Remy Arbellot. Premiers essais et premiers réglages à peaufiner…
 ??  ?? Le Salagou (kit Ecotop) de Gilles Charvet est idéal pour débuter en hydravion. Env. 1,5 m, moteur O.S 46 AX (7,5 cc 2 temps méthanol).
Le Salagou (kit Ecotop) de Gilles Charvet est idéal pour débuter en hydravion. Env. 1,5 m, moteur O.S 46 AX (7,5 cc 2 temps méthanol).
 ??  ?? Le Bernard HV 1933 d’Erick Marin : une superbe maquette perso de 2,2 m d’envergure pour 7,5 kg, et 2 moteurs brushless.
Le Bernard HV 1933 d’Erick Marin : une superbe maquette perso de 2,2 m d’envergure pour 7,5 kg, et 2 moteurs brushless.
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 ??  ?? Retour à la coupe Schneider avec le Supermarin­e S5 de Joël Riss : une belle maquette de 1,8 m pour 3 800 g.
Retour à la coupe Schneider avec le Supermarin­e S5 de Joël Riss : une belle maquette de 1,8 m pour 3 800 g.
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 ??  ?? Le Pulse (kit Hangar 9) de Gérard Moque, piloté par Didier Cervera (env. 1,8 m pour 3,5 kg).
Le Pulse (kit Hangar 9) de Gérard Moque, piloté par Didier Cervera (env. 1,8 m pour 3,5 kg).

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