Il assure dès les premiers vols
Les premiers vols ont été effectués dans des conditions très musclées, sur une petite pente avec un vent bien axé d’environ 60 à 65 km/h. Je me suis fait aider pour les premiers lancers, car je n’étais pas bien sûr de mon calage de stabilisateur pendulaire. Dans ces conditions, inutile de vous dire que le planeur est parti tout seul ! Une fois en l’air, je fais quelques ronds pour régler les trims et ajuster le neutre de la profondeur. On se sent de suite à l’aise, les ailerons sont mordants et très précis, tandis que la profondeur est efficace et réactive. Étonnamment, la dérive est puissante, on pourrait croire le contraire en voyant sa petite surface, mais son profil épais doit jouer.
Après un petit vol de 10 minutes, l’Hexer est ramené au sol pour peaufiner les réglages radio, et surtout ajuster la compensation à la profondeur pour le mixage crocodile. On repart cette fois bien trimé, et un peu d’expo a été ajoutée aux ailerons et à la profondeur. Ce n’est pas encore parfait mais on s’en approche.
Toutes les figures classiques passent sans aucun problème, mais ce qui est intéressant chez ce VTPR, c’est la vitesse d’évolution. L’Hexer accélère modérément et garde une vitesse constante dans toutes les phases rectilignes, les quadro-flaps sont un très bon choix de conception. Avec peu de débattement sur la totalité de la voilure, on obtient un taux de roulis conséquent sans freiner le planeur. L’inertie sur les ailes est quasiment nulle, on obtient des arrêts de rotation bien marqués. En tangage, l’Hexer est très stable et précis. Il n’a jamais tendance à partir sur l’aile, même avec une grosse action à la profondeur. La dérive est très efficace et mordante, c’est pourquoi il faudra y mettre également un peu d’expo.
Après avoir fait les derniers réglages, on peut enfin voir de quoi le planeur est capable. Les tonneaux sont une simple formalité, il faut très légèrement compenser sur le dos, signe d’un centrage impeccable. Lors des phases tranche, attention à ne pas trop corriger sous peine de le freiner, les 4 et 8 facettes sont très propres avec des arrêts de rotations parfaits. Les demitonneaux déclenchés ou les tonneaux déclenchés sont rapides et s’arrêtent net. En revanche, pour plus d’un tour de déclenché, le planeur se freine beaucoup et la sortie est moins propre du fait du manque de vitesse. Les boucles sont belles, on notera l’inertie du planeur qui ne ralentit quasiment pas au sommet. Pour peu que l’on ait emmagasiné suffisamment de vitesse, on peut également réaliser toutes sortes de boucles sans aucune appréhension : boucle négative, boucle carrée, losanges, etc. Enfin, les vrilles positives ou négatives sont simples à engager et sortent en relâchant simplement les manches. L’Hexer demande un demi-tour pour arrêter la rotation, il suffit alors de lui laisser reprendre un peu de vitesse pour retrouver sa ligne de vol. J’ai eu aussi l’occasion de voler longuement dans des conditions de vent bien plus faible : dans ce cas, il suffit de mettre un poil de volets pour augmenter le domaine de vol. Même si ce n’est pas sa destination, il est capable de gratter correctement et de tenir en l’air dans des conditions modérées. Pour le retour au sol, étant donné que je vole beaucoup sur des pentes escarpées, les quadro-flaps ont tout leur intérêt. On arrive face au vent, avant de sortir les crocodiles et de laisser descendre à 45°. Ensuite, il suffira de faire un arrondi pour voir arriver très lentement le planeur au sol. Même tout sorti, il garde de la défense aux ailerons, ce qui est rassurant et permet de faire face à n’importe quelle turbulence lors de l’atterrissage.