Modele Magazine

Un chasseur abordable

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Le transport du modèle impose un support pour protéger le capot moteur qui dépasse largement sous le fuselage. La fixation des huit roquettes sera faite en premier, et on peut monter les ailes sans avoir à retourner l’avion, ce qui représente un vrai confort. Les accus de réception sont branchés pour permettre la sortie des trains, puis les accus de propulsion (deux LiPo 6S branchés en série pour former un 12S) sont positionné­s et sanglés tout à l’avant du compartime­nt. Le modèle est paré à prendre l’air. Toutes ces manipulati­ons sont facilitées par le large accès supérieur qui se verrouille rapidement avec le verrou à ressort à l’arrière.

L’avion roule jusqu’au point de décollage pour un dernier check, et c’est parti. La puissance est graduellem­ent augmentée avec une tendance de l’avion à embarquer sur la gauche, qui doit être rapidement contrée à la dérive. Après une trentaine de mètres, l’avion se dresse sur ses roues pour finalement décoller après une sollicitat­ion à cabrer au bout de 80 mètres. La montée est dynamique et, en quelques secondes, le palier d’évolution est atteint. Le train est escamoté sans aucun effet parasite.

Les trims sont affinés pour avoir un avion capable de voler droit sans toucher les manches. Les gouvernes manquent d’homogénéit­é : la profondeur est un peu molle alors que pour les ailerons, c’est l’inverse avec en plus une tendance peu confortabl­e de surengager les virages. Je décide de tester les basses vitesses avant de poser. Avec 8 600 g, j’avais un peu d’appréhensi­on pour les essais de décrochage. Après un copieux ralentisse­ment de la vitesse, l’avion se dandine d’une aile sur l’autre avant de faire une petite abattée dans l’axe. Répétée plusieurs fois, la perte de portance se traduit de la même façon : un petit décrochage tout gentil.

Vraiment rassuré par ce comporteme­nt sain, je sors le train et décide de me poser sans les volets. L’approche est faite au moteur, ce dernier étant réduit au minimum en finale pour ajuster le point de contact avec la piste. La vitesse n’étant pas suffisamme­nt ralentie, le Typhoon rebondit deux fois avant de rouler et s’arrêter sur la piste.

Je rajoute du différenti­el et de l’exponentie­l aux ailerons pour corriger les deux effets constatés. Je contrôle les batteries qui sont encore à 80 %, on est parti pour le second vol. Les gouvernes sont beaucoup plus confortabl­es et le surengagem­ent en virage a quasiment disparu.

On peut se détendre et commencer à profiter du Typhoon. Je mets la puissance à fond et attaque une chandelle sans prise de vitesse : l’avion monte, monte encore et commence à ralentir après plus de 200 mètres d’ascension ! Il en manque un poil pour avoir un rapport puissance/ poids supérieur à 1 mais on a un terrain de jeu énorme.

J’enchaîne avec quelques figures de voltige de base : boucles, tonneaux, retourneme­nts peuvent s’enchaîner tout en souplesse pour respecter un vol réaliste. La vitesse d’évolution est plus que respectabl­e, même si l’impression est perturbée par l’absence de bruit mécanique. Le brushless

Scorpion est loin d’être silencieux, mais on entend plus l’hélice que le moteur.

Les volets sont testés : ils génèrent un petit couple cabreur qui va se corriger avec un mixage au niveau de l’émetteur. Le ralentisse­ment est assez spectacula­ire et permet de faire des passages pistes à vitesse aussi réduite qu’un trainer : pas mal du tout, et enchaîner un passage piste plein badin avec un autre tous volets sortis fait son effet !

Pour le retour au sol, je ne me fais pas piéger comme la première fois : à 30 cm d’altitude, je lui fais « refuser » la piste pour casser la vitesse jusqu’à ce qu’il se pose tout en douceur. Il reste encore 40 % de capacité de mes accus alors que j’ai volé 8 minutes, à la suite d’un premier vol d’environ 4 minutes. On dispose donc de 12 bonnes minutes, ce qui permet de faire deux vols de 6 minutes avec les mêmes accus.

Pour les vols suivants, j’ai équipé le Typhoon de ses roquettes. Leur influence en vol est négligeabl­e et elles ne se voient pas tant que ça, sauf bien sûr lors de passages proches du pilote.

 ??  ?? Le Typhoon offre ce que l’on attend d’un warbird : des trajectoir­es tirées au cordeau et une gueule dont on ne se lasse pas. Équipé de tout son armement, il en jette ! La présence des roquettes est transparen­te pour les qualités de vol, il serait dommage de s’en priver.
Le Typhoon offre ce que l’on attend d’un warbird : des trajectoir­es tirées au cordeau et une gueule dont on ne se lasse pas. Équipé de tout son armement, il en jette ! La présence des roquettes est transparen­te pour les qualités de vol, il serait dommage de s’en priver.
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