Modele Magazine

Démoniaque !

ESSAI Funjet 2 « Vectoriell­e » de Multiplex

-

Le lancer est très facile à réaliser par le pilote lui-même : on met mi-gaz, un ou deux pas d’élan et la Funjet est en vol. C’est très facile et très sécurisant, d’autant que le gyroscope est activé.

La prise d’altitude est rapide et on peut tester les basses vitesses. La Funjet est une aile volante, donc pas de crainte à avoir : elle se contente de parachute à plat. On peut serrer les virages sans crainte de décrochage dynamique, mais il faut se méfier un peu des réactions possibleme­nt brutales lorsque le vectoriel est activé.

Les commandes sont vives mais agréables et les tenues d’axes sont excellente­s. Pour un vol normal, on met le gyro wingstabi en mode « Attenuatio­n ». La Funjet est alors bien plus stable, plus facile à contrôler. Le mode Headling Lock est utilisé pour le vol stationnai­re, ou pour des figures comme le vol tranche.

On dispose de très bons écarts de vitesse : la Funjet peut voler lentement mais à plein gaz, on atteint les 165 km/h à plat. Malgré l’accu LiPo de « seulement » 3S, la puissance ne manque pas : le stationnai­re tient à mi-gaz et la remontée est vigoureuse lorsque l’on met à fond.

Il y a quelquefoi­s des pompages du gyro en roulis, qui ne surviennen­t pas forcément à haute vitesse. J’ai nettement baissé le gain mais j’ai encore (parfois) quelques pompages. C’est un peu comme si les servos étaient un peu trop lents et que le modèle entrait en auto-oscillatio­n…

Toute la voltige de base passe comme avec une Funjet classique. Par exemple, le taux de roulis est très élevé et les tonneaux tournent comme une perceuse.

Mais le vectoriel ouvre un domaine bien plus grand. Le vol tranche est possible, mais n’est pas très stable sans gyro. En revanche, avec ce dernier activé, il devient facile et si le mode Headling Lock est activé, on ne touche à rien aux manches…

Le vol stationnai­re est impossible sans gyroscope, la Funjet étant alors très instable. Par contre avec le gyro, c’est plutôt stable et étonnant… Il faut toutefois avouer que la manoeuvre est plus délicate qu’avec un voltigeur 3D.

Pour passer la figure, il faut d’abord amener la Funjet aux grands angles, ce qui doit se faire à l’aide du moteur avec le vectoriel activé. Ce n’est pas si facile au début car on doit mettre suffisamme­nt de moteur (sinon ça ne cabre pas) mais pas trop (sinon ça remonte). Sans vent, il peut arriver que le modèle oscille un peu en roulis mais on ne peut rien contrer, les ailerons n’étant pas soufflés.

Une fois que la Funjet est positionné­e aux grands angles, on parvient à voler avec une très faible vitesse et une excellente stabilité, si ce n’est l’oscillatio­n en roulis qui survient de temps en temps. On voit le gyro travailler avec de nombreuses variations d’angle du moteur, sans que la Funjet ne bouge. On peut même lâcher les manches et voir la Funjet maintenir sa position, c’est bluffant.

Si on a un vent de face assez fort (15 km/h), on peut tenir le vol stationnai­re. Sinon, ça se complique car la Funjet part immédiatem­ent en torque roll sous l’effet du couple moteur. La rotation est rapide et, heureuseme­nt, le gyro aide à stabiliser… Là encore, les gouvernes n’étant pas soufflées, il est impossible d’empêcher cette rotation. Vous n’apprendrez pas à voler en stationnai­re avec la Funjet : il faut savoir passer la figure avec un avion… En cas de « problème », la puissance du moteur permet de remonter rapidement mais, les gouvernes n’étant pas soufflées, seul le vectoriel permet de garder le contrôle tant que l’on n’a pas repris de la vitesse.

On peut faire des figures improbable­s, la plus facile étant la toupie. En partant d’une vitesse modérée, vous mettez pleine dérive à gauche et plein gaz. La Funjet part alors dans une rotation à plat qui tourne avec une vitesse incroyable (trois à quatre tours par seconde ?) et en ayant un taux de chute très faible. On dirait un boomerang ! Avec un peu d’entraîneme­nt (et de la chance), on parvient quelquefoi­s à faire ces rotations avec l’aile à la verticale et non plus à plat. La fonction profondeur du moteur vectoriel permet aussi de faire des flips sur place, mais il n’est pas facile de les passer parfaiteme­nt à plat. Et il est difficile d’ajuster les gaz pour s’arrêter précisémen­t en sortie de flip mais, avec de l’entraîneme­nt, ça passe…

Attention pour toutes ces figures : il y a beaucoup d’inertie en sortie quand on coupe les gaz, et la Funjet vous gratifiera de quelques rotations gratuites avant de s’arrêter. Pour accélérer la sortie, il ne faut pas hésiter à mettre à un bon coup de gaz (moteur vectoriel « au neutre ») pour « redresser » la trajectoir­e. Et si vous êtes trop vigoureux sur les commandes avec le vectoriel activé, les réactions peuvent être assez brutales. Vous l’aurez compris, au début gardez de l’altitude !

L’autonomie est d’environ 3 min 45 à 4 minutes avec un 2 200 mAh et un vol dynamique. L’atterrissa­ge est facile grâce à la faible vitesse minimum, et il faut bien sûr une surface en herbe.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France