TOUT SAVOIR POUR OPTIMISER LE MONTAGE D’UN PLANEUR ÉLECTRIQUE
Tout savoir pour optimiser le montage d’un planeur électrique
Le mois dernier, nous vous avons parlé de l’optimisation de la motorisation avec E-calc pour obtenir des performances peu ordinaires. Nous allons à présent détailler le montage, mais aussi les choix et leurs conséquences dans la conception d’une installation optimisée.
Nous avons vu comment bien régler un planeur, puis comment réaliser de bonnes soudures, des bons collages, réaliser une installation radio haut de gamme, etc. Le mois dernier, nous vous avons parlé de l’optimisation de la motorisation avec E-calc pour obtenir des performances peu ordinaires.
Nous allons à présent détailler l e montage, mais aussi l es choix et l eurs conséquences dans la conception d’une i nstallation optimisée. Le sujet prendra exemple sur plusieurs planeurs de 4 m haut de gamme de destinations différentes, choix bien sûr reproductible sur d’autres machines plus petites. Nous allons détailler également certaines techniques actuelles, certains tours de main, certains principes destinés à obtenir le meilleur de votre machine.
AVANT TOUTE CHOSE : LA RECHERCHE DU CDG
Il est bien évident que le respect du cdg (centre de gravité) passe par la répartition des masses à l’intérieur du modèle. Or, comment faire une implantation radio efficiente si on ne sait pas où disposer les éléments ? On me dira que le centre de gravité est indiqué dans la notice, et donc que l’on saura comment implanter les éléments. Eh oui... mais non ! Le problème est justement là. Le fait est que les notices donnent le plus souvent des valeurs de centrage trop conservatrices. Il faudra donc par la suite reculer le centrage, de parfois beaucoup. Suffisamment pour que l’implantation radio, déterminée selon le cdg de la notice, soit simplement… à refaire. Cela veut donc dire casser la platine radio, ou la charcuter. D’où l’intérêt d’avoir, avant toute chose, une meilleure idée de la position réelle du cdg. Cela évitera aussi de longues recherches en vol. Voici ce que dit Eric depuis la Belgique : « Je volais en planeur comme un “pilote du dimanche”, mais avec l’impression de ne pas savoir voler tant je devais jouer des manches pour tenir l’air.../...Merci pour vos précieux conseils que j’ai appliqués …/...De fait, le planeur est beaucoup plus docile, répond bien mieux et me donne vraiment du plaisir à voler. Reste que le centrage est une opération l ongue et pas toujours simple… »
Eh oui, l e planeur vole bien mieux lorsqu’il est bien centré, tout en étant plus facile. On parle ici le plus souvent d’un centrage reculé par rapport à la notice. Ce témoignage nous montre à quel point il est agréable, mais long aussi, de trouver le bon cdg. Il est donc bien évident que, plus on partira d’un bon centrage, moins on perdra de temps ensuite,
Voici ma méthode, qui commence dès l’achat ou l a commande du planeur. Deux cas de figure. Si c’est un modèle de compétition F3x, la question ne se pose pas, car l’artisan donne une fourchette réaliste du bon cdg, et les forums de compétiteurs sont remplis de gens compétents. En revanche, pour ce qui est de planeurs d’usage loisir de haut niveau, plus rares en France, je vais sur les forums allemands. Là, même sans comprendre cette langue, on voit très bien ceux qui parlent de cdg. On y trouve aussi beaucoup de
conservatisme mais, en général, il y a un modéliste qui sort du lot et qui indique un centrage plus arrière que les autres. C’est celui-là que je prends comme référence de départ pour mon implantation radio. Sachant qu’à l’usage, j’aurai sûrement à le retoucher un peu (on y reviendra), mais au moins je peux disposer d’une répartition des masses réaliste. Il m’est ainsi arrivé plus d’une fois d’avoir à déplacer l’accu de propulsion de maxi avant (derrière le moteur) vers la clé d’aile.
Dans les parutions précédentes de Trajectoire, nous avons vu comment bien centrer un planeur, et j’avais expliqué alors que le calage du stab et le centrage sont intimement liés. Toucher à l’un influe forcément sur l’autre. Beaucoup de gens sont convaincus que le calage du stab se fait en atelier et qu’après on ne doit plus y toucher. C’est vrai qu’à un calage donné correspond un cdg donné. Mais LE bon centrage n’est pas obtenu ainsi. La bonne méthode est beaucoup moins simpliste que le sempiternel test du piqué.
Bref, l e seul endroit où l’ on puisse réellement intervenir à la construction, concernant la répartition des masses, c’est bien entendu l’avant du fuselage. C’est donc pour cela que l’on attendra que toutes les autres parties du planeur soient terminées avant d’attaquer le cockpit.
PROFONDEUR ET DIRECTION
C’est par là que je commence en général, car c’est un point névralgique. Cela commence par le choix – cornélien – du servo de profondeur. S’il s’agit d’un planeur potentiellement rapide, on va devoir choisir un servo d’une puissance et d’une qualité adaptées. Mais surtout, il faut voir s’il s’agit d’une stab à volet ou monobloc. Dans ce dernier cas, le risque de flutter destructeur est élevé si on a un peu de jeu dans la commande ou le servo. J’aime les servos Graupner et MKS pour la qualité de leur retour au neutre. À choisir, on préférera des