DARWINISME VÉLIVOLE
Même si on peut regretter que certaines productions d’antan n’existent plus, force est de constater qu’il n’y a jamais eu autant de choix de modèles, c’est un fait. C’est particulièrement vrai dans le mode du planeur, qui m’intéresse, où jamais les performances n’ont atteint les niveaux actuels. Les profils modernes et la démocratisation du « tout fibre » ont permis de passer une marche importante dans notre loisir vélivole. Certains vont sursauter à ces deux dernières phrases.
Soit, détaillons un peu. Un Condor de Multiplex, avec ses ailes en polystyrène coffré coûtait 5 000 francs, soit environ un Smic de l’époque. Une radio Multiplex MC 3030 coûtait 6 000 francs, une MC4000 coûtait 12 000 francs à sa sortie !
Aujourd’hui, on peut trouver de superbes 4 mètres tout fibre pour un demi Smic et de très bonnes radios pour bien moins. Sans parler du prix exorbitant des mini-servos de l’époque, des propulsions qui étaient aussi lourdes pour le planeur que pour le porte-monnaie (un Smic encore), etc. Quant aux performances des radios, des servos, des propulsions et… des planeurs, c’est le jour et la nuit.
On me dira aussi que le tout fibre c’est bien, mais que l’on ne trouve plus la rusticité des modèles. Ah bon ? La marque Tangent existe toujours, on trouve ses produits soit en direct, soit en France, Autriche etc., Airtech à Grenoble propose d’excellents modèles made in France et d’autres marques sont venues aussi combler le trou laissé par feu
S2G. Sinon, quand je vois le prix d’un 4 m tout fibre chez Valenta, par rapport au prix d’un Alpina 4001, à part pour les débutants en 4 m, franchement, y’a pas à hésiter. Quant aux modèle haut de gamme, alors là, à partir d’un Smic, 1,5 voire 2 Smic, on tombe sur des trucs de fou, mais ce n’est bien sûr pas à la portée de tous.
Côté fiabilité, là non plus, on ne peut pas dire que l’on perde au change. On n’a presque plus de crash pour cause de problème radio. Pour ma part, mon dernier crash radio, en 41 MHz, doit avoir 15 ans. Les mini-servos orange de Multiplex qui étaient sur mon premier Alpina étaient nuls : il m’a fallu 300 m le long de la pente pour terminer mon premier tonneau ! Les accus, on n’en parle pas. En