UN SALTO TRÈS SPÉCIAL
Honneur au plus ancien. Ce n’est donc pas un planeur moderne avec un profil super fin comme les deux autres. Et pourtant ! Son profil HQ 2,5/11 est toujours d’actualité et fait merveille sur ce planeur un peu chargé, contrairement aux deux autres, bien moins chargés.
Vous avez deux versions du Salto. Celui en 4,32 m avec des winglets et celui de 4,50 m. Lequel choisir ? Pour faire beaucoup de pente, la version courte sera un peu plus maniable. Davantage de plaine, le 4,50 m de cet essai est un bijou. En fait, il faut arrêter de penser que c’est un Salto. Cette image véhiculée n’est vraiment pas la plus représentative, surtout pour le 4,50 m. Je suis impressionné par la finesse de la bestiole, notamment quand il y a un peu de vent. En thermique, ce n’est pas non plus un Salto, il vole comme un ASW17. Il est tout à fait gentil dans les ascendances, pas piégeux du tout. Ce n’est pas un Alpina, mais il est très polyvalent et enroule efficacement et sans aucun problème. En vitesse et en voltige, là, on peut y aller sans crainte. Il ne fait pas honte à son nom en voltige.
J’ai des débattements très élevés à la profondeur, mais j’aime bien pouvoir l’asseoir en fin d’inversé mal calculé (ça arrive). Et puis un inversé de grand diamètre, ça en jette ! Justement, la vitesse, avec ce Salto, on peut y aller fort, très fort. Des trois, c’est donc le seul qui offre la possibilité de dépasser (largement) la barre des 200 km/h.
Pour poser, on se rend compte de la charge alaire car, malgré les AF doubles lames et les volets bien baissés, il allonge et pose assez vite (35 à 40 km/h). Attention aux grandes ailes qui n’ont pas beaucoup de dièdre et qui touchent facilement.
Un ami se disait prêt à faire l’impasse sur certaines qualités de vol, juste pour son look. Eh bien, justement, il ne vole pas moins bien ! Mais il est plus chargé, il a