Modele Magazine

L-4 GRASSHOPPE­R DE SEAGULL MODELS Un “Cub” en habits de guerre

S’il est un avion dont je ne me lasse pas, c’est bien le Piper Cub! J’ai dû en posséder cinq: des petits, des grands, des Cub,des Super Cub, avec un engouement intact pour le modèle. C’est certaineme­nt l’avion civil le plus reproduit en modèle réduit…

- Texte : Hervé Mourichoux Photos : Monique Mourichoux

Le modèle proposé par Se agul la la particular­ité d’être la version militaire « Grasshoppe­r » qui tranche des décoration­s jaunes ou autres. Avec une envergure de 2,30 mètres et une propulsion thermique ou électrique, on a dans les mains un modèle déjà imposant qui va titiller vos envies de maquette.

UN KIT COMPLET MÊME SI…

Les modèles Seagull brillent par la complétude de leurs kits. On va trouver tout ce qui est nécessaire au montage, avec les équipement­s des différente­s options proposées. Par exemple, la motorisati­on peut être électrique ou thermique : le kit contient un réservoir et le bâti moteur pour l’option thermique, et le support additionne­l pour un moteur électrique. C’est très bien et ne donne pas l’impression que le constructe­ur livre « le minimum ».

On va découvrir en plus des équipement­s cités, tout l’accastilla­ge (visserie, guignol, chapes), un buste de pilote (pas trop militaire) et des équipement­s maquette comme une antenne et un feu de position : pas mal.

Revenons sur les pièces maîtresses du kit. Le fuselage et les deux ailes sont en structure bois entoilée avec un film thermorétr­actable kaki mat : c’est top et complèteme­nt dans l’esprit maquette du Piper. La décoration est déjà posée : les bandes blanches et noires sur le fuseau et les ailes, ainsi que les immatricul­ations et les images de pin-up caractéris­tiques des avions militaires de cette époque. Les ailes seront montées sur le fuseau avec une clé en alu de diamètre 19 mm. Les fixations sont faites par des vis M4 qui sont enfilées par le dessus des ailes : ce n’est pas très discret. Les ailerons sont à articuler avec les charnières souples en place qui restent à coller.

La surprise moins agréable vient de l’absence des vitrages sur le fuseau. Ils sont livrés à côté, à découper, à ajuster et à coller. Ces opérations sont minutieuse­s et j’aurais clairement préféré les avoir déjà montés, comme c’est le cas sur tous les kits ARTF modernes.

La porte d’accès à la cabine est reproduite comme l’originale en deux parties : une s’ouvrant vers le bas, et l’autre vers le haut. Deux puissants aimants verrouille­nt ces pièces. Si leurs logements sont faits en usine, on regrette que les quatre charnières qui articulent ces portes ne soient pas posées d’origine.

Le compartime­nt radio est astucieuse­ment dissimulé en partie basse du fuseau, avec un accès par une petite trappe en dessous. Il faudra y loger deux servos pour la profondeur et la direction, ainsi que le récepteur. Le train d’atterrissa­ge est très détaillé, en cinq parties avec les amortisseu­rs fonctionne­ls : joli ! À l’arrière, il reste à installer et coller le stabilisat­eur (dont le logement est dégagé) ainsi que la gouverne de la dérive.

Le capot moteur en fibre de verre accroche l’oeil par sa décoration rouge et j aune qui tranche radicaleme­nt avec l a couleur kaki du modèle. Un petit tour sur Internet confirme l’existence du modèle grandeur! Je vous avoue que cela ne m’emballe pas plus que ça, on y reviendra. Le moteur factice reste à monter sur le capot. Sur les photos du fabricant, il semble assez impression­nant de réalisme, et j’ai du mal à confirmer cette impression en découvrant les pièces qui l e composent... Là encore, nous verrons l ors du montage.

Reste quelques éléments à découvrir : l es commandes en corde à piano de 1,8 mm (dont les gaines sont en place dans l e fuseau) et l es haubans rigides profilés à assembler. Pour finir, la notice de 50 pages, illustrée avec plusieurs centaines de photos en noir et blanc et des explicatio­ns en anglais, vient vous guider dans le cheminemen­t du montage. Ce kit vient du magasin Lindinger (https:// www.lindinger.at/).

UN MONTAGE MINUTIEUX ET ASSEZ LONG

Le choix de l’équipement est pour moi assez rapide: la propulsion sera électrique et confiée à un Brushless 5060 au kV de 380 tr/V, alimenté avec un LiPo 6S. Le contrôleur est un 80A Bec, permettant d’alimenter la réception. J’évalue la puissance disponible à 1300 W, conduisant à un rapport de 200 W/kg : on est dans l’esprit du Piper qui n’est pas un monstre en motorisati­on. Les quatre servos au format standard seront des basiques Towerpro MG 996 qui devraient faire le travail. Un récepteur 5 voies est nécessaire, car nous verrons plus loin qu’il est judicieux de ne pas relier les ailerons par un cordon en Y sur une seule voie.

Le montage des ailes est limité au collage des charnières souples et à la fixation des servos au dos des trappes. Les haubans rigides ont trois points d’ancrage : deux côté ailes et un sur le fuseau. Il faudra les ajuster en longueur (en vissant ou dévissant les chapes sur la tige filetée qui sort du hauban profilé). L’ancrage côté saumon reste monté, alors que la fixation intermédia­ire se démonte pour faciliter le transport et le stockage de ces éléments. Ils sont maintenus par un ensemble axe/goupille qui va être utilisé pour tous les autres points de fixation.

En deux heures, les ailes sont prêtes. J’attaque le fuselage, capitalisa­nt sur la dynamique des ailes : hélas, cela va être plus laborieux et long. Je commence par enquiller le stabilisat­eur dans son logement, mais ça ne rentre pas: je vous conseille de ne pas forcer car vous allez découvrir à vos dépens que l’entoilage mat est en fait verni, et donc s’abîme si on le frotte ! Il manque un bon millimètre à l’ouverture qu’il va falloir retirer avec une râpe en veillant à garder le parallélis­me des deux côtés. Avec de la patience, l’ouverture s’agrandit et libère enfin le passage au stabilisat­eur. Les deux gouvernes sont reliées par une CAP en U qu’il faut coller en même temps que les charnières. Il y a pas mal de petites ferrures à visser. Ce sont les points d’ancrage des haubans que l’on montera plus tard. Le magnifique train d’atterrissa­ge s’assemble et se boulonne sous le fuseau : la suspension est fonctionne­lle, c’est sympa. Les roues de 116 mm ont par contre un peu de mal à rentrer sur leurs axes. Les jantes en plastique blanc brut ont été démontées (elles sont en deux parties) pour être peintes en vert kaki: c’est quand même plus joli.

Le gros morceau du fuseau est

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Les bandes blanches et noires (peintes lors du Débarqueme­nt en Normandie pour faciliter le repérage entre avions alliés) donnent une petite touche d’agressivit­é à notre tranquille Piper : voici le plus gentil des warbirds !
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L’auteur a préféré repeindre en vert kaki le capot moteur (qui est jaune d’origine), mais il appartiend­ra à chacun de faire selon ses envies…
 ??  ?? La découverte du kit souffle le chaud et le froid : le magnifique entoilage mat et l’équipement complet sont de belles découverte­s, alors que l’ensemble des vitres à ajuster et à coller sont de moins bonnes surprises…
La découverte du kit souffle le chaud et le froid : le magnifique entoilage mat et l’équipement complet sont de belles découverte­s, alors que l’ensemble des vitres à ajuster et à coller sont de moins bonnes surprises…

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