Ultra-réaliste et facile
EN VOL
L’échelle plutôt respectable de ce Mustang n’est pas pénalisante pour le transport. En effet, les ailes pourront être entièrement démontées, ou alors le panneau central sera conservé sur le fuselage et les panneaux externes démontés. Même l’utilisation d’une petite voiture est donc envisageable. Si le panneau central est resté installé sur le fuselage, le montage sur le terrain ne prendra que quelques secondes.
Notre pur-sang a fière allure sur le bord de la piste. Avec ses bidons additionnels, il donne vraiment l’impression d’être prêt pour un départ en mission. Le roulage ne présente pas de difficulté particulière. Sur piste en herbe, on conservera quand même le manche à cabrer pour éviter de passer sur le nez.
À la mise des gaz, le P-51 lève très rapidement la queue, et l’assiette se contrôle déjà très précisément. Côté maintien du cap, les grands débattements sont obligatoires pour une efficacité marquée, surtout s’il y a un léger vent de travers. De plus, il faut anticiper un peu la correction de dérive à droite car notre warbird a une légère tendance à embarquer à gauche lors de la mise des gaz, couple du moteur oblige... Après quelques mètres de course, une légère sollicitation à la profondeur fait grimper cet étalon dans les airs. On rentre le train, et la mission peut commencer. Les volets peuvent être baissés à la première position lors du décollage, cela réduira la distance de la course.
La stabilisation AS3X est clairement au top. Dès les premières secondes, la confiance est totale et le Mustang sur des rails. Le vol en palier tient avec moins de la moitié de la puissance, on sent clairement que la grande hélice quadripale n’a aucune peine à tracter. La vitesse peut être très largement réduite, c’est bluffant. Le Mustang devient alors plus souple sur les commandes, mais reste précis à souhait et ultra-réaliste. À ce régime de vol, l’autonomie est monstrueuse et avoisine les 15 minutes. Le décrochage n’intervient pas vraiment, gaz au minimum et profondeur cabrée à fond, notre warbird se contente d’adopter une descente très légère, qui reste contrôlable en roulis et lacet. Rien de bien méchant donc, et le vol reprend une allure standard en rendant la main. Le pilotage trois axes n’est pas indispensable, mais permettra d’obtenir des virages plus élégants.
Si on lâche toute la puissance du brushless, les trajectoires sont bien tendues et réalistes, la précision est telle que l’on peut enchaîner les passages plein badin avec les saumons au ras du sol sans ressentir la moindre appréhension. La puissance disponible est élevée, sensible notamment dans les montées où le Mustang ne peine absolument pas.
Toute la voltige typée warbird y passe, tonneaux de victoire et 4 facettes, tonneaux très très lents sans grandes corrections, passages à l’anglaise et même vol tranche. Le vol dos demande une correction assez faible à piquer, et le renversement demande à être botté assez tôt, avec un petit « coup de gaz » pour souffler la gouverne.
Avec ses faux réservoirs additionnels, le Mustang est un peu freiné et est légèrement moins vif en roulis, mais c’est à peine perceptible. En petits débattements, l’efficacité est très coulée et agréable. Pour ma part, je le préfère aux grands débattements. Par rapport à la notice, j’ai simplement augmenté la valeur de la dérive pour avoir une bonne efficacité au décollage.
Après un vol mixte de 8 minutes environ, il est temps de rentrer à la base. Le train est sorti en vent arrière, ainsi que le premier cran de volet. Pas de perturbation notoire pour le moment, ni de modification d’assiette. En étape de base, les pleins volets sont sortis, le P-51 se freine très franchement et garde une attitude « queue haute ». La trajectoire n’est pas perturbée et l’approche se gère obligatoirement aux gaz. Arrivé au-dessus de la piste, l’arrondi se contrôle facilement, avec une précision agréable. Le comportement de ce modèle en phase d’atterrissage est rassurant et le kiss landing est presque assuré à chaque retour au sol, sur le train principal qui amortit efficacement le contact. Le contrôle sera assuré jusqu’à l’arrêt complet, en braquant progressivement la profondeur pour éviter de passer sur le nez.