Modele Magazine

Une vraie présence en vol !

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Commençons par la motorisati­on : J’avais bien aimé celle du Solius et du Héron, j’ai tout autant aimé celle du Lentus. Le taux de montée est excellent à plein régime, permettant des montées rapides de quelques secondes sous un angle de 45° environ. J’ai pu mesurer un taux ascensionn­el autour de 7 m/s.

Cela équivaut à un peu plus de 20 secondes de moteur pour atteindre 150 m d’altitude. Vous pouvez ainsi espérer 10 à 12 montées pour un accu de 2 500 mAh, donc un long temps de vol. Mon tout premier vol a d’ailleurs duré 45 minutes avec un petit accu de 1 800 mAh grâce à de petites ascendance­s çà et là.

Coupons le moteur et observons le comporteme­nt du planeur. Première constatati­on, sa vitesse de croisière est plutôt élevée, avec une très bonne finesse. La réactivité en roulis est franchemen­t bonne et ne manque pas de mordant avec les volets couplés aux ailerons.

Le Lentus est stable en trajectoir­e, aidé pour cela avec les winglets, précis sur tous les axes, la dérive est bien efficace et a du « mordant ». De plus, le planeur marque clairement les zones de portance. Il donne l’illusion d’un planeur bien plus grand tellement il avale les distances, traversant facilement les zones d’air descendant. Si l’air est vraiment mauvais, on peut même s’en échapper rapidement avec la position vitesse. Le Lentus permet ainsi de couvrir un volume de vol très important, ce qui fait tout l’intérêt du vol thermique et met en exergue la stratégie de vol.

La tenue en spirale est très bonne dès lors que l’on garde un minimum de vitesse. Par contre, si l’on ralentit le planeur en serrant trop la spirale, le décrochage guette, donc il faut rester doux sur cette dérive particuliè­rement efficace. Le décrochage est franc, sort facilement après un demi-tour, mais surprend la première fois, vous voici prévenus ! On comprend immédiatem­ent que le Lentus se pilote vraiment en 3 axes à petite vitesse : on engage le virage ou la spirale aux ailerons et à la dérive, puis on maintient la dérive dans le sens du virage avec les ailerons à contre, comme sur un planeur plus grand. En vol thermique à faible inclinaiso­n, Il est cependant possible de piloter le Lentus uniquement à la dérive, la remise à plat se faisant alors sans problème

En mettant en peu de volets, le nez du planeur remonte immédiatem­ent, donc quelques crans de trim à piquer sont nécessaire­s pour retrouver une attitude de vol correcte pour cette phase de vol. L’augmentati­on de la courbure (volets et ailerons alignés) permet d’augmenter la portance dans le thermique, mais également la traînée. J’ai trouvé qu’il fallait limiter son utilisatio­n à l’exploitati­on des thermiques, le reste du temps le profil en lisse donne un meilleur compromis. Si votre radio le permet, je vous recommande de programmer deux positions de volets, ce qui vous permettra d’avoir une position avec très peu de courbure vous donnant la possibilit­é d’explorer une zone large, et une deuxième position pour exploiter une zone de portance plus franche.

À l’opposé, la position vitesse accélère le planeur, le Lentus file encore plus vite, toujours aussi stable. Cette position permet entre autres de mieux remonter le vent, de s’échapper d’une « dégueulant­e », ou alors pour faire un peu de voltige.

Justement, passons à la voltige : J’avoue que je n’attendais pas forcément le Lentus sur ce domaine de vol, et pourtant il se débrouille plutôt bien si l’on considère l’envergure, l’allongemen­t et l’effilement des ailes. Le tonneau avec ou sans facettes, avec prise de vitesse au préalable, passe parfaiteme­nt, les figures verticales telles que le renverseme­nt ou le looping également, avec plus d’amplitude que le Héron ou le Solius. On peut toujours tricher un peu avec le moteur pour augmenter encore cette amplitude. Les ailes fléchissen­t très légèrement lors des ressources en début ou fin de figure, mais globalemen­t, j’ai trouvé la rigidité de l’ensemble à la hauteur ! Enfin, le vol dos nécessite un léger manche à piquer avec le centre de gravité d’origine, mais s’améliore si l’on recule celui-ci.

Rien à signaler concernant la phase d’atterrissa­ge, le confort apporté par les aérofreins crocodiles est réel et permet d’atterrir en toute sécurité sur des zones plutôt étroites. Si vous êtes en altitude et que vous désirez atterrir rapidement, il suffit de tout sortir, décider de la pente de descente et le Lentus s’exécute sans accélérer jusqu’à l’arrondi final, au pied !

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 ??  ?? Élégance et surtout présence en vol sont les atouts de ce nouveau planeur de Multiplex…
Élégance et surtout présence en vol sont les atouts de ce nouveau planeur de Multiplex…

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