Modele Magazine

Vivant et efficace

EN VOL

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Le bon diamètre du fuselage favorise la prise en main sous la voilure et permet un lancer énergique. La puissance avec un accu 3S est déjà musclée et permet un taux de montée supérieur à 13 m/s à vide. Ainsi 12 à 15 secondes de moteur sont souvent suffisante­s pour effectuer de longs vols.

Les nombreuses sorties de réglages ont été réalisées en hiver, sans vent et dans des conditions très neutres, ce qui permet de bien les affiner. À l’issue, j’ai consulté le taux de chute mini grâce aux données de l’altimètre. Les courbes régulières dans les deux configurat­ions (4 m et 3,65 m d’envergure) permettent d’observer que, sans ascendance, la finesse est excellente.

En l’absence de données fabricant, l’homogénéit­é entre les trois axes sera trouvée après de nombreux vols. Un réglage fin des débattemen­ts et du différenti­el sera nécessaire. En effet, le planeur est sensible aux modificati­ons, notamment celui du centrage qui devra être le premier réglage à ajuster avant d’attaquer le reste. La direction ne demande pas un débattemen­t énorme, elle est très plaisante à utiliser et répond parfaiteme­nt à la moindre sollicitat­ion. Après avoir validé le débattemen­t et le différenti­el des ailerons pour contrer le lacet inverse, j’y ai couplé les volets de courbure pour augmenter la réactivité en roulis. La profondeur est efficace autour du neutre et l’ensemble offre un planeur assez homogène. On ne sent aucune inertie en bout d’ailes grâce au faible poids des panneaux externes. Lors de la mise en virage, le planeur garde le nez légèrement bas une fois le réglage du différenti­el optimisé.

Le test de décrochage manche de profondeur amené en butée à cabrer engendre une abatée dans l’axe, comme une machine de début. Celle-ci se répète tant que l’on ne remet pas le manche au neutre.

Les vols effectués avec l’envergure de 3,65 m dans des conditions similaires demandent de légères modificati­ons du différenti­el d’aileron et un centrage qui pourra être reculé de 2 mm pour une finesse quasi identique à la version 4 m.

La petite envergure sera préférable dans des conditions agitées car le planeur possède alors une meilleure défense. Je réserverai la grande envergure pour les jours calmes où il faut principale­ment transiter au taux de chute mini en touchant le moins possible aux manches tant qu’il n’y a rien à enrouler.

Avec une charge alaire sous les 20 g/dm² en 4 m et son profil à la philosophi­e de lancé main, le TT Echoes détectera les plus petits mouvements aérologiqu­es. La sensibilit­é est presque trop présente car le planeur fournit en permanence une multitude d’informatio­ns sur l’aérologie traversée. Même les micro-phénomènes thermiques dont on ne pourra pas toujours tirer profit sont ressentis. Une légère accélérati­on ou un saumon qui se lève sont des signes qui annoncent une zone à prospecter. Le dièdre bien étudié participe efficaceme­nt à la mise en spirale dans laquelle le planeur consent à garder un diamètre constant, juste à l’aide de la direction. Un léger contre aux ailerons peut quelquefoi­s s’avérer utile pour corriger une éventuelle perturbati­on. Le profil assez creux ne demande pas une utilisatio­n soutenue de la courbure. On augmentera donc cette dernière avec parcimonie et seulement une fois dans la spirale pour ralentir au maximum la vitesse de vol et encore mieux centrer la bulle. L’idéal est d’attribuer cette fonction à une voie proportion­nelle.

Pour transiter, il faut évidemment jouer avec les phases de vol pour changer à souhait de vitesse sur trajectoir­e. Le profil en mode transition reste encore porteur, ce qui permet de parcourir du terrain sans trop pénaliser le taux de chute. On l’utilisera dès que le modèle se fait arrêter par une zone froide, pour vite aller jouer ailleurs. La phase vitesse permet de relever assez la courbure pour que le profil d’extrados soit plat. On peut ainsi se déplacer très vite et revenir de loin sous le vent. Dans cette configurat­ion, le TT Echoes est capable de parcourir de grandes distances, pourvu que la charge alaire soit en adéquation avec la météo du moment.

Pour se défouler, notre camarade accepte de jouer puisque les boucles passent en souplesse, et tient le vol dos avec un infime soutien à la profondeur. Le tonneau passe avec un peu de vitesse et demande environ 4 secondes.

En fin de vol, poser ce poids plume avec précision est facile grâce à l’efficacité des freins en mode crocodile. La compensati­on à piquer n’est pas énorme et permet un angle d’approche linéaire avec une vitesse faible et régulière. Le planeur est également capable de se relancer si on repasse en lisse sans tendance à une perte de portance. Les volets demandent évidemment à être relevés au moment de toucher pour préserver les servos.

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Moderne et peu chargée, la décoration de ce planeur permet de le visualiser très loin, une bonne chose pour prospecter les ascendance­s...

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