Modele Magazine

LE CENTRAGE ARRIÈRE, CET INCONNU

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On l’a vu, beaucoup de gens ont coutume de trouver dans un centrage trop arrière l’origine de tous les maux possibles et imaginable­s. Beaucoup n’en ont cependant jamais fait l’expérience dans la réalité. En effet, la plupart des maux attribués – à tort – au centrage arrière proviennen­t dans les faits d’un centrage trop avant. Dès lors, il est récurrent de trouver sur les terrains des collègues pour le moins dubitatifs, car plus on avance le centrage, pire c’est. Forcément. Combien de fois m’at-on amené un modèle inréglable, avec son accu de propulsion placé contre le moteur, pour qu’enfin je rende le modèle méconnaiss­able avec l’accu placé… derrière la clé d’aile ! C’est dire à quel point on s’était trompé de diagnostic auparavant. Dans la pratique, un centrage un peu trop arrière n’est absolument pas catastroph­ique, il n’est pas justifié de tant le redouter. Dans ce cas, la dérive et la profondeur, principale­ment, seront plus efficaces, alors qu’un centrage avant rend un avion plutôt pataud. C’est un peu comme si on augmentait les débattemen­ts. On comprend donc que si l’on vole proche du décrochage, alors le risque de mise en vrille est accru, mais par l’action des gouvernes, donc la vôtre. Il suffit d’être plus doux aux commandes. Bien entendu, centré AR, pour voler droit il faudra trimer un peu à piquer et, sur le dos, l’avion remontera seul. Ce n’est pas très agréable mais ce n’est pas non plus le dragon cracheur du feu que la légende des terrains voudrait nous faire croire. Alors que le centrage avant, s’il rend l’avion pataud, le rend aussi parasité par pléthore d’effets secondaire­s bien plus désagréabl­es.

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