CHIPMUNK DHC-1 DE SEAGULL MODELS
Une maquette de transition
Les warbirds (avions militaires nés entre 1935 et 1952) les plus reproduits en aéromodélisme sont principalement issus de la Seconde Guerre mondiale. Mais il y a des sujets tout aussi intéressants produits juste après 1945, notamment dans la catégorie des avions d’entraînement.
C’est le cas du Chipmunk DHC-1, que Seagull Models nous propose au 1/5e...
D’une envergure respectable de deux mètres environ, ce Chipmunk présente de très bonnes caractéristiques pour s’adonner à l a semi-maquette facilement. La surface de la voilure est conséquente, ce qui assurera une charge alaire modérée, et les bras de l evier confortables garantissent une bonne stabilité en vol. Le train d’atterrissage fixe est amorti et l a voilure est équipée de volets de courbure pour limiter l a vitesse l ors des retours au sol. La motorisation pourra être électrique (1 500 W) ou thermique (20cc), et les servos à installer sont tous de taille standard. En bref, nous sommes en présence d’une machine simple et raisonnable qui ne nécessitera pas un budget conséquent et qui, sur le papier, dispose de bonnes aptitudes pour un vol rassurant. À noter que ce Chipmunk est disponible en deux décorations différentes : celle du présent essai, camouflée en deux tons et finition mate (beige et vert) façon Royal Air Force, soit une version jaune brillante aux couleurs de la
Royal Canada Air Force (testée dans ces colonnes en version électrique).
UN KIT CLASSIQUE
Comme la plupart des kits ARF asiatiques, la structure est réalisée en bois, CTP et balsa, et largement ajourée. L’entoilage mat est moyennement bien posé. Le capot moteur et les pantalons de jambes de trains sont en fibre de verre peinte. Le dessus du fuselage reçoit les deux postes de pilotage sur une large trappe, ce qui permettra un accès facile aux équipements. Le train d’atterrissage est constitué de deux jambes en aluminium, elles sont amorties et de belle facture. La verrière est d’une bonne qualité optique, on regrette juste que les deux bustes de pilote fournis ne soient pas à la bonne échelle. L’accastillage est composé de la totalité de la visserie nécessaire au montage, que ce soit pour une motorisation thermique ou électrique (bâtis, réservoir et supports). Les charnières sont toutes de type souple en fibre de verre, mis à part pour les volets de courbure, pour lesquels les charnières sont en plastique à axe déporté. La clé d’ailes est un tube d’aluminium de diamètre 19 mm.
On découvre également avec plaisir que des phares d’atterrissage de type Led sont fournis pour ajouter un peu de réalisme à cette belle semi-maquette. Une notice en anglais, et en noir et blanc, explique les instructions de mise en oeuvre, les photos se suffisent à elles-mêmes. Avant de débuter le montage, j’ai passé un coup de fer à entoiler sur l’intégralité du modèle pour faire disparaître les plis du tissu thermorétractable, probablement dus aux variations de température durant le transport.
D’une manière générale, la qualité de fabrication est correcte, la conception classique de la structure permet d’obtenir une
semi-maquette de deux mètres d’envergure pour un poids modéré de 4,7 kg selon le fabricant.
ÉQUIPEMENTS
La totalité des servos i nstallés dans le Chipmunk sont de type standard. Pour ma part, j’ai utilisé des Hitec D625MW (10 kg.cm sous 7,4V). Le gabarit du modèle ne nécessite pas un tel couple, mais je les avais en stock.
Pour la motorisation, c’est vers un antique O.S 120 Surpass (20 cc 4 temps fonctionnant au méthanol) que je me suis tourné. Il est équipé d’un module réchauffebougie permettant de fiabiliser le ralenti et le fonctionnement général. Un récepteur de 8 voies permet de contrôler l’ensemble des fonctions, le tout étant alimenté par un accu LiPo 2S de 2700 mAh. Les phares d’atterrissage sont commandés par un « Kill switch ».
MONTAGE
Le premier travail à effectuer sur la voilure est l’installation des gouvernes. On commence par coller les guignols en époxy sur les parties mobiles, dans des encoches réalisées en usine. Bien que la notice n’aborde pas ce point, les plus grands guignols sont à installer sur la voilure. Je les ai percés dans leur partie basse avec un foret de 3 mm pour permettre à la colle époxy de mieux se diffuser dans les emplacements. Ensuite, les charnières en fibre de verre sont à coller sur les ailerons avec de la cyano fluide. Les servos, dont les cordons doivent être rallongés, sont classiquement fixés sur des trappes en contreplaqué, ellesmêmes vissées à l’intrados. Des ficelles disposées en usine facilitent le passage des cordons à l’intérieur de la voilure.
Les tringleries des ailerons et des volets sont en tiges filetées de 2 mm. Elles reçoivent de part et d’autre des chapes métalliques M2 et des contre-écrous.
Les volets de courbure sont donc articulés par des charnières en plastique à axe déporté. Elles sont à visser sur l’intrados et sur les gouvernes. Leur qualité est bonne, mais elles ont tendance à s’ouvrir lors des manipulations.