Modele Magazine

Une brute tout en douceur

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un dièdre bien perceptibl­e. Même si l’avion ne semble pas en souffrir, il faudra tout de même veiller à modérer ses ardeurs. À plein gaz, ce jet est capable de monter à la verticale quasiment à l’infini, ou au moins à perte de vue. Évidemment, la consommati­on grimpe en flèche et fait fondre l’autonomie à ce régime, mais je n’ai pas relevé de chauffe anormale des moteurs ou des contrôleur­s en usage intensif.

En voltige, les tonneaux sont exécutés en 2 secondes environ, et quasiment sans désaxer. Les arrêts sont instantané­s, avec un léger rebond caractéris­tique d’une légère surcompens­ation de l’AS3X. Les boucles peuvent être immenses avec la puissance disponible, ou plus serrées grâce à sa bonne agilité. Le vol dos requiert un bon soutien à la profondeur, rien d’anormal sur ce type d’appareil.

J’ai testé le mode SAFE de l’AS3X qui devient très intrusif sur le pilotage, en forçant la remise à plat du modèle lorsque les manches sont au neutre. Les prises d’angle deviennent aussi très limitées, bridées vers 45° maxi sur tous les axes. Les tonneaux et les boucles sont alors interdits, c’est certes sécurisant mais totalement inutile et pénible quand on maîtrise les bases du pilotage. Ce dispositif est davantage destiné à assister un pilote débutant, mais si l’A-10 fait preuve de docilité, ce n’est pas le modèle idéal pour faire sa formation… Ce mode hyper assisté étant systématiq­uement disponible sur les récepteurs AS3X, notre avion en bénéficie par défaut, même si ce n’est pas sa vocation.

L’atterrissa­ge s’envisage sans venir de loin, tant l’A-10 accepte de ralentir sans prendre de risques.

Les pleins volets donneront encore un coup de frein, mais pas au point de demander un fort niveau de gaz : nul besoin d’attendre le dernier moment pour les sortir au maximum. L’approche et la descente sont vraiment faciles à gérer, et un vent modéré ne perturbera pas beaucoup la manoeuvre. Le toucher de roues s’opère avec précision et douceur.

Avec l’accu de 3 300 mAh, l’autonomie est de 4 min en alternant les passages à différente­s allures. Avec un vol passé à faire des pointes de vitesse, l’accu ne tiendra plus qu’entre 2,5 et 3 minutes, forcément... L’accu de

4 000 mAh offre 30 secondes de vol supplément­aire au prix d’un surpoids de 100 g qui se ressent un peu sur les accélérati­ons et les montées verticales, mais la puissance disponible reste très sécurisant­e.

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