Modele Magazine

THÉORIE DE L’ÉVOLUTION...

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Depuis le début de l’humanité, l’homme n’a cessé de chercher à améliorer son quotidien. Par des découverte­s, des inventions, des technologi­es, la vie de l’Homo sapiens est ponctuée de grands « bonds en avant », apportant à chaque itération un confort jusque-là méconnu. Le siècle dernier en est un parfait exemple, les décennies passées ayant été le théâtre d’innovation­s majeures :

- L’homme veut se déplacer plus facilement, alors il invente le vélo, le train, l’automobile et l’avion. - L’homme souhaite un travail moins laborieux, alors il mécanise les tâches avec les machines. - L’homme souhaite calculer plus vite et plus efficaceme­nt, il met donc au point des ordinateur­s capables de le faire pour lui.

Les exemples sont nombreux et presque infinis car les techniques et technologi­es sont chaque jour un peu plus maîtrisées, entraînant l’humanité dans une révolution infinie de la modernité. Et c’est là que les questions se posent... Où sont les limites ? Jusqu’où l’apprenti-sorcier va-t-il aller ?

Ces interrogat­ions sont d’autant plus préoccupan­tes depuis l’arrivée récente de l’intelligen­ce artificiel­le : l’homme ne veut plus réfléchir, alors il développe une applicatio­n qui le fait pour lui, et tellement bien qu’elle peut surclasser son créateur ! De ce fait, l’homme avec un grand

« H » ne pourrait-il pas se retrouver dévalué par ce quotient intellectu­el virtuel ? Cette « facilitati­on » à outrance du quotidien via les technologi­es grandissan­tes ne pourrait-elle pas instaurer une forme d’addiction à la flemme ? En partant du constat que l’intelligen­ce artificiel­le réduit la stimulatio­n cérébrale, ne pourrait-elle pas générer une certaine forme de stupidité naturelle chez les individus ? Que va-t-il se passer si la machine s’emballe ? Qu’adviendrai­t-il de la société si un grain de sable venait à bloquer un des rouages de cette mécanique infernale ?

En aéromodéli­sme, c’est un peu la même chose, l’évolution nous a gratifiés de belles avancées, les moteurs à caoutchouc ou à l’éther ont été remplacés par des brushless et des multicylin­dres survitamin­és, les batteries au plomb ont laissé place aux LiPos et les radiocomma­ndes sont désormais programmab­les et en 2,4 GHz... Mais ce n’est pas tout ! Il n’y a plus forcément besoin de savoir construire ou réparer son modèle : des produits clé en main sont largement présents chez les fabricants. Plus besoin non plus de savoir régler une machine, c’est fait en usine, et en plus il y a un gyro ! Pas besoin de contacter un moniteur, il y a des simulateur­s ! Même pas besoin de piloter, il y a un contrôleur de vol (drones)... Certes, ces avancées ont réellement amélioré l’accessibil­ité à notre hobby, et il n’est ici pas question de le nier. En revanche, posons-nous la question de l’intérêt qu’aurait notre loisir si l’on ne construisa­it plus et si nos modèles étaient pilotés par un ordinateur ou de manière virtuelle...

Continuons à vivre avec notre temps mais, de grâce, continuons à vivre et à voler « vrai » !

Charly Bordier

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