Maniable et amusant
La petitesse de notre UMX permet de le transporter facilement. Mais il est aussi assez vulnérable dans ce monde de géants ! On préférera donc le transporter dans sa boîte d’origine afin de le préserver de toute agression extérieure... Arrivé au terrain, il suffit de brancher la batterie et de rejoindre la piste.
Sur piste en dur ou en indoor, le roulage ne posera pas de problème, mais la tenue d’axe demande de la dextérité car l’Air Tractor est assez sensible et engage facilement un « tête-queue ». Sur une piste en herbe, l’exercice n’est pas agréable, même si la surface est tondue très ras : logique vu la petitesse des roues !
En extérieur, il faudra privilégier les journées calmes avec un vent modéré car notre travailleur du ciel est un poids plume... On se limitera donc à une brise de 10 km/h maximum de manière à préserver un confort et un vol agréable. On préférera aussi utiliser des batteries 3S afin d’augmenter la masse et fournir plus de puissance. Le vol indoor sera effectué avec des accus 2S afin de préserver la charge alaire. La puissance sera largement suffisante pour voler en salle car les évolutions sont limitées par l’espace.
Pour décoller à partir d’une piste en herbe, il faudra qu’elle soit très bien tondue et très rase, presque digne d’un golf ! Il n’y a pas d’autre solution que de braquer la profondeur à fond à cabrer et de mettre la puissance. Le décollage intervient en seulement un mètre, et la main est rendue à la profondeur dès que l’Air
Tractor s’envole. Sur piste en dur ou en indoor, le décollage sera plus conventionnel, avec une mise des gaz progressive et un roulage plus réaliste. Dans tous les cas, on utilisera les volets au premier cran en extérieur et au max en intérieur. Le contrôle de l’axe lors de la prise de vitesse demande un peu d’attention, mais la stabilisation est déjà très efficace.
Il est également possible de lancer le modèle, tout simplement en le tenant derrière les ailes. Lors de cet exercice, le manuel précise qu’il faut impérativement activer le mode « Safe » pour garantir un bon départ. Dans ce mode, le contrôleur de vol détecte l’impulsion du lancer et active une fonctionnalité d’assistance qui braque légèrement la profondeur pour assurer une montée sécurisante. Cette assistance se désactive quelques secondes après le lancer. En intérieur, on oubliera clairement le mode Safe. La limitation d’inclinaison impose un rayon de virage très large, qui n’est pas adapté à l’indoor car la manoeuvrabilité est fortement réduite. Les vols au chaud se feront donc dans des salles assez vastes, les volets à fond et le mode safe désactivé. Les évolutions ne pourront guère aller au-delà d’hippodromes et de huit à plat.
En extérieur, le programme des réjouissances est bien plus varié. La vitesse peut être énormément réduite, surtout avec les pleins volets, et le décrochage est sans appel : départ en vrille. La situation redevient conventionnelle en rendant la main et la perte d’altitude est de l’ordre de quelques mètres. La batterie 3S permet un vol en palier avec seulement 25 à 30 % de gaz, ce qui permet de faire largement durer le plaisir, avec des vols dépassant les 10 minutes.
Coté puissance à plein gaz, c’est monstrueux, et l’Air Tractor monte à l’infini. On pourra alors aborder une voltige des plus musclées.
Les tonneaux demandent de légères corrections pour garder l’axe mais ils sont très faciles à passer, même en étant très lents. Le vol tranche est surprenant, il tient d’un rien et l’efficacité sur l’axe de lacet est incroyable, on peut même effectuer des loopings tranche ! Le vol dos ne pose pas de difficulté, tout comme les cercles en tonneau. Tout cela n’est pas très réaliste, mais ça passe facile... Les glissades, oreilles et les renversements sont très agréables à effectuer, le tout dans un espace très réduit. La maniabilité de ce petit UMX est très plaisante, ce qui permet de voler un peu partout, on est vraiment en présence d’un authentique park flyer, qui pourra décoller d’un chemin étroit ou dans un petit square.
L’atterrissage se fera avec les pleins volets. Ils freinent efficacement et imposent de faire une approche au moteur. Ainsi, on gère la vitesse aux gaz jusqu’au toucher. Attention à garder suffisamment de vitesse pour ne pas décrocher, sans quoi l’Air Tractor chutera d’un coup et le contact avec le sol sera un peu brusque, avec de petits rebonds et une tenue d’axe aléatoire. Le moteur sera donc conservé jusqu’au toucher du train principal, garantissant un contrôle total. L’amortissement du train étant quasiment inexistant, il faudra d’autant plus soigner l’arrondi, mais le coup de main se prend assez vite après quelques tours de piste.